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4 mai 2013 6 04 /05 /mai /2013 16:55

J’avais déjà eu l’occasion de voir des matchs de hockey sur glace à la TV, en particulier depuis que je vivais avec Michael. Mais ce qui se déroulait devant mes yeux n’avait rien à voir avec ce à quoi j’avais assisté. C’était à la fois effrayant et fascinant. Je n’arrêtais pas de me demander quel était le rôle de Lawrence dans cette partie. Un arbitre n’était-il pas censé comptabiliser les fautes de chaque joueur.

- Il peut faire ça ? M’écriai-je pour la quatrième fois en cinq minutes, en tentant de me faire entendre par-dessus les hurlements des lycans éparpillés autour de la patinoire.

Lori me lança un regard indulgent.

- Oui il peut, comme à peu près tout ce qui est interdit en temps normal.

- Mais enfin, sa crosse… Dans le nez de ce pauvre type…

À ce moment, l’un des joueurs rouge  fonça à pleine vitesse sur un joueur blanc, l’envoyant valser contre les parois vitrées autour de la patinoire. Le pauvre loup de Graham se ratatina sur lui-même avant de repartir à la charge comme si de rien n’était.

La main posée sur le front, j’imaginais déjà la quantité de blessures que j’allais devoir soigner le lendemain après le match de mes loups.

- Ce n’est pas si terrible que ça Lucinda, ne t’en fais pas. Tenta de me rassurer Lori.

Je déglutis avec difficulté et cherchai à penser à autre chose.

- Je ne vois ni Carson, ni Graham sur la glace. Ils ne jouent pas avec leur équipe ?

J’avais assisté plus d’une fois à des entrainements tactiques ces dernières semaines, et chaque fois mon compagnon y prenait part, j’étais donc persuadée que lui jouerait.

- Ils se réservent pour le dernier match. M’expliqua ma nouvelle amie. Il est souvent décisif et plus spectaculaire que les premiers.

J’agrippai la rambarde plus fermement. Si Lori considérait que le match qui se déroulait sous nos yeux n’était pas assez spectaculaire, je n’osais pas imaginer ce qui pourrait arriver.

Sur la glace, l’un des joueurs de la meute d’Eugène s’immobilisa face à la cage de Crater Lake et balaya le palet de sa crosse. Un morceau de glace de la taille d’un poing s’éleva en même temps que la rondelle noire, et fonça directement vers le gardien qui tendit la jambe gauche dans une position invraisemblable. Le palet fut stoppé net et immédiatement récupérer par un autre joueur.

De toute façon, étant donnée la taille des gardiens et celle, minuscule, des cages, j’avais du mal à imaginer que quoi que ce soit puisse entrer là-dedans, en particulier quand on devait ajouter les réflexes surhumains des lycans à l’équation.

Lori se pencha soudain plus en avant sur la rambarde tandis que l’un des joueurs rouge esquivait avec brio tous les membres de l’équipe adverse et fonçait droit sur la cage des blancs.

- Mon dieu… Gémit Lori alors qu’elle m’ôtait les mots de la bouche.

De notre position, nous pouvions anticiper la configuration dans laquelle se trouvait le joueur alors qu’il s’apprêtait à tirer.

Ses cinq adversaires, qu’il avait évité avec succès, rebroussaient à présent chemin et chargeaient tous en même temps sur lui. J’eus tout juste le temps de serrer la main de Lori dans la mienne.

L’impact simultané de ces six corps résonna si fort que le bruit surpassa celui des cris poussés par la foule. Les joueurs ne restèrent au sol qu’un court instant avant de se remettre sur leurs patins avec souplesse. Malgré le choc, je ne pus m’empêcher de penser que je donnerais cher pour posséder un peu de leur aisance sur la glace. La masse de maillots blancs se dispersa tandis que le joueur au maillot rouge gisait sur la surface immaculée à quelques mètres du gardien.

- Il n’y a jamais eu de morts, n’est-ce pas ? Demandai-je à Lori, l’air soucieux.

- Très rarement. Me répondit-elle avec une grimace.

Ce n’était pas la réponse à laquelle je m’étais attendue et je réprimai de justesse un gémissement inquiet.

Le silence était revenu dans la salle et je me penchais plus en avant en m’efforçant d’imaginer le loup à terre se relever dans les secondes suivantes. Sauf que rien ne se produisait. Un temps infime s’était écoulé depuis l’action violente mais le lycan aurait déjà dû se relever, j’en étais persuadée.

C’est alors que je distinguai le filet rougeâtre qui semblait prendre naissance sous le casque du joueur et s’écoulait le long de son cou. De la même couleur que son maillot, son sang était en train de se rependre sur la glace.

Lorsque j’entendis le coup de sifflet de Lawrence, je dévalais déjà les marches quatre à quatre.

Je savais déjà ce que je cherchais lorsque j’arrivais au rez-de-chaussée.

- Julian ! Appelai-je assez fort pour être entendue par-dessus les murmures de la foule qui avaient commencés à se propager.

Le loup bondit sur ses patins, alerté par mon ton impérieux. J’avais vu juste ! Sans doute trop occupé à ruminer ce qui s’était passé avant le début du match, il n’avait pas pris la peine de se débarrasser de ses patins. Je me précipitai sur lui, en remerciant silencieusement le ciel que mon compagnon ne se trouve plus dans les parages.

- Emmène-moi sur la glace. L’enjoignis-je immédiatement. Tout de suite !

Le jeune loup fronça les sourcils en me considérant bizarrement.

- Ça va pas ? Je ne t’emmène pas au milieu de…

- Il saigne. M’écriai-je. Je ne te demande pas ton avis, emmène-moi. Sans toi je n’arriverai jamais jusqu’à lui.

Il était clair que l’idée ne plaisait pas à Julian mais je n’avais pas le temps de le rassurer tandis que j’apercevais mon compagnon s’approcher au pas de course dans notre direction, une lueur d’avertissement dans le regard.

Bien, je pouvais toujours faire semblant de ne pas l’avoir vu. J’entrainai mon ami jusqu’à l’entrée de la patinoire et le laissai me précéder sur la glace. Accrochée à son bras, quelques poussées suffirent à Julian pour me mener au blessé. Carson était déjà là, penché au-dessus de son loup, dans son costume à trois mille dollars. L’un des membres de l’équipe appliquait un chiffon déjà imbibé de sang sur la nuque du loup à terre. Il était réveillé mais ne semblait pas capable de bouger. À mon approche, toutes les têtes se tournèrent vers moi et un concert de grognement m’accueillit. Chouette alors ! Un équivalent lupin de notre bon vieux « bienvenue » !

Je compris une seconde plus tard que les grognements ne m’étaient pas adressés, quand une main que je connaissais bien se posa dans mon dos.

- Tu recules et tu sors de cette patinoire. Gronda mon compagnon à mon oreille.

Apparemment, la présence de Michael rendait les coéquipiers du blessé nerveux.

- Toi recule ! Le prévins-je. Bordel Michael il est en train de se vider de son sang !

- Son loup va le soigner. Affirma-t-il. Tu n’as rien à faire ici.

Son ton était sans appel. Je sentis les poils sur mes avant-bras se hérisser et ça n’avait rien à voir avec le froid qui nous entourait. Du coin de l’œil, je perçus le repli stratégique qu’effectua Julian et notai qu’il n’avait pas bougé à l’approche de Michael alors qu’il prenait la fuite avant d’entendre ma réponse. Intéressant !

- J’ai peur qu’une artère ne soit sectionnée. Intervint alors Carson en se relevant doucement. Son loup n’aura pas le temps de le guérir avant qu’il se vide de son sang.

- Michael ! Grondai-je avec aplomb. Je suis la guérisseuse…

- … De la meute de Salem. M’interrompit-il sans se démonter.

J’écarquillai les yeux de surprise. Alors tout ça n’était qu’un problème de territorialité au final.

- Non. Répondis-je calmement. Je suis guérisseuse un point c’est tout. Et je vais m’occuper de ce loup, tout comme je m’occuperai de nos loups le cas échéant.

- Lucy…  Je ne veux pas que ton pouvoir soit…

Je l’arrêtai d’un doigt sur la bouche avant qu’il ait le temps de finir.

- C’est bon, je sais ce que je fais. Lui indiquai-je avec un clin d’œil. Prépare-toi à m’expédier en quatrième vitesse sous la douche quand j’aurai fini.

J’espérai que cette dernière information l’apaiserait assez pour qu’il cesse de s’opposer. Je n’avais pas l’intention d’utiliser plus que mon pouvoir habituel qui, lui, n’était un secret pour personne.

Je tournai alors le dos à Michael avant qu’il change d’avis et m’approchai du lycan à terre en essayant de ne pas atterrir sur les fesses, ce qui aurait gâché mon effet, convenons-en.

- Vous m’entendez ? Lui demandai-je en m’agenouillant auprès de lui.

Je constatai avec soulagement que les autres loups ne semblaient pas me considérer comme une menace puisqu’ils se reculèrent pour me laisser plus de place.

Le blessé leva les yeux vers moi sans bouger la tête.

- Vous pouvez l’aider ? Me demanda calmement Carson qui conservait ses distances et j’ignorais si c’était à cause de Michael en train de le surveiller ou par peur que du sang n’éclabousse sa paire de pompes assorties à son costume.

- Je vais faire mon possible. Lui promis-je néanmoins avant de reporter mon attention sur mon désormais patient. Je vais enlever votre casque, je dois voir l’importance de la plaie avant de procéder.

Je n’aurais peut-être pas dû perdre tout ce temps en explications mais je ne connaissais pas ce loup et j’ignorais quelle allait être sa réaction face à la douleur. Je préférais mettre toutes les chances de mon côté en le prévenant avant qu’il décide de m’expédier à l’autre bout de la patinoire dans un réflexe défensif.

- Lucinda Walker c’est ça ? Geignit-il faiblement. Moi c’est Ethan. Ethan Wade et je suis vraiment ravi de faire ta connaissance là maintenant.

J’ouvris grand mes yeux. Il s’agissait du loup que Thomas souhaitait questionner au sujet du chasseur qui lui avait enlevé sa compagne. Au prix d’un effort ahurissant, je réussis à ne pas tourner la tête vers Michael pour lui signifier que j’avais eu raison d’imposer ma volonté de le guérir. La certitude qu’il n’y couperait pas un peu plus tard me rasséréna.

- Enchantée Ethan Wade. Répondis-je alors que je détachais prudemment son casque. Si tu voulais attirer mon attention, un simple bonjour aurait fait l’affaire, tu sais.

- Ah, j’y ai pensé mais je me suis dit que pour la spectaculaire Lucinda Walker, il fallait quelque chose de plus grandiose. Déclara-t-il sans un tremblement dans la voix.

Je retirai à présent le casque précautionneusement, ignorant la nature exacte de sa blessure. Sa nuque se tendit comme il posait sa joue sur la surface glacée et le sang jaillit comme un geyser de la base de ses cheveux, augmentant la circonférence de la tache rouge au sol.

- Bordel ! Gronda l’un des loups à proximité.

- Putain mec, si tu bouges, ta tête va se séparer de ton corps. Ajouta l’un des coéquipiers d’Ethan.

Génial ! J’avais bien besoin de ça !

Mais à mon grand soulagement, le loup se contenta d’écarquiller les yeux et j’appréciai le calme qu’il affichait à cet instant, son corps ne frémissant même pas.

- C’est bon, je vais t’arranger ça. Lui expliquai-je d’un ton posé alors que j’observais l’entaille nette est profonde qui lui barrait la nuque. Je me concentrai sans perdre de temps sur le souffle plus ou moins régulier du lycan à terre en essayant de faire abstraction des sons alentours.

- … En se relevant…

- … La lame du patin…

- … Trop affutée…

Les bribes de phrases parvenaient à mes oreilles malgré mes efforts pour les bloquer et je compris finalement ce qui s’était passé. En se relevant, l’un des loups avait sans doute pris appui sur Ethan, meurtrissant profondément la nuque de celui-ci de la lame de son patin.

J’inspirai profondément et décidai de reléguer cette information quelque part dans ma tête pour plus tard. Pour l’heure, je devais rapidement canaliser mon attention sur la blessure en question. Heureusement, l’entaille n’avait pas été causée par de l’argent, aussi, je sentais la magie lycane accompagner mon propre pouvoir et le consolider. En revanche, je constatai que Carson avait vu juste, une artère était bel et bien sectionnée et sans mon intervention, il se serait vidé de son sang avant que son loup ne puisse réparer tous les dommages.

Très rapidement, Ethan poussa un soupir de soulagement, signalant qu’il ne souffrait plus, et le flot de sang se tarit comme si une petite main venait de tourner le robinet en position fermée.

Les vaisseaux se ressoudèrent, les fibres musculaires s’assemblèrent et la peau se referma sous les yeux ébahis de tous les loups à côté de moi. Je terminai en agissant directement sur la moelle osseuse, stimulant ainsi directement la production de sang afin de remplacer rapidement celui qu’il avait perdu.

Mes épaules s’affaissèrent et j’expirai tout l’air que contenaient mes poumons.

- Tu vas devoir te reposer quelques heures, Ethan. L’avertis-je en posant mes mains sur la surface gelée. Mais tu seras bientôt comme neuf.

M’aplatissant de plus en plus au sol, je cherchais inconsciemment le froid qu’il dégageait. À la seconde ou mon pouvoir avait cessé de fonctionner, la brûlure, mordante et aigüe, s’était propagée dans tous mon corps.

- Merci ! S’exclama le lycan en se redressant prudemment, une main sur la nuque. C’est… c’est dingue, je n’ai plus rien !

J’ouvris la bouche pour lui assurer que ce n’était rien mais seul un gémissement plaintif parvint à franchir mes lèvres.

Michael me souleva du sol avec douceur alors que ma vision commençait déjà à se troubler. La dernière chose que je vis avant que la vitesse de mon compagnon ne rende le monde entier flou, fut le visage concentré de Raphaël sur moi. Il n’était ni surpris, ni inquiet, et encore moins impressionné, et malgré la chaleur qui embrasait tout mon corps, un frisson glacé me parcourut entièrement.

 

- Michael ! Protestai-je en claquant des dents à présent. L’eau chaude… Allume l’eau chaude…

Mon compagnon s’exécuta en prenant tout son temps. Il me maintenait sous l’eau glaciale d’une main tandis qu’il tournait lentement le robinet de l’autre.

- C’est bon ? Tu n’as plus mal ? Demanda-t-il avec calme, son regard aussi froid que l’eau sous laquelle je me tenais. C’est du rapide ce coup-ci.

- Ça c’est mesquin. Protestai-je faiblement tandis que l’eau se réchauffait et apaisait mes muscles contractés par la douleur.

Michael se renfrogna, ignorant délibérément ma remarque alors qu’il m’attirait hors de la douche avec des gestes un peu trop brusque.

- Enlève-ça. Marmonna-t-il. Tu vas prendre froid.

En arrivant dans les vestiaires de la patinoire, mon compagnon n’avait pas pris la peine de me déshabiller avant de me placer sous l’eau apaisante, ce dont je lui avais été reconnaissante sur le moment.

Je tentai de m’extirper du pull dégoulinant tandis que Michael tirait d’un coup sec sur le jean qui me moulait à présent comme une seconde peau.

Il me repoussa jusqu’à un banc ou je m’assis, la tête toujours coincée dans l’encolure de mon pull, les bras en l’air, tout en essayant de ne pas imaginer à quel point je devais avoir l’air ridicule dans cette position.

Je sentis les mains habiles de mon compagnon retirer mes chaussures puis mes chaussettes avant de faire glisser le jean trempé le long de mes jambes. Le dos de sa main frôla l’intérieur de ma cuisse par mégarde et il ne m’en fallut pas plus pour me faire oublier qu’une fraction de seconde plus tôt, j’avais eu froid.

Michael gronda son ressentiment.

- Je ne suis pas d’humeur Lucy.

Comme si je le faisais exprès !

- Michael… Gémis-je.

- Non Lucy, Tu aurais dû tenir compte de mon avis cette fois-ci.

- Michael…

- Tu n’en as fait qu’à ta tête, comme d’habitude, et tu n’as pas imaginé une minute que je ne voulais que te protéger.

- Mais Michael…

- Non, je n’ai pas envie d’écouter tes explications. Je sais ce que tu vas me dire.

- Mi…

- D’accord, je sais, tu n’avais pas le choix, tu devais le soigner. Seulement, tu ne peux pas m’empêcher de penser à toi avant tout. Si les autres découvraient l’ampleur de ton pouvoir…

- Je t’en prie…

- Tu n’as pas l’air de comprendre à quel point tu serais précieuse pour chacun des alphas présents ici. Une guérisseuse avec de tels pouvoirs… Ce serait comme faire miroiter un bonbon à un gosse en lui disant qu’il n’a pas le droit d’y toucher.

Je soupirai bruyamment en m’avachissant un peu sur moi-même. Les secondes suivantes s’écoulèrent dans le silence.

-  Tu peux dire ce que tu as à dire maintenant. Se résolut finalement l’alpha. Dieu merci !

- Michael… Commençai-je piteusement. Je suis coincée…

- Tu es… ?

J’imaginais parfaitement la tête qu’il devait faire, les yeux écarquillés, le sourire fleurissant sur ses lèvres alors qu’il cherchait à garder son sérieux et finalement l’éclat de rire qu’il ne put retenir.

Ses mains chaudes s’activèrent immédiatement, faisant passer le pull par-dessus ma tête en un rien de temps. J’inspirais profondément.

- J’ai cru que j’allais mourir étouffée sous ce truc. Geignis-je.

Les lèvres avides de Michael s’écrasèrent sur les miennes et je poussai un petit gémissement surpris mais néanmoins ravi.

- Je t’aime. Murmura-t-il contre ma bouche. Tu le sais au moins ?

-  Bien sûr que je le sais. Répondis-je en souriant contre sa peau. Moi aussi je t’aime.

- Alors fais-moi plaisir et sois plus prudente que ça. Tu dois aussi penser un peu à toi avant de penser aux autres.

Je caressai tendrement sa joue en le regardant dans les yeux à quelques centimètres de son visage.

- Mais c’est pour ça que tu m’aimes tellement. Si je ne pensais qu’à moi, je perdrais tout intérêt à tes yeux et tu me laisserais tomber dans la minute.

- De quoi tu parles ? Me demanda-t-il avec son habituel sourire en coin. Si ça arrivait, il nous resterait toujours le sexe, et je ne suis pas près de m’en désintéresser.

À genoux entre mes jambes, mon compagnon m’attira alors contre lui, collant son bassin entre mes cuisses, ne me laissant pas douter de l’intérêt qu’il portait en effet au sujet.

- Je te rappelle que c’est toi qui plaçais les sentiments avant le sexe il n’y a pas si longtemps. Me moquai-je gentiment en repensant à son refus de faire l’amour avec moi tant qu’il n’avait pas eu la certitude de mes sentiments pour lui.

- Et je ne le regrette pas. Gémit-il en se penchant pour mordiller la rondeur de mon sein au-dessus du soutien-gorge. Je le laissai faire en ne boudant pas mon plaisir.

- Je croyais que tu n’étais pas d’humeur ? Gémis-je à son oreille.

- Il semblerait que mon corps ne soit pas tout à fait d’accord avec ça. Répondit-il en agrippant mes cuisses pour me plaquer plus encore contre lui.

- Et si quelqu’un entre ? M’inquiétai-je à peine alors que je nouais mes jambes autour de la taille de mon amant.

- Alors je devrai m’interrompre et le tuer, j’espère juste que tu m’attendras pour finir. Gronda-t-il contre ma peau.

- Ça dépendra de toi et de ta capacité à te rendre irremplaçable. Murmurai-je à son oreille en nouant mes bras autour de son cou.

Mon loup grogna, le tremblement de ses muscles se répercutant contre ma poitrine alors qu’il me soulevait de terre en arrachant le peu de tissu mouillé qui recouvrait encore ma peau. Je ne me rendis même pas compte de la froideur du métal dans mon dos quand il me plaqua contre une rangée de casiers. Je ne me rendis pas non plus compte qu’une de ses mains avait quitté mes fesses pour s’activer sur la fermeture éclair de son jean.

Et lorsqu’il se fondit en moi, brutalement, entièrement, possessif, le brasier au creux de mon ventre irradia et se propagea à chacune de mes extrémités.

- Tu crois que ta main pourrait remplacer ça ? Gronda-t-il contre mes lèvres, ses vas-et-viens effrénés suppliciant délicieusement l’intérieur de mes cuisses.

Ma main se referma sur une poignée de ses cheveux ébène alors que je me jetais sur ses lèvres et mon « non » fut englouti par l’invasion de sa langue impérieuse. Je rejetai la tête en arrière et les images explosèrent derrière mes paupières, chacune d’elle m’assurant de l’amour que me portait mon compagnon. Le temps se délita et la réalité, tel un songe oublié au réveil, s’évapora. Plus rien ne compta alors que ce moment parfait, l’exigence de nos corps, la fusion d’un loup et de sa compagne.

 

Suite>>

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commentaires

A
je suis sur que la suite me plaira comme a chaque fois d'ailleurs lol et j'aurrai de nouveau hate de savoir la suite car tu sais comment y faire mdr allez courage jatend le chapitre 9 avec plaisir
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A
toujours aussi bien je regarde tous les jours si il y a la suite car j'ai hate de savoir ce qu'il va se passer vivement la suite viteeeeeeeeeeee lol courage a toi
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C
<br /> <br /> merci beaucoup <br /> <br /> <br /> Le chapitre 9 avance pas mal, il en est aux 2 tiers je dirais.<br /> <br /> <br /> J'espere que la suite te plaira toujours autant<br /> <br /> <br /> <br />
P
hhhhaaaa!! ma tite camilllllllllllllllllllllllllllllleee!! merci pour ce chp!!! vivement la suite!!!<br /> <br /> hate d'en lire plus plus plus ;)
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C
<br /> <br /> Merci à toi^^<br /> <br /> <br /> Je n'ai pas pu m'y replonger récemment mais je paufine la suite^^<br /> <br /> <br /> <br />
K
de l'action et du sexe l'histoire commence vraiment
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