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8 mai 2012 2 08 /05 /mai /2012 14:33

J’avais comme une impression de déjà vu !

Je descendais les escaliers qui me menaient au sous-sol, comme quelques jours auparavant. Le but était différent mais l’impression restait la même. J’étais poussée par un sentiment fort et cette fois ce n’était pas de la colère.

J’avais senti le besoin impérieux de retrouver mon compagnon, l’intensité du sentiment, renforcé par la séparation que nous nous étions infligé d’un côté comme de l’autre, n’en étant que plus forte.

C’est étrange, parfois, comme certains sentiments aussi puissants que la colère, peuvent paraitre dérisoire face à l’amour après seulement quelques jours de réflexion. J’avais beau chercher, je n’arrivais tout simplement plus à me souvenir du petit air arrogant de Michael, alors qu’il m’avait annoncé que malgré mon statut d’alpha, je n’étais pas à l’abri de quelconques représailles de sa part. Cette vision m’avait pourtant accompagnée tout au long de ces derniers jours, attisant la brûlure de notre dispute. Et pourtant tout ce à quoi j’étais capable de penser en poursuivant ma descente, c’était la douceur de ses lèvres lorsqu’il m’avait embrassée la veille, la délicatesse de son toucher, l’émotion contenue dans la raucité de sa voix alors qu’il m’avait dit que je lui manquais. Toutes ses petites choses qui m’étaient devenues indispensables et dont j’avais été privée depuis trop longtemps. Néanmoins, une inquiétude sourde au creux de mon ventre, me fit ralentir sur les dernières marches de l’escalier. Qu’en était-il pour lui ? Où en était-il de son raisonnement me concernant ? Il m’avait en effet dit que je lui manquais mais cela allait-il suffire pour nous réconcilier comme je l’espérais ? J’ignorais encore tellement de choses sur Michael, et en l’occurrence, je ne savais pas à quel point sa fierté et sa rancune pouvait le pousser à m’en vouloir.

Quoi qu’il en fût, ça ne servait à rien de se perdre en digressions. Le seul moyen d’en avoir le cœur net était de lui parler directement.

Mais malgré mes encouragements intérieurs, les pas qui me portèrent jusqu’au couloir des cellules me semblèrent terriblement lourds.

D’un signe de tête, je saluai Matthew qui, fidèle au poste, me rendit mon salut, l’air inquiet. Bon, je ne l’avais pas volé, en même temps. Pour me racheter de la situation délicate dans laquelle je l’avais placé la dernière fois que j’étais venue au sous-sol, je m’appliquai à lui parler d’une manière douce et agréable.

- Euh… Matthew… Michael… il est… ?

Bon d’accord, pour la voix douce et agréable on repassera, je venais de bredouiller grotesquement quatre mots sans queue ni tête. Matthew me sourit fébrilement avant de désigner la porte sur ma droite d’un mouvement du menton.

- Merci et… euh… M’apprêtai-je à m’excuser pour la fois précédente, mais le cliquetis métallique d’une serrure que l’on ouvre me fit sursauter avant d’avoir pu prononcer les mots.

- Lucy ? Qu’est-ce que tu fais là ? M’interrogea Michael, sur le seuil de la cellule qu’il venait d’ouvrir.

Prise de court par son arrivée soudaine, j’écarquillai des yeux ronds.

- Ne sois pas si surprise, je t’ai sentie arriver depuis que tu as quitté la cuisine. M’annonça-t-il avec un petit sourire en coin. Oh non ! Pas ce sourire ! Je me sentais déjà fondre. Il fallait que je le touche, il fallait que je l’embrasse, il fallait que je… Non, non, je devais me reprendre.

- Tu m’as sentie ? Comment ça ? Demandai-je pour faire diversion.

Michael prit ma main et la posa sur son cœur.

- Je te sens partout où tu es amour.

Sans retirer ma main, je baissai la tête, tentant de cacher le trouble qui m’animait. Mon compagnon releva mon menton de l’index et du pouce pour me capturer de son regard.

- Tu voulais me voir ? Me demanda-t-il en penchant la tête sur le côté.

- Je voulais te demander si tu pensais ce que tu m’as dit hier ? Lâchai-je finalement. Est-ce que je te manque vraiment.

- Aaaaah Lucy, mon amour, tu n’imagines même pas à quel point ces quelques jours ont été une torture pour moi. Gémit-il en me prenant dans ses bras, serrant mon corps très fort contre le sien. Je t’aime tellement.

C’était si bon de le sentir contre moi, de pouvoir enfin me sentir en sécurité au creux de ses bras musclés et puissants. Je pouvais ressentir toute la retenue qu’il mettait dans ses gestes, me touchant, me caressant avec précaution comme si j’étais une poupée de porcelaine. Ce que j’étais objectivement entre ses bras. Il aurait pu me briser totalement en quelques secondes et cette force en lui, me rendait folle au lieu de m’effrayer, et pour cause, elle était là, bien présente, je pouvais la sentir tout autour de lui, et pourtant, il la mettait totalement en sourdine en ma présence.

- Moi aussi je t’aime. Lui murmurai-je dans un souffle.

- Aah amour, je crois que je ne m’en lasserai jamais. Me dit-il en enfouissant son nez dans mes cheveux.

- Je suis une idiote, j’aurais dû te le dire plus tôt !

- Indubitablement. Confirma-t-il.

Je m’arrachai à son étreinte pour lui lancer un regard plein de reproches. Michael éclata de rire en fondant sur mes lèvres. Dieu que ce rire m’avait manquée, si chaud, si suave. Des frissons remontèrent ma colonne vertébrale au moment même où ses lèvres entraient en contact avec les miennes. Le baiser commença doucement, mais quand sa langue s’insinua entre mes lèvres, dansant de concert avec la mienne, je perdis tout contrôle, me plaquant entièrement contre son corps, comme si je voulais me fondre en lui. Sa bouche se déplaça rapidement dans mon cou, embrassant, léchant, mordillant, tandis que ses mains caressaient mon dos avec frénésie. Je passais les miennes sous sa chemise pour effleurer sa peau brûlante. Les bosses fermes de ses abdominaux que je sentais sous mes doigts m’électrisaient complètement. Ma main semblait hésiter, ne sachant si elle préférait se déplacer vers le haut, vers ces pectoraux que je savais si parfaitement musclés et dessiné, ou vers le bas, vers…

Mais avant que j’aie pu prendre une décision, un raclement de gorge nous rappela que nous n’étions pas seuls. Matthew écarquillait les yeux devant le manque de tenue de ses alphas. En pointant du doigt vers la sortie, et sans prononcer le moindre mot, il se dirigea de lui-même vers la sortie, un peu embarrassé par ce à quoi il venait d’assister, mais visiblement très embarrassé par la bosse qui déformait son pantalon au niveau de l’entrejambe. Bon sang, j’oubliais trop souvent que les loups était de vrais éponges à émotions, et vu celles qui m’animaient à ce moment-là, je n’étais pas vraiment surprise par la réaction physique du lycan.

Michael me sourit avec indulgence.

- Tu verras, bientôt ils auront l’habitude de te bloquer et ces petits désagréments n’arriveront plus.

- Oui j’espère. Mais ça va, je ne lui en veux pas. Je crois qu’on l’a un peu pris de court. L’excusai-je bien volontiers.

- Oui mais maintenant nous somme seuls… Commença-t-il avec un petit sourire coquin. Et j’ai certains projets qui me trottent dans la tête depuis très très longtemps.

Je feignais l’innocence En ouvrant de grands yeux surpris.

- Ah vraiment ? Et à quoi tu penses là ? Poursuivis-je en mode « naïf »

- Hum… je pense que tu n’as pas encore fait connaissance avec la technique de réconciliation estampillée Michael Madison, et je pense qu’il va falloir y remédier très rapidement.

Sur ces mots tentateurs, il me souleva de terre en m’empoignant sous les fesses. Je m’agrippai à lui en entourant sa taille de mes jambes et me laissai porter jusqu’à l’escalier.

Mais un cliquetis derrière nous, nous fit tourner la tête.

- Je ne sais pas ce que vous avez prévu dans l’immédiat et je ne veux pas le savoir. Nous annonça Nathan qui venait d’apparaitre sur le seuil de la cellule où était retenu le vampire. Mais ça va devoir attendre.

Michael me reposa délicatement sur le sol, et je défaisais à regret mes bras et mes jambes enroulés autour de lui.

- Qu’est-ce qui se passe ? Demanda immédiatement l’alpha, le regard inquiet.

- Le vampire… Il s’agite. Nous informa le lieutenant, et il ne cesse de dire… des choses.

- Quelles genres de choses ?

Michael fronça les sourcils en posant la question.

- Eh bien… Commença Nathan, un peu gêné et ne cessant de me jeter des petits coups d’œil en coin.

S’il espérait que je m’en aille maintenant, il pouvait toujours courir.

Michael, repérant son manège, me serra contre lui.

- Parle loup ! Lucy est ma compagne, et je… je ne compte plus lui cacher quoi que ce soit désormais.

A ces mots, mon visage se fendit d’un incontrôlable sourire ému. Si je continuais sur ma lancée j’allais bientôt me mettre à pleurer devant les films tristes.

Nathan prit une grande inspiration et avança vers nous. La lumière exposa totalement son visage et je retins difficilement un gémissement à la vue des trois balafres qui scindaient son visage en plusieurs parties.

- Michael, il… il a commencé à s’agiter quand Lucy est arrivée. Nous annonça le lieutenant. Et il dit que… qu’il doit la tuer.

En entendant ces mots, je sentis des étincelles de pouvoirs crépiter sous les doigts de ma main qui était posée sur le dos de mon compagnon. Je regardai celle-ci avec surprise, ne comprenant pas d’où ce pouvoir pouvait provenir alors que je n’y avais pas fait appel. Et puis je regardai Michael. Le pouvoir crépitait tout autour de lui, ses cheveux commençaient à s’agiter comme sous l’effet du vent, la lumière au plafond devint erratique et l’ampoule se balança d’avant en arrière sans aucune raison apparente. Une brise chaude tourbillonnait autour de nous alors que le lieu était complètement clos. Je regardai alors le visage de l’alpha, crispé en un masque de fureur, et ses yeux devenus bleus et strié de petits éclairs lumineux.

Et soudain, sa voix éclata en même temps que l’ampoule la plus proche.

- Il veut quoi ?! Rugit-il en faisant trembler les murs du couloir. Il n’a pas ouvert la bouche depuis des jours et la première chose qu’il dit c’est qu’il doit tuer MA compagne.

Il insista sur le « ma » avec une sorte de grognement.

- Je vais le tuer de mes propres mains ! Je vais lui arracher chaque membre du corps ! Je vais le saigner comme un porc et attendre que la soif le rende fou ! Et alors, seulement je le décapiterai, centimètre par centimètre jusqu’à ce qu’il ne reste qu’un putain de tas de cendres de ce sombre connard. Gronda-t-il en me serrant plus encore contre lui. On ne menace pas MA compagne ! Jamais !

Michael était effrayant, surprotecteur, menaçant et dangereux, et pourtant tout ce que j’étais capable de ressentir, le corps écrasé contre le sien, était cet incroyable sentiment de sécurité. Un vampire, l’une des créatures les plus mortelles pour les humains en ce monde, semblait vouloir ma mort plus que tout, et tout ce que je ressentais, c’était un sentiment de bien-être. Ok, passez-moi la camisole, j’étais bonne à enfermer.

- Attends, calme-toi ! Lui intima le lieutenant. Ça peut être une bonne opportunité… Je veux dire, il n’a rien voulu lâcher depuis qu’on le retient ici, mais au moment où ta compagne arrive et qu’il la sent, il devient quasiment fou… Tu ne crois pas que ça pourrait être d’une grande aide ?

Michael plissa les yeux, suspicieux, avant de reprendre.

- Et tu suggères quoi au juste ?

Nathan prit une grande inspiration avant de continuer.

- Eh bien, elle vient avec nous dans la cellule et on voit comment il réagit.

Le pouvoir se mit à crépiter de plus belle autour de Michael.

- Tu veux que MA compagne se retrouve dans la même pièce que cette sangsue ? Tu veux que Ma compagne serve d’appât, et tu veux que MA compagne risque sa vie alors que tu sais qu’elle est sans défense ?

Bon ok, là ça commençait à bien faire ! Je n’étais pas un objet, et la façon dont il s’appropriait ma personne avait cessé d’être mignonne après le deuxième « MA », qui plus est, sa remarque sur mon incapacité à me défendre avait tendance à égratigner légèrement ma fierté. Est-ce qu’il regardait ailleurs quand j’avais failli faire cramer l’un de ses lieutenants dans le gymnase ?

- Qui est sans défense ? Lui demandai-je, en m’écartant un peu pour le regarder dans les yeux. Tu as séché le cours où j’ai fait sa fête à un tapis de course ?

Michael ne répondit rien mais me regarda en fronçant les sourcils. Ses yeux bleus intenses, parsemées de stries azures me mettaient mal à l’aise, comme s’il pouvait lire en moi, plus encore qu’il ne le faisait habituellement.

Mais en réalité, je voyais bien qu’il pesait déjà le pour et le contre. Son désir de me protéger et le désir de protéger sa meute entraient une fois de plus en contradiction dans sa tête. Il m’avait avouée être incapable de faire un choix entre les deux, mais encore une fois, il se trouvait dans l’obligation de prendre une décision par ma faute.

- Ecoute, elle n’a pas tort. Ajouta finalement Nathan. Elle est plus que capable de se défendre si le besoin s’en fait sentir. Et puis elle ne sera pas seule. Nous allons évidemment l’accompagner et on gardera tous les deux un œil sur le vampire. Et si ça ne te rassure pas, on peut aussi demander à Van de nous accompagner.

Michael se tourna vers son ami puis vers moi avant de soupirer profondément, en fermant les yeux. Lorsqu’il les rouvrit, ses yeux étaient toujours aussi bleus, mais les éclairs avaient disparu, et la brise autour de nous s’était calmée.

- Tu veux le faire ? Me demanda-t-il.

- Et bien, si un vampire veut me tuer j’aimerais bien comprendre pourquoi, oui.

- Très bien, dans ce cas… Je veux que Van, Thomas et… oui, Julian aussi… Je veux qu’ils soient là aussi.

Mais à peine Michael eut-il finit sa phrase que les trois loups en question dévalèrent les escaliers, plus bruyamment qu’un troupeau de buffles au galop.

Je regardai tour à tour Michael et Nathan avec une expression ahurie. Est-ce que ça faisait partie des pouvoirs extraordinaires de l’alpha que de faire apparaitre les personnes qu’il souhaitait voir à la seconde où il souhaitait les voir ?

- Qu’est-ce qui se passe ? Hurla Van. En descendant la dernière marche.

En nous voyant les dévisager avec surprise mais néanmoins calmement, Van et Thomas se stoppèrent immédiatement et Julian, juste derrière eux leur rentra dedans de plein fouet. Les deux lieutenants ne bronchèrent presque pas, mais Van, sans se retourner, saisit le bras du jeune loup pour l’aider à se stabiliser.

- Nous avons senti que tu faisais appel au pouvoir de l’alpha, Michael, et on a cru que… Commença Thomas.

- Que Lucy t’avait encore mis en rogne. Finit Van.

- Fermez-la vous deux ! Vous n’y êtes pas du tout en plus. Corrigea Nathan. En fait si je ne les avais pas arrêtés, ils seraient en train de nous faire un petit sur les marches de cet escalier.

- Toi ferme-là ! Intervins-je en frappant le loup à l’épaule.

- Bon, ce n’est pas le sujet. Dit Michael en reprenant la parole. Je me suis un peu énervé, mais pas contre Lucy.

« Un peu énervé », c’était un bel euphémisme, pensai-je. Les poils de mes avant-bras étaient toujours au garde-à-vous après la démonstration de pouvoir de mon loup.

- Mais attendez ! Ne pus-je m’empêcher d’intervenir. Pourquoi il n’y a que vous qui êtes descendus ? Tous les loups de la maison ont pourtant dû sentir le pouvoir que puisait Michael.

J’avais un peu de mal à comprendre qu’alors que la maison était en permanence remplie de lycans, seuls trois d’entre eux avaient eu le courage de pointer le bout de leur nez.

- Ils sont resté en haut, nous leur avons dit de nous attendre. M’expliqua Thomas.

J’avais toujours du mal à comprendre le lien hiérarchique qui régissait le comportement des loups.

- C’est le rôle des dominant de protéger les autres. Me glissa Michael à l’oreille.

- Hum… je vois mais dans ce cas…  Pourquoi es-tu là toi ? Interrogeai-je Julian.

Van se rembrunit tout à coup et Thomas prit la parole avec un sourire indulgent.

- Eh bien, tu sais ce qu’il a dit à Van ce matin, Lucy. Partout où cet imbécile va…

Ok je comprenais maintenant, et ça expliquait également pourquoi entre le moment où Michael avait commencé à « un peu s’énervé » et leur arrivée, il s’était écoulé de nombreuses minutes. Van avait dû s’opposer à ce que Julian le suive, mais ce dernier n’en avait, bien sûr, fait qu’à sa tête.

- Bon en tout cas, vous tombez bien. Me tira Michael de mes pensées. J’allais justement vous faire venir.

Les trois loups le regardèrent avec la même expression interrogatrice.

- Le vampire s’est enfin décidé à bouger… grâce à Lucy. Expliqua-t-il avec réticence. Du coup on va tenter une confrontation et pour ça… Je vais avoir besoin de vous…

 

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