Je pris une grande inspiration en sortant de l’immense caverne, et je ne savais pas si elle était due au soulagement d’être sortis de là vivant ou si j’anticipais sur ce qui allait se passer maintenant. La main de Michael, toujours dans mon dos, me rassurait. Elle signifiait qu’il était là, bien présent. Je la sentais et en savourais le contact, la chaleur qui traversait mon haut pour se faufiler jusqu’à ma peau. Je voulais la ressentir plus encore, Dieu que j’aurais voulu sentir cette main sur ma peau pour toujours, ne jamais devoir la laisser partir !
Une voix dans mon dos interrompit le fil de mes pensées.
- Tu as eu de la chance loup. Nous interpella Noah. Si ç’avait été moi le Maître je t’aurais fait courber l’échine ainsi qu’à tous tes chiots pour m’avoir manqué de respect comme tu l’as fait.
Michael ne s’arrêta même pas, ne le fixa pas plus et se donna tout juste la peine de tourner la tête dans sa direction.
- Une chance pour nous que tu ne sois qu’un larbin tout juste bon à transmettre les messages dans ce cas.
Je parvins de justesse à retenir un « prends-toi ça dans les canines ». Les loups affichèrent tous sans exception un sourire fier devant la répartie inspirée de mon compagnon.
- Tu le regretteras sale clebs, toi et ta meute, vous le regretterez tous. Nous menaça-t-il.
Cette fois, Michael se stoppa, et pivota sur lui-même pour faire face au vampire. Ses yeux se transformèrent en saphir instantanément et une brise tiède souleva quelques mèches de ses cheveux ébène.
- Essaie petite sangsue. Gronda-t-il d’une voix pénétrante. Donne-moi une occasion, juste une. Fais-moi ce plaisir !
Noah ne recula pas mais sa mâchoire se crispa avec un craquement sonore. J’étais prête à parier qu’il avait serré les dents si fort qu’il s’en était brisé une. Peut-être était-ce la version vampirique de l’expression « se faire dessus ».
La brise disparut comme elle était venue, et ses yeux reprirent leur couleur émeraude, tandis qu’il faisait demi-tour en replaçant sa main dans mon dos.
- Tu peux retourner auprès de ton Maître, Noah. Nous connaissons le chemin. Le congédia Michael, tout alpha qu’il était. Le vampire ne broncha même pas et je passai mon bras autour de la taille de mon compagnon. Ouais ! C’était mon mec !
Je montais les marches menant au tunnel avec un rythme désordonné. Devais-je me dépêcher de sortir de ce lieu de cauchemar ou devais-je prendre mon temps et savourer le peu de temps qui me restait avec Michael ?
Enlisée dans ma propre indécision, je montais une marche rapidement et l’autre avec la lenteur d’un escargot. Les loups, que ce soit le mien ou les autres, ne disaient rien. A ce moment, mes sentiments contradictoires me semblaient si puissants que j’étais prête à parier que chacun d’entre eux pouvaient les ressentir. J’appréhendais chaque pas de plus, me demandant si c’était au suivant que Michael me demanderait de partir en l’abandonnant derrière moi.
Nous finîmes néanmoins par déboucher sur l’entrée du petit tunnel. A ce stade, le soulagement de quitter cet endroit avait complètement disparu en faveur de la peur de perdre Michael. Je ne voulais plus avancer tout simplement. A mes côtés, Michael s’arrêta également, et les autres firent de même quelques pas plus loin.
- Amour…
- Chut ! Dis-je en essayant de paraitre stoïque.
- Am…
- Chut j’ai dit. Tais-toi ! Laisse-moi juste cinq minutes, je vais me reprendre.
Ça allait aller, j’avais juste besoin d’un peu de temps pour accepter la fatalité. Chacun des loups baissait la tête et prenait soin de ne pas croiser mon regard, et Van rajoutait en plus un air sombre que je ne lui avais encore jamais vu.
Un petit clic résonna soudain, plus en avant du tunnel, nous faisant tous tourner la tête dans sa direction avec une expression ahurie. Peu importait, je ne savais pas de quoi il s’agissait mais à cet instant j’aurais accueilli le diable en personne les bras ouverts, s’il pouvait servir de diversion et repousser le moment fatidique de la séparation.
A notre plus grand étonnement, une porte s’ouvrit en plein milieu de la paroi. Une porte cachée dans un tunnel si sombre qu’il était impossible de la voir si on n’avait pas la connaissance de son existence, voilà qui ressemblait bien à la fourberie des vampires. Les loups se tassèrent un peu plus sur eux-mêmes, en position d’attaque, et Michael se plaça devant moi en prévision du nouvel ennemi à venir. Mais c’est une petite tête aux longues mèches blondes qui fit son apparition. Un grand sourire aux dents humaines fit immédiatement contraste avec l’obscurité lorsque sa propriétaire m’aperçue.
- Lucinda ! Lumineuse Lucinda ! Je te trouve enfin !
- Sorcha !? M’exclamai-je avec surprise.
Les loups se détendirent tous. Bien que Thomas et moi soyons les seuls à l’avoir rencontrée, j’avais raconté mon histoire à Michael qui l’avait ensuite rapportée à tous ses loups.
- Oh Lucinda ! Je savais que tu étais ici. S’écria-t-elle de sa petite voix perçante, en trottinant jusqu’à moi, sans se soucier des lycans qui la regardait avec curiosité. Arrivée devant Michael et moi, elle se stoppa net et le regarda de bas en haut, pas le moins du monde intimidée. De son côté, mon compagnon ne semblait pas vouloir se décaler et continuait de me protéger de son corps. Je fis un pas sur le côté pour la laisser s’approcher de moi, ce qui n’eut pas l’air de plaire à mon alpha. Sorcha sautilla sur ses pieds en frappant des mains lorsqu’elle me vit complétement.
- Oui ! J’en étais sure ! Gazouilla-t-elle en m’entourant de ses bras pour me planter un petit baiser sonore sur la joue avant de se rapprocher de mon oreille. Les étoiles me l’ont dit. Chuchota-t-elle comme s’il s’agissait d’un grand secret.
- Sorcha, que fais-tu ici ? Lui demandai-je en reculant un peu pour tranquilliser mon compagnon.
La jolie jeune femme fit la moue en pinçant les lèvres.
- Je voulais te voir. Dit-elle l’air renfrognée avant de retrouver son sourire la seconde suivante. Regarde ! Je voulais te montrer ça.
Alors qu’elle se plaçait entre les loups, elle entama une petite danse, tournant sur elle-même de plus en plus vite en battant des mains. La musique imaginaire semblait effrénée et les éclats de rire cristallins de Sorcha emplissaient tout le tunnel.
- Je danse Lucinda, tu vois ? Je danse !
Charmante et douce Sorcha, si innocente et courageuse, et peut-être aussi un peu intrépide. Une demi-vampire dansant au milieu des loups. Sa douceur et sa fraicheur m’arrachèrent un sourire. Et Michael se détendit même un peu à mes côtés.
Puis tendant les bras vers moi, elle chercha à m’attirer dans sa petite chorégraphie. Je lui souris et tendis ma main dans sa direction quand un obstacle inattendu me coupa littéralement la respiration. Le bras de Michael s’était tendu comme un ressort, m’empêchant d’avancer. Je relevai des yeux pleins d’incompréhension vers mon compagnon.
- Non amour… Me dit-il avec douceur. C’est sa fille.
Cette simple explication suffit à me prouver l’étendue de la haine que Michael vouait au Maître.
- Mais… Elle n’est pas dangereuse… Gémis-je comme si cela justifiait mon geste.
Van contourna Sorcha, et se rapprocha de moi. Il regarda Michael puis se pencha vers moi avant de déposer un baiser sur mon front en attrapant mon visage de ses grandes mains.
- Ca n’a pas d’importance. Me dit-il en plantant son regard dans le mien. C’est sa fille. Les loups ne frayent pas avec l’ennemi.
- Mais elle n’est pas comme vous ! S’indigna Sorcha derrière Van. Lucinda est la lumière alors que vous êtes des monstres et des bêtes.
Van se tourna et se redressa pour surplomber la jeune fille de toute sa hauteur.
- Des monstres et des bêtes tu dis ? Gronda-t-il. Et qui es-tu donc pour dire ça ? Mi-vampire, Mi-humaine, tu n’appartiens ni à un clan, ni à l’autre. Tu restes auprès de zombies qui ont troqués leur humanité pour un peu de sang frais, quitte à assassiner des hommes, des femmes, des enfants… Tu es la progéniture contre-nature de ces créatures… alors dis-moi qui est le monstre ici ?
Son plaidoyer terminé, Van croisa les bras sur la poitrine. Sorcha, les larmes aux yeux, se détourna pour fixer le mur.
- Je sais ce que je suis, mais Lucinda est différente, quoi que vous en pensiez, elle ne peut pas être comme vous parce qu’elle est unique… tout comme moi…
- Sorcha… Murmurai-je.
La jeune femme se tourna vers moi dès qu’elle entendit son nom dans ma bouche. Un grand sourire illuminait de nouveau ses traits.
- Lucinda… Je voulais juste… je voulais une amie…
Je me dégageai de l’étreinte de Michael, contournai Van en lui balançant mon coude dans les côtes et vins prendre les mains de Sorcha dans les miennes.
- Je ne sais pas ce que ton père a pu te dire mais les loups garous ne sont pas les monstres que tu imagines. Lui dis-je doucement pour ne pas ajouter à son trouble. Ils m’ont accueillie comme l’une des leurs. Depuis ce jour, je ne suis plus jamais seule. Mais Sorcha, je comprends ce que tu ressens et si tu veux une amie je suis là.
Les beaux yeux bleus de la jeune femme s’agrandirent et son sourire s’étira sur ses lèvres. Ses mains quittèrent les miennes pour venir se nouer derrière mon cou, m’étreignant de ses bras frêles et pales. Les loups se raidirent dans la seconde mais je leur fis signe de se détendre. Sorcha n’était pas une menace quoi qu’ils en pensent. Elle n’était qu’une jeune femme seule et elle me faisait penser à moi, il n’y avait pas si longtemps de cela.
- Tu reviendras me voir n’est-ce pas ? Implora-t-elle contre mon oreille.
Je regardai Michael, cherchant une réponse dans les yeux de mon compagnon. Mais celui-ci secoua la tête en fixant son regard sur un point au-dessus de moi.
- Bien sûr ma belle. Je reviendrai te voir bientôt. Lui mentis-je.
Qu’étais-je censée faire ? Lui annoncer que son père mourrait ce soir, la laissant orpheline et encore plus seule, et que dans le cas contraire, mon compagnon n’y survivrait pas, m’obligeant à me cacher pour éviter le courroux des vampires ? Non, je ne m’en sentais pas capable.
- Merci Lucinda. Dit-elle simplement en m’embrassant sur la joue. J’ai hâte de te revoir.
Sorcha se recula et fit demi-tour d’un bon avant de trottiner tranquillement vers la porte dérobée, dans le mur. Elle s’y engouffra sans même se retourner, nous laissant simplement derrière elle, et fredonna un petit air joyeux tandis qu’elle repartait vers les profondeurs du repaire, ne laissant derrière elle que l’odeur sucrée des roses fraiches.
- Qu’est-ce qui va lui arriver ? Demandai-je à Michael avec inquiétude.
- Je l’ignore, mais…. Nous ne lui feront pas de mal amour. C’est promis.
J’inspirai profondément. C’était déjà ça !
- Bien. Allons-y. Repris-je au bout d’un moment.
Je me dirigeai donc vers la sortie quand l’absence totale de bruit dans mon dos, me fit me retourner. Les loups ne bougeaient pas et le regard abattu de Michael m’informa que quelque chose n’allait pas.
- Quoi ?
- Amour…
Et puis la diversion momentanée que Sorcha avait offerte à mon esprit, s’évapora comme un nuage de fumée.
- Non… Gémis-je. Pas déjà…
- Viens-là ! M’invita-t-il en tendant les bras vers moi. Mais je savais ce que ça signifiait. Un au revoir… Un adieu…
- Michael non… Attends, tu fais une erreur. Tentai-je une fois de plus. Je peux vous être utile et…
- Amour non, ça ne sert à rien. Ma décision est prise. Me coupa-t-il.
- Non ne fais pas ça… Pourquoi maintenant ?
- Parce que l’occasion est parfaite. Expliqua-t-il en désignant la porte dérobée du menton.
- Mais vous ne savez même pas ce qu’il y a derrière. Et si la horde entière vous y attendait ?
- C’est un risque que nous devons prendre mon amour. Viens maintenant. Réitéra-t-il sa demande.
Je campais sur mes pieds, incapable d’avancer, incapable de bouger, incapable de penser.
Un trou noir se formait dans mon esprit, une sorte d’immense masse béante, engloutissant tout sur son passage, la joie, les rires, et tous les rêves de futur que j’avais fait depuis que Michael m’avait dit qu’il m’aimait. Ne restait que l’obscurité et le froid, la solitude et la tristesse. Il n’allait pas revenir, j’en étais certaine, il n’allait pas revenir.
- Non… Tu ne peux pas… Tu n’y arriveras pas…
Soudain l’air me manquait, je ne pouvais plus respirer. Michael disparaissait de mon champ de vision et c’était tout mon oxygène qui s’en allait avec lui. Je m’accroupissais sans m’en rendre compte, entourant mes jambes de mes bras. La chaleur et le parfum rassurant de mon compagnon vinrent m’entourer presque immédiatement.
- Oh mon amour pardonne-moi. Je ne souhaitais pas ça… Ce n’était pas ce que je voulais pour toi.
Les premières larmes firent leur apparition à la seconde où ses mots s’imprimèrent dans mon esprit. Je m’agrippai désespérément au T-shirt de mon amant, me collant tout contre lui, encore une fois, une toute dernière fois, sentir son corps contre le mien, son cœur battre contre ma paume.
Michael me releva tout doucement et me serra fort dans ses bras. Sa main passa sous mon menton qu’il releva pour que je le regarde.
- Je t’aime. Murmura-t-il simplement, ses lèvres caressant les miennes alors qu’il prononçait ces simples mots.
Pas d’argument, pas de combat, pas de tentative de raisonnement, juste trois petits mots qui achevèrent de me plonger dans un désespoir sans fond.
Je le regardai, ses yeux émeraude luisant faiblement dans les ténèbres ambiant, son nez droit, sa bouche que je savais si douce sur ma peau, les traits de son visage marqués par l’inquiétude et la fierté tout à la fois. Un visage que j’avais vu si souvent et en même temps si peu de temps, un regard qui me fixait avec amour. Je revoyais son sourire dans mon esprit, j’entendais son rire, sa voix grave, ses murmures à mon oreille lors de notre dernière nuit. Je revoyais tout ce qui allait bientôt disparaitre de ma vie en me demandant comment j’allais y survivre. Parce qu’à cet instant, la simple idée de quitter ses bras, sa chaleur, m’apparaissait insurmontable.
- Dis-moi que tu m’aimes toi aussi. Me supplia-t-il.
- Non. Gémis-je faiblement. Si je te le dis, tu disparaitras. Si je te le dis, ce sera la dernière fois… Je ne veux pas que ce soit la dernière fois.
- Ce ne sera pas la dernière fois. Je vais revenir, amour. Me dit-il doucement en caressant ma joue du pouce, récupérant les larmes qui la maculaient. Chut amour, ne pleure pas. Je vais revenir… Je vais revenir… Chuchota-t-il contre mes lèvres avant de m’embrasser.
Son baiser n’était pas réconfortant ni empli de promesses de retour, son baiser était exigeant, exigeant de moi, de tout ce qu’il pourrait emmener de moi avec lui. Je lui offrais ce dont il avait besoin, rendant caresses pour caresses, étreintes pour étreintes. Son besoin était impérieux, il allait tout dévorer, il allait tout emporter. Je ne fis rien pour l’empêcher de prendre ce qu’il voulait, il allait partir et me laisser seule et désespérée, une coquille vide sans amour, sans joie… Sans lui.
- Dis-moi que tu m’aimes. Dit-il à nouveau après son baiser.
- Je t’aime Michael… Je t’aime tellement.
Alors il leva les yeux et fit un signe de tête à Van.
C’était le moment, j’allais devoir partir et le laisser là, laisser mes loups, laisser ma nouvelle vie dans ce tunnel sombre et froid.
Van se tourna vers les autres loups et se gratta la nuque.
- Les gars…
- Ferme-là. Lui ordonna Nathan. On sait déjà. Mettre Lucy en sécurité est plus important que tout.
Van acquiesça et se tourna vers Julian qui se tenait stoïquement le plus loin possible de lui.
- Toi ! Tu es encore sous ma protection alors s’il t’arrive quelque chose…
Julian le regarda surpris avant de lui sourire tristement.
- Je t’avais bien dit que tu ne pourrais plus te passer de moi.
Mais malgré son sourire et le ton badin de sa phrase, la tristesse qui se lisait dans ses yeux ne laissait pas de doute sur l’issue qu’il imaginait pour cette nuit.
Le but était de tuer le Maître, avec la conscience que tout le monde ne reviendrait pas.
- Tu te souviens de ce que je t’ai appris ?
- Je me souviens de tout ce qui te concerne. Lui répondit-il avec un clin d’œil.
- Julian…
- Hé ! C’est bon, ça va aller. Je suis un loup de la meute, elle passe avant tout, c’est ce que tu m’as appris. Le coupa-t-il, la voix légèrement plus aigüe que d’habitude. Merci Van… J’ai aimé chaque instant que j’ai passé avec toi, chaque chose que tu m’as dite, je ne regrette pas mes efforts, je regrette qu’il n’ait pas porté ses fruits, mais ça…
- Tais-toi ! Gronda Van en parcourant les quelques pas qui les séparaient. Tu te souviens de tout ? Alors souviens-toi de ça.
En une seconde, Il avait plaqué Julian contre la paroi du mur, s’était agrippé à ses cheveux et avait plongé sur ses lèvres.
Julian encore surpris, avait les yeux grands ouverts, les bras le long du corps. Van grogna et les yeux de Julian se fermèrent tandis qu’il posait ses mains sur les reins du lieutenant.
Le baiser dura une bonne minute durant laquelle Van colla son bassin tout contre celui du jeune loup, alors que ses lèvres s’entrouvraient en rythme de celles de Julian et que sa langue se mêlait à la sienne.
Les loups eurent tous la pudeur de regarder ailleurs, mais en ce qui me concernait, je n’arrivais pas à décrocher du spectacle.
Van finit par s’arracher au baiser et posa son front sur l’épaule de Julian qui caressa ses cheveux d’un geste tremblant.
- Tu reviens, c’est clair ? Tu reviens pour moi, j’ai encore des choses à te dire et des moments à passer avec toi, alors tu reviens.
Le sourire de Julian fut plus lumineux que je ne l’avais jamais vu.
- Oui. Répondit-il simplement.
- Bien, allez-y maintenant. Dit Michael en nous ramenant à la réalité.
Je m’agrippai à ses vêtements par pur reflexe, sans même m’en apercevoir et me collait contre lui le plus possible.
Je savais qu’il ne me laisserait pas le choix, quitte à ordonner à Van de me porter sur son épaule, et pourtant la raison n’avait aucune prise sur les réactions de mon corps.
Michael déposa ses mains sur mes doigts crispés et se libéra tout doucement, gardant mes mains dans les siennes. Il m’embrassa une dernière fois avant de laisser Van se saisir de mes épaules et m’entrainer vers la sortie. Je ne quittai pas mon compagnon du regard. Je n’allais peut-être plus jamais le revoir.