Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

Contact

           Pour un petit message perso, n'hésitez pas à laisser un commentaire à la fin des chapitres ou sur la

Page Facebook

Recherche

Mes liens favoris

39781310150485020867935

600px header fond kissofmagic.

Sans titre-1-copie-1

boutonlien

Sans titre

ban an10

Sans titre-copie-1

25 juillet 2013 4 25 /07 /juillet /2013 13:08

Bon et maintenant par quoi devais-je commencer ?

J’avais l’embarras du choix et un paquet de gens à aller voir, en commençant par mon patient qui avait presque faillit perdre sa tête.

Je balayai la grande salle à la recherche du lycan de Crater Lake, sans doute assis ou même, de préférence, allongé et en train de récupérer.

Apparemment, le match était terminé depuis quelque temps. Les joueurs arborant toujours leur maillot, étaient sortis de la glace et recevaient des reproches pour certains et des félicitations pour d’autres.

Visiblement, le coup dur qui était arrivé à leur partenaire avait suffisamment motivé l’équipe rouge pour les mener à la victoire.

J’espérais donc trouver Ethan aux abords de l’attroupement qui s’était créé autour d’eux quand mon regard capta celui de Raphaël qui discutait non loin avec Carson. Je le vis prendre congé rapidement et venir à ma rencontre. L’instant d’après, les mains chaudes de mon compagnon se posaient sur mes épaules, me rappelant agréablement sa présence à côté de moi.

- Lucinda ! M’apostropha l’ancien alpha de Michael. C’est un sacré spectacle auquel nous avons eu droit.

Je caressai un instant le secret espoir qu’il parle du match et non de ma petite démonstration magique.

- Eh bien, il faut avouer que le hockey lycan n’a pas grand-chose à voir avec son homologue humain.

Raphaël me gratifia d’un sourire indulgent.

- Vous êtes une jeune femme des plus intéressantes. Commença-t-il. Je paierai cher pour savoir ce qui se passe dans votre tête.

- Vous parliez à Carson à l’instant. Embrayai-je immédiatement, ne tenant pas à m’étendre sur le sujet de mes pensées. Vous a-t-il donné des nouvelles d’Ethan par hasard ?

- Oui en effet, je m’informais justement à ce sujet avant votre arrivée. Votre absence a duré assez longtemps. Dit-il en regardant Michael avec une lueur d’amusement dans les yeux. Toujours est-il que vous avez fait des miracles, Ethan se porte comme un charme et se repose dans l’une des pièces mises à disposition pour les blessés.

- Je suis heureuse de l’apprendre. Dis-je en me tournant vers mon compagnon qui m’avait sciemment caché l’existence de ces pièces. Celui-ci se contenta d’hausser les épaules et reporta son regard sur Raphaël.

- Ethan est le deuxième lieutenant de Carson, son absence ne va pas poser problème durant notre réunion ? S’enquit Michael de façon détachée.

- Il m’a assuré que tout irait bien et je suis certain qu’on peut lui faire confiance.

Après les matchs, les alphas devaient se retrouver lors de réunion au sommet, l’occasion de régler les problèmes territoriaux mais aussi de comparer leurs expériences et la façon que chacun avait de traiter certains problèmes au sein de leur meute… Une sorte de G8 à la mode lycan.

Et bien sûr durant l’absence de leurs chefs de meute, l’autorité revenait aux lieutenants en charge de s’assurer que les esprits ne s’échauffent pas.

Bon, il était temps pour moi de laisser les alphas entre eux. J’avais d’autres préoccupations en tête et je n’avais pas envie de participer à ces conversations ennuyeuses purement politiques.

- Pourrez-vous m’excuser auprès de Lori pour mon départ précipité tout à l’heure ? M’adressai-je à Raphaël en profitant d’une pause entre les deux alphas.

Les yeux de celui-ci s’illuminèrent immédiatement.

- Bien sûr. Elle était d’ailleurs ravie de vous avoir rencontrée.

- C’était réciproque. Rencontrer la compagne d’un autre alpha est sans aucun doute une expérience qui me sera profitable. Lançai-je avec une pointe d’humour dans la voix.

Mais, visiblement, mon humour ne fit pas mouche à cet instant. Le regard du lycan s’assombrit et ses traits se crispèrent légèrement. Il était temps pour moi de sonner la retraite.

- Je vous laisse à vos pourparlers messieurs. Enchainai-je donc immédiatement.

Les mains de Michael quittèrent mes épaules pour glisser le long de mes bras en une dernière caresse. Je me tournai pour déposer un rapide baiser sur ses lèvres et adressai  un signe de tête à Raphaël avant de m’éclipser rapidement. Plus loin la silhouette familière de Van sembla m’attirer comme un papillon de nuit vers une flamme. Mes pensées se tournèrent instantanément vers mon ami à qui je devais encore des excuses. J’espérai que je n’allais pas m’y brûler les ailes.

Adossé à l’un des murs, les bras croisés et le regard sombre fixé sur un point au loin, Van n’avait pas l’air dans son état normal.

Sa solitude m’inquiétait.

Le lieutenant n’était habituellement jamais seul. J’avais pu remarquer au cours de ces derniers mois comme il détestait l’isolement et son attitude chaleureuse poussaient bon nombres de loups à chercher sa compagnie. Alors cette morosité ne lui ressemblait pas.

Arrivée à sa hauteur, je m’adossai au mur à côté de lui, mimant inconsciemment sa position.

Cherchant mes mots, je pris quelques secondes avant de m’adresser à lui. Il en profita pour intervenir avant que j’ouvre la bouche.

- On va pas en faire toute une histoire Lucy, ok ?

- Tu ne m’en veux pas ? Demandai-je en me tournant vers lui.

Son regard se fit plus chaleureux alors qu’il le posait sur moi.

- On va dire que je m’attendais à un truc comme ça un de ces jours. Il y a des choses que toi seule sait par la force des choses. Mais puisqu’on ne peut rien y changer, ça ne sert à rien de revenir là-dessus.

J’écarquillai les yeux sous le choc de ses propos.

- Tu es drogué Van ? D’où te vient une telle sagesse ?

- Espèce de peste ! S’exclama-t-il en passant son bras autour de mon cou pour attirer ma tête dans son giron, avant d’ébouriffer mes cheveux. Je poussais de toutes mes forces, les mains à plat sur son ventre, dans l’espoir de me libérer… sans résultat bien sûr.

La grande main de mon ami finit par s’immobiliser sur ma tête et son étreinte se relâcha un peu, assez pour me permettre de me redresser. Il me tenait toujours contre lui par contre.

- Tu ne t’en fiches pas vraiment de ce que Julian pense de toi, n’est-ce pas ?

Ma bouche avait une fois de plus laissé sortir les mots tout seul.

- Bien sûr que si. Répliqua Van en relevant le menton.

- D’accord, alors arrête de le fixer comme ça.

- Je ne le fixe pas. Et d’abord tu ne peux pas voir ce que je fixe ou non dans ta position.

- C’est ça oui ! Lui lançai-je avec incrédulité. Donc dans une minute, quand Zane, que je vois s’approcher de Julian en ce moment même, va le rejoindre, je ne vais pas sentir tes muscles se crisper, ni ta respiration s’accélérer.

Le lieutenant me relâcha complètement et croisa les bras sur son torse.

- Je m’en branle si tu veux tout savoir.

Je secouai la tête sans pouvoir retenir un petit sourire. La mâchoire de mon ami se contractait un peu plus à chacun des pas qui menaient Zane à Julian.

- Tu es allé le voir au moins ?

- Pour quoi faire ? Il a menacé une louve d’une autre meute, je l’ai empêché de faire une connerie. C’est mon rôle de lieutenant, je n’ai pas à m’excuser.

Ça, c’était un choix de mot intéressant.

- Qui a dit que tu devais t’excuser ? Demandai-je d’un air innocent. Ou peut-être que tu te sens coupable de l’avoir frappé.

- Et peut-être que tu devrais aller fourrer ton nez dans les affaires de quelqu’un d’autre. Gronda Van en serrant les poings.

Zane avait à présent rejoint le jeune lycan et retenait toute son attention.

- Peut-être que tu devrais lui expliquer, Van. Repris-je d’un ton plus doux. C’est un peu confus dans ma tête mais ta transformation n’est pas un accident n’est-ce pas ?

Le lieutenant soupira en détournant les yeux de la scène qui avait capté notre attention un peu plus tôt.

- D’aussi loin que je m’en souvienne, j’ai toujours été au courant de l’existence des vampires. Et le peu de fois où j’ai aspiré à la quiétude ou à l’oubli, ils se sont rappelés à moi de la façon la plus brutale qui soit. Lâcha-t-il soudain. Quand on naît dans ma famille, on passe sa vie à se cacher ou à s’enfuir.

Je me tournais légèrement vers lui, il avait toute mon attention.

- J’ai toujours su qu’en tant qu’humain du clan des Helsing, s’ils me rattrapaient, je n’aurais aucun moyen de me défendre. J’étais un gamin plutôt dégourdi, je ne restais jamais très longtemps au même endroit mais je savais que ce n’était qu’une question de temps avant qu’ils me trouvent.

- Mais tes parents… ? Demandai-je timidement.

Les paupières de Van s’abaissèrent et ma gorge se noua.

- Ils ont été… Je les ai perdus quand j’avais treize ans. J’ai dû me débrouiller pour survivre après ça.

Je fronçai les sourcils, un enfant, seul, livré à lui-même, deux-cent-cinquante ans plus tôt… Je n’arrivais pas à imaginer la terreur qu’il avait dû ressentir. Ses parents lui avaient-ils fourni les moyens nécessaires à sa subsistance ? Je serrai les dents tandis que ma vision se teintait de rouge. La peur nouait mes entrailles et je devais faire un effort pour me maintenir debout alors que je ne rêvais que de me recroqueviller dans un coin. Je reconnus la sensation sans pouvoir m’en défaire. Le souvenir appartenait à Van. C’était emmêlé et confus mais les émotions étaient puissantes et m’envahissaient complétement. Il y avait du sang, du sang partout, le feu qui ravageait tout, le cri d’une femme à côté de moi. Mes oreilles bourdonnaient mais les mots s’imprimèrent finalement dans mon cerveau alors qu’elle les chuchotait à mon oreille. « Cours Vanniel, cours et sauve ta vie… »

 Les secousses qu’imprima le lieutenant sur mes épaules me ramenèrent brutalement à la réalité.

- Hé Lucy ! Tu m’entends ? Demanda-t-il en paniquant.

- Ça va, je… Désolée tu disais quoi ?

- Bordel mais c’était quoi ça ? Tu t’es figée et ton regard était complétement vide.

Je posais mes mains sur celles de Van, toujours sur mes épaules, dans l’espoir de l’apaiser.

- Rien ! Ce n’était rien. Le rassurai-je en tapotant ses doigts. Continue, je t’écoute.

Le lycan s’adossa à nouveau contre le mur en soupirant profondément.

- Quand j’ai décidé que je devais pouvoir me défendre, j’ai cherché une meute pour me transformer et c’est sur celle d’Angélique que je suis tombé. Enchaina-t-il en reposant son regard sur Julian. J’ai fait ce qu’il fallait pour m’assurer qu’elle me transforme et dès que j’en ai eu l’occasion j’ai quitté l’Europe sans me retourner. Et tu connais la suite. Les meutes, les trahisons, la fuite… Finalement les choses n’avaient pas tellement changé, mais au moins je pouvais me défendre.

- Alors toi aussi tu as voulu ta transformation, comme Thomas. Constatai-je en réfléchissant aux implications de cette révélation. J’avais toujours mis la douceur du loup de Thomas sur le compte de son choix, de l’acceptation du lycan en lui, avant même que la magie ne soit implantée dans son cœur. Pourtant le loup de Van, n’était en rien comparable. C’était un combattant dans toutes les fibres de son être, un prédateur létal fait pour tuer.

- Je l’ai choisi c’est vrai, mais pas pour les même raisons. C’est l’amour qui a motivé le choix de Thomas. Moi c’est la peur, la haine et la souffrance qui ont engendré mon loup.

Un petit sourire étira mes lèvres alors que je me remémorais les souvenirs que j’avais de l’énorme lycan roux, mes propres souvenirs cette fois-ci.

Michael m’avait expliqué que sa réputation était celle du croquemitaine version lycan, un tueur sans foi ni loi, un exécuteur dénué de pitié. Pourtant, il s’était révélé pour moi un allié précieux dans les moments de crises, allant jusqu’à me prendre sur son dos. Il était joueur, parfois taquin, mais savait aussi montrer de la tendresse envers ses compagnons de meute. Et je me souvenais aussi de cet instant terrible, lorsque j’avais ramené Van à la vie. Cette nuit-là, j’avais senti le loup réintégrer le corps sans vie de mon ami. J’avais perçu son essence, sa magie et sa puissance mais pas une trace de malveillance.

- Il est né pour te protéger Van, la raison de son existence n’est pas moins noble que celle du loup de Thomas.

Le lieutenant se tourna vers moi pour me dévisager, quittant des yeux pour la première fois les deux hommes qui avaient accaparés toute son attention quelques secondes plus tôt.

Les minutes s’égrenèrent sans que ni lui ni moi ne prononçâmes un mot.

- Cesseras-tu un jour de me surprendre princesse ? Soupira-t-il enfin.

- J’espère bien que non. Lui répondis-je avec un grand sourire. Sans quoi, mon immense sagesse ne trouverait plus assez d’échos en toi pour que tu m’écoutes.

Van se fendit d’un rire retentissant en posant sa main sur ma tête.

- Méfie-toi petite, bientôt ton égo n’aura de commune mesure que le mien.

- Ne t’en fais pas, j’ai encore de la marge. Rétorquai-je. Mais pour en revenir à ma sagesse, puisqu’elle est maintenant établie. Que dirais-tu de m’écouter sans poser de question quand je te dis d’expliquer certains points de ton passé à Julian ?

Le loup retrouva immédiatement son sérieux et ses yeux dérivèrent dans la direction du dit-loup.

- J’en dis que mon avis n’a pas changé quant à ce nez que tu laisses trainer un peu partout et en particulier dans mes affaires.

- Van… Soupirai-je douloureusement. Que tu le veuilles ou non, ce que pense Julian de toi t’affecte. Et ce n’est pas le moment de te laisser aller à des émotions qui mettent à mal ton contrôle.

Le lieutenant leva un sourcil dubitatif dans ma direction.

- Il me semblait pourtant que pour un lycan, perdre le contrôle n’était jamais une bonne idée.

- C’est vrai mais selon Raphaël, ces derniers temps, le nombre de loups devenus sauvages a pris des proportions inquiétantes et…

- … Et tu te dis que ce bon vieux Van représente un risque. Acheva-t-il à ma place.

- Je n’ai pas dit ça. Mais tu es le loup le plus âgé de la meute, je ne voudrais pas qu’à cause d’une situation que tu laisses trainer, tu te perdes en chemin.

Les sourcils froncés de mon ami se lissèrent immédiatement.

- Tu te fais trop de soucis pour moi, Lucy. Voilà plus de deux cents ans que je passe au travers de situations potentiellement dangereuses sans que je me sois laissé aller à la perte de contrôle. Je n’ai pas l’intention de le faire aujourd’hui.

Je croisai les bras sur ma poitrine en soupirant. L’inquiétude laissait place à l’agacement. Il avait une fâcheuse tendance à contourner chacun des arguments que je lui exposais. Et pourtant j’étais certaine du bien fondé de mes peurs.

Les lèvres douces de Van se posèrent sur mon front en un baiser affectueux.

- Tu n’as rien à craindre en ce qui me concerne. Le contrôle que j’exerce sur mon loup est total. Et puis j’ai assisté à suffisamment de perte de contrôle dans ma longue vie pour savoir les dégâts que ça peut engendrer. Si je me sentais perdre pied, je ne le cacherais pas et Michael et toi seriez les… premiers au courant.

Je relevai la tête, alertée par le ton haché qu’il avait employé à la fin de sa phrase.

Les beaux yeux bruns du lieutenant s’ornaient à présent de paillettes dorés et les muscles de ses bras saillaient sous l’action de ses poings qu’il serrait et desserrait.

Je tournai la tête dans la direction de son regard, juste à temps pour voir Zane repousser une mèche blonde derrière l’oreille de Julian.

- « Le contrôle que j’exerce sur mon loup est total ». Imitai-je Van en tentant de prendre l’accent de sagesse dont il avait teinté sa phrase une minute plus tôt. Ouais… Jolie démonstration… Tu m’as convaincue.

Les pupilles à présent entièrement dorées du lieutenant se braquèrent sur moi. D’un mouvement du menton, je lui indiquais d’y aller.

En tant que femelle alpha de la meute, j’aurais sans doute dû l’éloigner de cette situation potentiellement explosive mais en tant qu’amie… Bon sang, j’avais envie qu’il montre au lieutenant de Raphaël que Julian lui appartenait.

 

Ce fut en tout cas cet espoir qui me fit croiser les doigts tandis que j’observais Van, la démarche tendue, se frayer un chemin jusqu’aux deux lycans aux abords de la patinoire.

 

Suite>>

Partager cet article
Repost0

commentaires

A
juste un petit coucou pour te dire que j'attends toujours la suite avec impatiente c'est une vrai torture mais j'attends<br /> je regarde tout les jours si il y a la suite j'ai hate de lire le chapitre 10 courage pour l'avancement de tes chapitres
Répondre
A
jespére que tu avance bien dans le chapitre suivant car ca fait deux mois que jatend une vrai torture lol c'est vrai il y avait les grandes vacances voila vivement la suite
Répondre
C
<br /> <br /> mon dieu le temps passe si vite, c'est vrai c'était les vacances mais il faut dire que je suis pas mal prise en ce moment. je suis désolée pour l'attente, j'espere pouvoir vous poster un chapitre<br /> prochainement!!<br /> <br /> <br /> <br />
A
toujours aussi bien écrit j'adoreeeeeeeee et tu nous laisse toujours sur notre fin vivement la suite c'est insoutenable lol
Répondre