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8 mai 2012 2 08 /05 /mai /2012 14:32

Les jours suivants se passèrent dans une sorte de brouillard. Je ne décolérais pas et malgré les différentes interventions de Nathan, Marli, Van et même Julian, pour tenter de m’apaiser un peu, je n’étais toujours pas capable de me trouver dans la même pièce que Michael sans ressentir une furieuse envie de le frapper. Chouette alors ! L’amour faisait vraiment ressortir le meilleur de ma personnalité !

Heureusement, pour ce qui était de le croiser, je n’avais pas trop à m’inquiéter puisqu’il passait ses journées au sous-sol pour interroger le vampire, toujours retenu prisonnier. Les choses ne semblaient pas avancer d’ailleurs et je me demandai au bout de combien de temps les loups finiraient par abandonner. En attendant, je reprenais doucement ma vie de tous les jours, enchainant les rendez-vous avec mes clients, dans mon ancienne maison, mon bureau s’y trouvant toujours. J’avais supposé que Michael serait contre cette idée et je m’étais donc réjouie de lui désobéir mais contre toute attente, et bien que je n’ai pas caché mon désir de reprendre le travail, il n’avait pas émis d’objections. Encore aurait-il fallu que l’on se tolère plus de cinq minutes pour aborder le sujet. Néanmoins, et sans que je lui demande, Van m’escortait, me conduisant chaque matin et me ramenant chaque soir, s’assurant que je rentrais avant la tombée de la nuit. J’étais prête à parier qu’il agissait sur ordre de son alpha et ce constat me rassurait un peu. Au moins n’était-il pas devenu insensible à mon sort. Qui plus est, je soupçonnais Van de profiter de ces occasions pour échapper à l’attention très particulière de Julian qui ne le quittait pas d’une semelle, le poursuivant de ses assiduités toute la sainte journée. Van ne l’ayant toujours pas mis K.O, j’en conclus, mais je me gardai bien de lui en faire part, qu’il n’était pas si insensible aux avances du jeune loup, malgré ses protestations véhémentes.

Les choses auraient pu continuer ainsi longtemps, d’autant que l’absence prolongée de Thomas qui n’avait toujours pas remis les pieds chez Michael depuis l’incident, me rappelait sans cesse pourquoi j’en voulais à mon compagnon. Seulement, au milieu de la nuit du quatrième jour, alors qu’une fois de plus j’étais allée me coucher seule, je me réveillai en sursaut à la suite d’un des nombreux cauchemars que je faisais depuis la nuit de l’attaque des vampires. Je m’agitai un peu et réalisai alors qu’un bras puissant et chaud m’enserrait la taille, m’empêchant de me retourner sur le dos. La prise se fit plus serrée et le grand corps brûlant de Michael, vint se plaquer contre mon dos, avec un faible grognement ensommeillé. Je ne protestai pas, encore apeurée par mon cauchemar et me rendormis presque immédiatement, dans le giron rassurant de mon compagnon. Le lendemain matin, je me réveillai seule dans le lit et la journée se déroula de nouveau avec Michael aux abonnés absents. Mais la nuit venue, je décidai de ne pas m’endormir immédiatement, comme je l’avais fait les jours précédents. Je luttais désespérément contre le sommeil depuis deux bonnes heures quand un cliquetis résonna faiblement dans la pièce. Quelqu’un venait d’ouvrir la porte et se déplaçait silencieusement dans la chambre. Une bouffée du parfum musqué de Michael parvint jusqu’à mes narines et je me forçai à ne pas ouvrir les yeux alors que je sentais mon compagnon tout proche. Quelques secondes plus tard, le lit s’affaissa légèrement et un souffle chaud, provenant d’un long soupir de Michael, caressa mes cheveux. Je me surpris à souhaiter qu’il ne s’en aille pas aussi restai-je parfaitement immobile, tentant de feindre le sommeil du mieux que je le pouvais. Michael ne tarda pas à enfouir son nez dans mes cheveux et cette proximité à laquelle je n’avais pas eu droit durant ces longues journées, me bouleversa. Lorsqu’il déposa un baiser sur ma tête, je sentis mes défenses commencer à s’effondrer. Et lorsque dans un souffle il me chuchota « tu me manques », je ne savais déjà plus pourquoi je lui en avais tant voulu.

En même temps qu’il s’installait à mes côtés, je prenais conscience que chacune des nuits que j’avais cru passer seule, Michael m’avait rejointe alors que je dormais, ne me quittant qu’aux premières heures du jour, juste avant que je me réveille.

- Toi aussi tu me manques. Chuchotai-je à mon tour en nouant mes doigts à ceux de sa main qu’il venait de poser sur mon ventre.

Michael se figea, surpris de constater que je ne dormais pas, puis, voyant que je ne souhaitais pas entamer la dispute, il colla de nouveau son corps au mien, m’attirant autant qu’il le pouvait contre lui, comme s’il souhaitait se fondre en moi. Cette nuit-là, aucun cauchemar ne vint perturber mon sommeil.

J’avais espéré que Michael se trouverait à mes côtés le matin suivant mais lorsque je tendis la main, celle-ci ne rencontra que le vide et les draps froids. Il était déjà parti depuis longtemps. Avec un soupir, je me forçai à me lever, prête à subir une nouvelle journée sans mon loup.

Dans le couloir menant à la cuisine, la bonne odeur du café fraichement préparé et des toasts grillés, apaisa un peu ma déception matinale et me redonna un peu de courage.

En pénétrant, sur le seuil de la pièce, je me figeai, clignant des yeux pour m’assurer que je n’étais pas victime d’une hallucination. Thomas, un tablier attaché autour de ses hanches, préparait des œufs au plat devant la cuisinière, tandis que Van, assis à la table de la cuisine attendait patiemment qu’il remplisse son assiette, en tentant d’éviter les coups d’œil amoureux de Julian, assis à quelques centimètres de lui. En fait, je me fis la remarque que si Julian se rapprochait encore plus, il atterrirait sur les genoux de Van.

- Lucy, ma belle ! Me gratifia Thomas avec son plus beau sourire. Il était radieux. La scène qui aurait parue normale quelques jours plus tôt, me laissa sans voix. Thomas n’avait plus mis les pieds dans cette cuisine depuis l’attaque des vampires et les évènements qui avaient suivis, alors que faisait-il ici, à préparer le petit déjeuner comme si rien ne s’était passé ?

- Tu veux des œufs pour ton petit-déjeuner ? me demanda-t-il en venant m’embrasser sur la joue.

- Euh… j’ai loupé un épisode ? Bredouillai-je, interloquée.

- Est-ce qu’un loup n’a pas le droit de venir préparer son repas à sa femelle alpha ? demanda-t-il comme si de rien n’était. Il a appelé ce matin pour me dire que j’étais de nouveau le bienvenu ici. Me chuchota-t-il ensuite en se penchant à mon oreille.

- Quoi ? Il s’est excusé ? M’écriai-je, surprise par la capitulation de mon borné de compagnon.

Thomas émit un petit rire gêné.

- Eh bien, pas vraiment… Enfin disons juste que c’est tout comme.

Je me renfrognai sous le coup du faux espoir que je venais de subir.

- Mouais, ça m’aurait étonné aussi. Dis-je sans cacher le dépit dans ma voix.

- Attends Lucy, c’est bon, honnêtement, je ne me suis jamais attendu qu’il s’excuse. M’avoua-t-il avec un sourire en coin.

- Michael est l’alpha, ma belle, il ne s’excuse pas, jamais. Ses décisions sont inéluctables alors il n’a pas à le faire. M’expliqua Van en repoussant pour la deuxième fois depuis que j’étais arrivée, la main de Julian qui s’aventurait sur sa cuisse.

- Mais, Lucy, tu dois comprendre que pour Michael, ce coup de fil était comme des excuses. Crois-moi, il a dû sacrément prendre sur lui pour m’appeler et revenir sur sa décision. Alors je ne sais pas ce qui s’est passé pour qu’il change d’avis mais ça me suffit amplement. M’informa mon ami.

Je repensai aux mots que nous avions échangés la veille et qui étaient les premiers depuis des jours en me demandant s’ils avaient suffi à faire pencher la balance.

- Bon, j’imagine que si le principal intéressé considère qu’il s’agit d’excuses, je vais devoir m’y plier. Dis-je en soupirant.

Les trois loups me regardèrent avec un sourire lumineux et je comprenais que la situation tendue entre leur alpha et moi les avait également fait souffrir. J’avais encore un peu de mal à appréhender le lien étrange qui unissait chaque loup au couple d’alpha ainsi qu’entre eux. Mais en constatant le plaisir que Thomas avait à se retrouver avec ses compagnons de meute, après plusieurs jours d’absence et celui qu’ils prenaient tous à envisager une réconciliation entre Michael et moi, il me sembla évident que j’avais sous-estimé ce lien.

- Bon et bien sur ce, veillez m’excuser un instant, je reviens. Nous avertit Van en se levant.

Julian bondit sur ses pieds presque au même instant.

- Toi ! Assis ! Lui ordonna Van avec exaspération en lui pointant du doigt la chaise qu’il venait de quitter.

- Mais pourquoi ? Geignit Julian. Si tu vas quelque part, je t’accompagne un point c’est tout.

Van soupira d’agacement.

- Ecoute Julian, tu ne peux pas me suivre partout où je vais, c’est pas possible, ça peut pas durer indéfiniment.

- Et pourquoi ça ? Se renfrogna le jeune loup en croisant les bras sur son large torse de manière butée. Tu vas où pour que je ne puisse pas t’accompagner ? Tu as quelque chose à me cacher ?

Van leva les yeux au ciel avant de se tourner vers moi.

- Je rêve ou il me fait une crise de jalousie ? Me demanda-t-il avant de se tourner de nouveau vers Julian. Je vais aux chiottes d’accord ! Aux chiottes ! Tu vas quand même pas m’y suivre si ?

Les yeux du jeune loup s’animèrent en un regard coquin.

- Si tu veux je peux t’aid…

- Tu la fermes ! Asséna Van au bord de l’apoplexie. Prononce ces mots et je te promets que ton cul ne s’en remettra pas de sitôt.

Un sourire se dessina sur les lèvres de chacun d’entre nous, tentant de retenir l’hilarité que nous inspirait ce qu’il venait de dire.

- Des mots, toujours des mots. Se plaignit gentiment Julian avant d’éclater de rire.

Incapable de me retenir plus longtemps, je le suivis immédiatement tout comme Thomas à côté de moi.

Comprenant l’énormité de ce qu’il venait de dire, Van écarquilla les yeux et rougit comme une pivoine.

- Non… je… je voulais dire que j’allais te le botter… et… Merde… vous êtes vraiment une bande de dégénérés ! Bredouilla-t-il. Allez tous vous faire foutre ! Nous gratifia-t-il en quittant la pièce.

- Justement j’aimerais bien. Lui hurla Julian avant qu’il disparaisse au coin du couloir.

Notre hilarité redoubla de plus belle en entendant Van prononcer une bordée d’injures tandis qu’il s’éloignait sans se retourner.

 

-Tu voudrais pas lui foutre un peu la paix ? Dit Thomas en retournant à ses fourneaux.

J’en profitai pour m’installer à la place vacante laissée par Van.

Julian se contenta d’hausser les épaules.

- Je ne suis pas sûr que ce soit le meilleur moyen de parvenir à tes fins moi non plus. Intervins-je à mon tour. Peut-être que si tu le laisses un peu respirer… je sais pas… il se rendra compte que tu lui manques par exemple.

Julian se tourna vers moi, le regard blasé.

- Ca c’est bien un raisonnement de gonzesses ! Me gratifia-t-il.

Je soulevai un sourcil pour lui signifier de continuer et que je n’appréciais pas particulièrement le qualificatif.

- Vous les femmes. Commença-t-il en en insistant sur le mot « femme ». Vous êtes persuadées qu’en créant le manque, vous allez attirer notre attention, mais ça, ça marche que sur vous !

Thomas ricana brièvement de son côté.

- Et qu’est-ce qui fonctionne alors ? Ne pus-je m’empêcher de lui demander, beaucoup plus intéressée par son point de vue que ce que j’aurais voulu avouer.

- Il faut être là ! Partout où il va. De manière à ce que son esprit ne soit empli que par moi. D’autant que vouloir être avec la personne que tu aimes, ça n’a rien d’anormal. Si tu veux faire craquer un mec, y’a pas trente-six solutions, il faut lui montrer ce qu’il pourrait avoir et à côté de quoi il passe. Et puis s’il ne me voit plus, je sais bien qu’il va m’oublier et passer à autre chose.

- Tu ne crois pas que tu exagères un peu là ? Lui demandai-je, dubitative. A mon avis, tout ce que tu vas réussir à faire c’est l’énerver.

- Ouais t’as raison, c’est vrai qu’en me la jouant timide et effacé ça m’a réussi jusqu’à maintenant. Me dit-il avec ironie.

- Je ne sais pas, je le trouvais plutôt ému par toi, moi. Je ne pense pas que tu n’avais pas tes chances avant ta transformation. Enfin en dehors de Michael qui te mettait des bâtons dans les roues. Ajoutai-je avec un haussement d’épaule.

- Oh allez Lucy, tu vas me faire croire que tu regrettes le petit Julian, effacé et trouillard ! S’exclama-t-il. Moi en tout cas je ne regrette pas, et puis je trouve que j’ai plutôt bien gagné au change. M’annonça-t-il avec un clin d’œil et en passant ses mains d’une manière lascive sur son T-shirt blanc, toujours un peu trop moulant pour son nouveau corps musclé.

Je m’apprêtai à éclater de rire quand un raclement de gorge se fit entendre depuis le seuil de la porte.

- Je vous dérange peut-être ? Nous demanda Van, les bras croisés sur la poitrine et les sourcils froncés.

Le regard de Julian s’illumina au moment où il posa les yeux sur l’homme qu’il aimait. Pas de doute que ses sentiments étaient vraiment profonds. Il y avait quelque chose de troublant pour moi, chez ce jeune loup qui ne montrait aucune réserve quant à ses démonstrations d’affection. Tout ça semblait si facile pour lui.

- Pas du tout mon cœur. Lui répondit vivement Julian. Le spectacle t’a plu ? Tu veux que je recommence rien que pour toi ?

- Rien à foutre de ton petit show de chippendale ! Si tu crois que ça pourrait me faire le moindre effet, tu te fourres le doigt dans l’œil. S’énerva Van. Et puis je t’ai déjà dit d’arrêter de m’appeler comme ça, et bordel… va… va t’acheter des fringues !

Julian, loin de se décourager, se tourna vers moi et me montra un petit sourire satisfait qui signifiait clairement « qu’est-ce que je t’avais dit ».

- Tu sais chéri, si je ne te connaissais pas si bien, je jurerai que tu me fais une crise de jalousie parce que je me suis caressé devant Lucy. Et puis je ne vois pas où est le problème avec mes vêtements, ils me mettent en valeur je trouve, pas toi ? S’amusa Julian à le taquiner.

Je vis alors le regard de Van balayer le corps ferme de Julian, et brièvement, deux flammes dorées, s’allumer dans ses yeux.

Au temps pour moi, même si Van réfutait avec véhémence, l’assertion un brin lubrique de Julian, il était clair que le jeune loup ne le laissait pas indifférent.

- C’est ça ! Garde espoir petit con. S’insurgea Van avant de se laisser tomber sur la chaise opposée à celle de Julian. Celui-ci se rapprocha prestement et se pencha vers lui.

- J’aime quand tu me donnes des petits surnoms affectueux. Lui chuchota-t-il à l’oreille.

Van se détourna en grognant, cachant son expression à l’autre loup, mais pas assez pour me priver du spectacle d’un petit sourire discret qui s’afficha sur ses lèvres.

Ouais ! Ce n’était plus qu’une question de temps, me dis-je. Peut-être que la technique de Julian fonctionnait finalement. Et dans ce cas, qu’en était-il de Michael et moi ?

Je me demandai ce qu’il pensait de moi après tous ces jours passés loin l’un de l’autre. Est-ce que ses pensées était toujours tournées vers moi ? Bien sûr il m’avait dit que je lui manquais mais le ressentait-il vraiment comme ça en plein milieu de la journée, alors qu’il était occupé à autre chose ?

Soudain, les questions se mirent à tourbillonner dans ma tête et le sentiment de manque qu’une femelle alpha ressentait pour son mâle, revint me transpercer de plein fouet. Merde ! Ça devait vraiment signifier que je ne lui en voulais plus. Après tout, il m’avait laissé tranquille durant tous ces derniers jours, mis en sourdine par la colère qui avait pris toute la place en moi. Je me levai d’un bond, faisant vaciller la chaise sur laquelle j’étais assise.

- Il faut que j’y aille ! M’exclamai-je à voix haute comme pour finir de me convaincre. Je devais aller retrouver Michael, là, maintenant. Je n’allais pas pouvoir supporter une seconde de plus sans le voir, le toucher, l’embrasser.

- Non mais… Attends, j’ai même pas encore pris mon petit déjeuner. Se plaignit Van. Laisse-moi deux minutes et j’arrive.

- Non pas au travail ! Je… je ne vais pas travailler aujourd’hui. Décidai-je sur un coup de tête. Van, appelle mes clients et dis leur que j’annule leur rendez-vous… et… enfin trouve un truc quoi.

Je finissais ma phrase alors que j’étais déjà en train de sortir de la cuisine.

- Génial les mecs, j’ai eu une promotion ! Je viens de passer de garde du corps à secrétaire particulier. Et je n’ai même pas eu besoin de coucher pour l’obtenir. Ironisa-t-il.

- Je veux bien te nommer PDG de n’importe quoi, mon cœur, par contre avec moi, va falloir donner de ta personne. Dis Julian en sautant sur l’occasion.

J’eus tout juste le temps de tourner au coin du couloir quand j’entendis le bruit d’une assiette qui se casse, et au son du petit cri de douleur de Julian, j’étais prête à parier que c’était sa tête qui avait servi de marteau.

 

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