J’ignorais combien de minutes s’était écoulées depuis la déclaration de Michael, et en réalité ça n’avait pas grande importance. Je me sentais si bien que le temps me paraissait être une notion bien vague. Assise, sur les genoux de mon loup, sa main droite serrant les miennes, jointes, et sa main gauche me caressant la nuque, je ressentais les battements de son cœur contre mon flan, et j’étais bien, si bien.
Il ne m’avait pas demandée de répondre à ses sentiments, en tout cas pas dans l’immédiat. Il me laissait libre de faire mon choix, de lui donner mon cœur ou non. Il me donnait tout et ne me demandait rien. Et j’appréciais sa façon précautionneuse de prendre soin de moi. Bien sûr, j’étais toujours un peu agitée, mais doucement, les caresses de Michael m’amenaient au calme, et lorsque l’angoisse semblait me reprendre, ses yeux se tournaient vers moi et me communiquait l’apaisement dont j’avais besoin.
Ils étaient remplis de promesses muettes et de confiance.
Parfois, son visage se baissait pour regarder nos doigts entrelacés et le sourire ému qui se dessinait sur ses lèvres parfaites, me réchauffait de l’intérieur. Il ne voyait pas que je le regardais, et juste comme ça, il était heureux. Et ce qui me surprenait le plus, c’était que j’étais heureuse moi aussi. Juste un sourire, un simple sourire et mon cœur gonflait dans ma poitrine. Je devais être devenue folle mais je devais avouer qu’il s’agissait de la folie la plus douce que je n’avais jamais ressentie.
Au bout de quelques minutes de plus, il releva la tête et se rapprocha de moi, collant son front contre le mien, fixant son regard au mien, le bout de son nez vint toucher l’arête du mien, ses lèvres se posèrent doucement sur les miennes, de manière presque hésitante. Ce baiser tendre me bouleversa plus encore, et une larme coula du coin de mon œil à la commissure de mes lèvres. Sa langue vint la récupérer.
- Ne pleure pas mon amour. Ce que je t’offre ce soir ne doit pas te rendre triste. Murmura-t-il au creux de mon oreille.
- Je ne suis pas triste, je suis un peu perdue et j’ai peur aussi, mais je ne suis pas triste. Lui répondis-je doucement pour ne pas briser la magie du moment.
- Je sais. Me dit-il. Mais si tu es prête à essayer, tu ne le regretteras pas, je te promets que tu ne le regretteras pas, jamais.
Et je le croyais, comme je n’avais jamais rien cru de toute ma vie. Je lui souris, lui donnant ainsi ma réponse. Oui, j’allais essayer, j’allais devenir la compagne de Michael, j’allais me jeter dans la gueule du loup, en connaissance de cause, et j’allais tenter de lui donner ce qu’aucun autre avant lui, n’avait eu, mon cœur.
- Et tu prendras soin de moi ? Tu ne me trahiras jamais ? Tu me rendras heureuse ? Lui demandai-je, le cœur encore battant de la décision que je venais de prendre.
- Oui, oui, oui, et plus encore. Me répondit-il, les yeux emplis d’espoir.
Je m’étais voilée la face trop longtemps, reléguant mes sentiments en arrière-plan, trop effrayée à l’idée de souffrir, mais tout ça avait assez duré. Il était celui que j’avais choisi, et ce depuis le début. Je devais le lui dire, il méritait que je lui dise, parce que c’était lui, parce que ça ne pouvait être aucun autre que lui. Une dernière question, juste une toute petite chose que j’avais besoin d’entendre et je serai à lui, entièrement.
- Et je suis ce qui compte le plus pour toi ?
Voilà, j’allais lui dire, j’allais lui révéler ce qui était au plus profond de mon cœur, ce que j’avais tant besoin de lui avouer.
Mais son regard se fit fuyant et un silence lourd remplaça les mots qui auraient dût ouvrir la serrure de mon cœur.
Non ! Pas maintenant, ne fais pas marche arrière ! Pourquoi ? Pensai-je aussitôt.
- Lucy… Murmura-t-il
Non, non, non, pas ça ! Hurlait mon cœur, tandis que ma tête m’avertissait déjà que je ne devais pas être surprise.
Je me relevai et m’éloignai jusqu’au mur opposé, m’y adossant. Michael ne chercha pas à me retenir, et une douleur terrible s’insinua dans ma poitrine en le réalisant.
- Tu ne peux pas me demander ça. Continua-t-il.
Je ne répondais rien. Bien sûr que non, je ne pouvais pas lui demander ça, quelle idiote j’avais été. Comme si je pouvais être la personne la plus importante pour quelqu’un tel que lui ! C’était douloureux, blessant et humiliant. J’avais mal et je voulais m’enfuir.
- Je… je comprends. Bredouillai-je, avant de me précipiter vers la porte pour quitter la pièce. En réalité, je n’y comprenais rien mais je ne voulais pas y réfléchir maintenant, alors qu’il se tenait, désolé, dans cette même pièce. Je n’étais même pas en colère, tout ce que je voulais c’était partir.
- Non, tu ne comprends pas, laisse-moi t’expliquer. Me dit-il en me retenant par le bras alors que je passais à côté de lui.
Je tirai sur mon bras pour me dégager, sans me soucier de la douleur que je m’infligeais et au bout de quelques secondes, il me lâcha, ne voulant pas que je me blesse. Je me précipitai alors vers la porte mais son ton qui avait toujours été calme jusqu’alors, même lorsque moi-même j’avais été presque hystérique, se modifia totalement.
- Lucinda Walker, je t’interdis de t’enfuir comme tu l’as toujours fait. S’énerva-t-il.
Je me stoppai net, choquée par ce ton autoritaire que je lui connaissais si bien pourtant.
- Qu’as-tu dis ? Lui demandai-je en me retournant. Tu me l’interdis ?
- Oui je te l’interdis. Confirma-t-il. Cette fois tu vas m’écouter jusqu’au bout. Je ne te laisserai pas disparaitre une fois encore, alors que je tiens enfin ma chance d’être avec toi.
Je fermai les yeux pour tenter de calmer le trouble qui m’envahissait. Je ne savais pas sur quel pied danser, d’abord il ne m’appelait pas, puis il m’aimait, mais finalement je n’étais pas ce qui comptait le plus pour lui, et pourtant il voulait être avec moi. Est-ce que ça l’amusait de me faire tourner en bourrique ?
- Mais arrête enfin, qu’est-ce que tu veux de moi à la fin. Je n’y comprends rien. M’emportai-je.
Michael me fixait intensément et prit le temps de se calmer avant de me répondre.
- Lucy, je t’aime. Me répéta-t-il.
Je me pinçai l’arête du nez entre deux doigts.
- C’est un non-sens Michael. Tu ne peux pas me dire ça et espérer que je te crois juste ainsi. Répondis-je d’un ton plus calme.
- Je sais, et je comprends que tu aies besoin de garanties, mais… Il inspira profondément avant de reprendre. Ce genre de garanties, je ne peux pas te les donner.
- Bien, je comprends moi aussi. Maintenant, si tu veux bien m’excuser, mon ami m’attend dans la pièce d’à côté et je pense l’avoir fait suffisamment attendre. Répondis-je doucement en tentant de paraitre le plus digne possible.
- Ne quitte pas cette chambre ! M’ordonna-t-il. Je n’ai pas fini.
- Très bien, alors dépêche-toi de me dire ce que tu veux me dire, que je puisse partir.
- Tu sais que je ne te laisserai pas faire ? Tu sais ce qui arrivera à ton ami si tu retournes près de lui ? Me demanda-t-il avec un regard meurtrier.
- Je sais que tu ne lui feras rien, parce que tu n’as pas envie de me faire souffrir, je suis sûre de ça au moins.
Pour toutes réponses Michael frappa le mur derrière lui, laissant un renfoncement là où sa main s’était trouvée une seconde plus tôt.
- Ne joue pas avec moi, ne me pousse pas à bout, tu n’as aucune idée de ce dont je suis capable pour protéger ce qui compte pour moi. M’expliqua-t-il, les dents serrées.
- Parfait, dans ce cas, je n’ai rien à craindre, je n’ai pas ce genre d’importance à tes yeux. Tu as gagné notre jeu Michael, tu m’as fait céder. A présent, tu peux retourner à ta vie d’avant et me laisser tranquille. M’exprimai-je avec lassitude. Je ne savais même pas comment j’étais capable d’utiliser ce ton blasé alors que la douleur se frayait une place de choix au fond de mon cœur, au moment même où je parlais.
- Comment peux-tu dire ça ? M’as-tu écouté au moins ? Je viens de te dire que je t’aime ! Est-ce que ça ne compte pas pour toi ? As-tu la moindre idée du nombre de femmes à qui j’ai dit ces mots, au cours de ma vie entière. S’insurgea-t-il.
- En effet, difficile à évaluer ! M’exclamai-je. Je dirais à toutes celles que tu as mises dans ton lit, mais comme je ne connais pas le nombre exact, je ne pourrais que donner une estimation.
Une vive douleur passa dans son regard, aussitôt suivie par la tristesse.
- Tu es la seule Lucy. Murmura-t-il. La seule à qui j’ai dit ces mots, la seule qui m’ait jamais fait cet effet, la seule que j’ai appelé mon amour, la seule pour qui je donnerais presque tout. Acheva-t-il dans un souffle.
Je ne répondais rien, le doute s’installait en moi, était-il sincère ?
- Quel âge me donnes-tu Lucy ? Reprit-il un peu plus fort.
- Qu’est-ce que c’est que ce petit jeu encore ? Tu n’en a pas assez de t’amuser avec moi ? Répondis-je, agacée.
- Réponds-moi !
- Je n’en sais rien, trente ans, trente-cinq ans. Lui dis-je finalement.
- J’ai cent-soixante-deux ans cette année, Lucy. Et je te cherche depuis tout ce temps.
Le choc dut s’inscrire sur mon visage parce que Michael se rapprocha très doucement de moi, les sourcils légèrement froncés.
- Tu… tu te moques de moi n’est-ce pas ?
- Lucy, je ne veux pas que tu aies peur de moi. Dit-il en se rapprochant toujours plus. J’ai passé les cent-quarante dernières années à rêver de la femme qui ferait battre mon cœur. Si je te dis ça, ce n’est pas pour t’effrayer mais pour que tu comprennes qu’il est hors de question que je te laisse t’échapper désormais.
Et en finissant sa phrase, il resserra ses bras autour de ma taille, tout doucement, précautionneusement, comme s’il avait peur qu’au moindre mouvement un peu trop brusque de sa part, je disparaisse comme par magie. En réalité, il y avait peu de chance que cela arrive, j’étais totalement paralysée par le choc dû à sa révélation. J’avais toujours su qu’il était plus vieux que ce que son apparence laissait supposer, mais là, ça dépassait de loin toutes mes estimations.
- Si je t’ai avoué mon âge, c’est aussi pour que tu réalises que je ne suis pas humain. Tu le sais déjà mais la question que tu m’as posée, me prouve que tu n’as pas réalisé quelque chose d’important. Je suis un loup garou, Lucinda, mais pas seulement, je suis un alpha. J’ai sous ma responsabilité une meute d’une quarantaine de lycans qui comptent tous sur moi pour les protéger. C’est ce que je suis, ni plus, ni moins. C’est ce qui me compose entièrement, et c’est ce que je veux que tu apprennes à aimer.
En disant ces mots, il resserra son étreinte, plus encore. Il ne me faisait pas mal, mais j’étais si proche de lui que je pouvais ressentir les battements de son cœur, à travers ma propre poitrine. Ils étaient forts et rapides, au moins autant que les miens et j’avais l’impression de commencer à comprendre quelque chose.
- Je ne peux pas te dire que tu es ce qui compte le plus pour moi. Reprit-il. Mais je ne peux pas dire non plus à ma meute, qu’elle est ce qui compte le plus, parce que tu es là, parce que mon cœur se remplit de toi à chaque seconde en ta compagnie, et parce que je préférerais mourir plutôt qu’il n’en soit pas ainsi. Il releva alors ma tête pour que je le regarde dans les yeux, et l’émotion qu’ils contenaient me transperça. C’est à moi de te demander ça à présent, Lucy, ne m’abandonne pas. Tu m’es devenue aussi nécessaire que l’air que je respire. Alors accepte-moi, entièrement, totalement, et je te donnerai ce qui t’a toujours manquée, mes loups sont ma famille et je veux qu’elle devienne la tienne. Mon amour, c’est maintenant que tu dois me donner une réponse, maintenant que tu dois faire un choix.
Tout un tas d’émotions s’entrechoquaient en moi, et me rendaient muette. Et pourtant je devais lui donner une réponse, je le savais, c’était maintenant ou jamais, il ne me donnerait pas d’autres chances, alors qu’il venait de se dévoiler complètement. Sa fierté mise de côté, il m’avait avouée ce qu’il ressentait pour moi et la place qu’il était prêt à m’accorder dans sa vie. J’avais encore beaucoup de questions à lui poser sur ce que tout cela pouvait impliquer mais je savais que si j’acceptais d’être sa compagne, j’allais devoir lui faire confiance pour certaines choses.
Et tout à coup je réalisai clairement quelque chose, j’en avais envie, j’en crevais d’envie. Je n’en pouvais plus de vouloir être sa compagne, me réveiller dans ses bras, comme cinq jours auparavant, pouvoir compter sur lui et qu’il puisse compter sur moi, considérer la meute comme ma famille et étendre le lien qui m’unissait à Van, à chacun des autres loups. Comment avais-je pu me voiler la face si longtemps ?
J’avais caché ces désirs derrière une fierté et un ego qui n’avaient pas lieu d’être. J’avais essayé de me protéger de quelque chose que je ne connaissais même pas, et en faisant ça, mon cœur s’était retranché derrière une carapace. Je savais que je n’arriverais pas à l’en faire sortir d’un claquement de doigt, mais je savais que je voulais essayer. Alors, souriant à Michael, j’entrepris d’ouvrir la bouche et de laisser sortir ce simple petit mot qui modifierait à jamais ma vie. C’est alors que la porte de la chambre s’ouvrit, laissant entrer la musique, le bruit des conversations, les parfums des invités, mais surtout, laissant entrer Ray.
Un instant la panique m’envahit, les bras de Michael se desserrèrent, anticipant le mouvement qu’il supposait arriver. Ce qui ne l’empêcha pas de protester.
- Merde, c’est pas vrai. Pas maintenant. Grogna-t-il.
Mais en réalité, l’arrivée de Ray allait me permettre de donner ma réponse. Je fis refluer, la panique qui s’était emparée de moi, vestige de mon ancien moi. Parce que non, je n’allais plus me laisser dominer par ces sentiments-là, la peur, la panique, l’angoisse, tout ça faisait partie de l’ancienne Lucinda. Alors je resserrai mes bras autour de la taille ferme du lycan et décochai un sourire à Ray.
- Je suis désolée Ray, mais je ne vais pas pouvoir revenir, j’ai encore à parler avec Michael. Puis tournant mon regard vers ce dernier je lui donnai ma réponse. Je risque d’en avoir pour longtemps, vraiment, vraiment très longtemps.
Le loup ouvrit de grands yeux ahuris, ses lèvres s’étirèrent en un large sourire de pur bonheur, il me souleva alors du sol, comme si je n’étais pas plus lourde qu’une plume et me fit tournoyer dans ses bras, dans un grand éclat de rire.
- Que… Qu’est-ce qui se passe ici ? Demanda Ray, légèrement choqué. J’ai peur de comprendre…
- Désolé docteur Trenton, mais ma Lucy n’est plus disponible. On dirait que vous avez loupé votre chance. Se moqua Michael. Je lui administrai une petite tape sur le torse.
- Michael, arrête de dire des bêtises. Ray est mon ami, il n’a jamais eu ce genre de sentiments pour moi. Je suis désolée, je t’ai laissé seul, mais des choses… eh bien, des choses se sont produites et… enfin tu peux voir le résultat. M’excusai-je auprès de mon ami, tout en adressant un sourire à Michael.
Ray se racla la gorge puis soupira longuement. Un petit rire amer s’échappa de sa gorge.
- Vous êtes un homme chanceux monsieur Madison, et perspicace avec ça. Dit Ray l’air un peu dépité. Vous vous êtes rendu compte de mes intentions envers Lucy, en à peine quelques minutes, alors qu’elle n’a jamais rien perçu en cinq ans.
Je tournai vivement la tête en direction de mon ami. Que venait-il de dire ?
- Tu… qu’est-ce que tu racontes ? Ray, tu plaisantes n’est-ce pas ?
- J’aurais préféré Lucy, j’aurais vraiment préféré. Tu ne t’es jamais doutée de rien ? Me demanda-t-il.
- Je… non. Fut la seule réponse qui me vint à l’esprit. Ray avait toujours été un ami très attentionné, toujours prêt à m’écouter, mais jamais il ne m’avait laissé supposer que son intérêt pour moi aurait pu être autre qu’amical.
- Hum… il faut dire que j’ai toujours cherché à être le plus discret possible. Dès l’instant où j’ai commencé à te voir comme une femme, j’ai senti que tu n’étais pas prête à accueillir un homme dans ta vie. Et j’ai toujours cru que le jour où tu serais enfin prête, tu te tournerais vers moi. M’expliqua-t-il. On dirait que j’avais tort. J’aurais dû être plus clair.
- Je suis désolée Ray, vraiment, j’ignorais…
- Tu n’y es pour rien, je ne peux m’en vouloir qu’à moi-même. M’avoua-t-il.
- Ray… commençai-je en essayant de me rapprocher de lui, mais Michael resserra son emprise sur moi, m’empêchant de le rejoindre.
- Ce n’est rien Lucy, je… je pense que je vais vous laisser à présent. Je suis sûr que monsieur Madison se fera un plaisir de te raccompagner. Dit-il en se tournant pour quitter la pièce. Tu étais vraiment splendide ce soir, j’aurais dû me douter que ce n’était pas pour moi. Me lança-t-il par-dessus son épaule avant de franchir le seuil de la chambre.
Une larme coula le long de ma joue alors que je réalisais que j’avais blessé mon ami. Michael l’essuya du pouce et me resserra contre lui pour me consoler.
- Il s’en remettra. Me chuchota-t-il au creux de l’oreille. Maintenant il va pouvoir tourner la page.
- Oui, tu as sans doute raison, mais je m’en veux quand même de ne m’être aperçue de rien. Lui répondis-je, dégoutée par moi-même.
- Si tu veux mon avis, tu es mieux sans lui, il est beaucoup trop vieux pour toi. Affirma-t-il d’un air très sérieux.
J’éclatai de rire, sa remarque avait eu le mérite de me changer les idées.
- Tu as cent-trente-sept ans de plus que moi. Répliquai-je en riant.
- Peut-être, mais moi, je fais beaucoup plus jeune que mon âge. Se justifia-t-il en me lançant un clin d’œil.
Mon dieu qu’il était beau, je fondais littéralement devant son clin d’œil.
- Hum… intéressant, on dirait que je te fais de l’effet. Ronronna-t-il en posant ses lèvres dans mon cou.
Bon cette histoire de ressenti du compagnon pour sa compagne allait me créer quelques problèmes, me dis-je. Mais la bouche de Michael sur ma peau, eu raison de ma concentration, et je décidai de me laisser aller à la douceur de sa caresse, j’aurais tout le temps de gérer les choses quand elles se présenteraient.
- Et si on rentrait à la maison. Murmura-t-il toujours contre mon cou, son souffle chaud me chatouillant. Tu es ravissante dans cette robe mais elle couvre encore un peu trop ton corps à mon goût.
Une bouffée de désir s’empara de moi, je lui redressai la tête et plongeai sur sa bouche. Mon « oui » fut avalé par ses lèvres tandis que nos langues se rencontraient, enfin, pour notre premier baiser en tant que couple officiel.