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4 mai 2012 5 04 /05 /mai /2012 20:45

Le paysage défilait par la fenêtre de la Dodge Viper de Van. Encore une fois je n’étais jamais montée dans un tel véhicule à part la Lamborghini de Michael. Mais je devais reconnaitre qu’elle était belle et racée, parfaite pour Van en fait. Orange métallisée avec des bandes rallyes noires sur le capot, elle ne passait pas inaperçue, tout comme son propriétaire. Ce constat me fit rire et Van se tourna légèrement vers moi pour  vérifier les raisons de mon hilarité.

- Qu’est-ce qui te rend si joyeuse tout à coup ?

- Rien, je me disais juste que cette voiture t’allait comme un gant. Lui répondis-je avec un sourire.

Le visage de Van s’illumina malgré l’obscurité de l’habitacle.

- Elle est belle n’est-ce pas ? Je l’ai commandée dès qu’ils ont annoncé son arrivée sur le marché. Ça a été le coup de foudre et…

Mais je le stoppai net dans sa tirade d’un geste de la main.

- Arrête ça ! Si tu commences à lui faire une déclaration d’amour je sors de la voiture et je finis à pied, je te préviens.

Van me regarda comme si je venais de blasphémer dans une église en présence de Dieu. Je m’empressai de placer ma main devant ma bouche en signe de repentir alors que je n’avais qu’une envie, celle de rire aux éclats. Après ma petite déprime passagère, j’étais maintenant euphorique à la perspective de retrouver Michael. C’était assez bizarre d’ailleurs, je n’avais jamais été sujette aux sautes d’humeur. A cette pensée, mon envie de rire cessa aussitôt. Bordel, est-ce que c’était ce dont Marli m’avait prévenue ? Encore un effet secondaire du lien qui m’unissait à Michael ?

- On est arrivé. Dit soudain Van, m’extirpant ainsi de mes sombres pensées.

Je sursautai.

- Quoi ? C’est ici ? Lui demandai-je en cherchant du regard l’adresse que la secrétaire m’avait indiquée.

- Oui c’est là. Ce petit restaurant avec la façade en brique rouge. M’indiqua-t-il en me le montrant du doigt. Maintenant descends de ma voiture, tu ne l’apprécies pas suffisamment à sa juste valeur pour laisser ton cul posé dedans.

- Oh mais c’est que tu es susceptible. Me moquai-je en ouvrant la portière pour sortir du véhicule.

Mais Van ne me répondit pas, attendit que je referme la portière et me tira la langue avec un clin d’œil avant de démarrer sur les chapeaux de roue. Bon au moins il ne m’en voulait pas.

Bon, je n’avais plus qu’à traverser la rue pour me rendre au lieu du rendez-vous. Il s’agissait de l’unique restaurant dans les parages et il était attenant à d’autres bâtiments qui formaient une rue commerçante. De grands vases en argile était disposés de chaque côté de la porte d’entrée et contenaient d’énormes bouquets de roses odorantes qui diffusaient leur parfum envoutant jusqu’à moi, de l’autre côté de la route. Puisqu’il n’y avait que ça à faire, j’entreprenais de la traverser en tentant d’éviter le plus possible les imperfections du goudron, qui m’auraient sans aucun doute value une entorse. Le problème c’était que plus j’avançais plus je m’apercevais que la lueur que j’apercevais de l’autre côté de la rue, était due au reflet du lampadaire dans la vitrine du restaurant et non d’une quelconque lumière venant de l’intérieur. En fait, une fois arrivée en face de la devanture, je pus clairement voir que toute la salle était plongée dans le noir. C’était impossible pourtant, à cette heure de la soirée, le service aurait dû être en plein coup de feu. M’étais-je trompée d’adresse ? Non, il s’agissait bien de celle-ci et de plus c’était Van qui m’avait amenée ici, donc aucune chance qu’il y ait eu méprise sur le lieu. Peut-être le restaurant était-il fermé ce soir et Michael l’ignorait. Je me rapprochai de la porte d’entrée pour y chercher les jours et horaires d’ouverture. D’après la pancarte, le restaurant devait être ouvert ce soir-là et ce, depuis déjà deux bonnes heures. Je n’y comprenais rien. Je cherchai du regard, des passants dans la rue, espérant voir Michael parmi eux mais il n’y avait pas un chat dans la rue, les commerces alentours étant tous fermés pour la nuit. Bon, quels choix se présentaient à moi ? D’abord, appeler Van pour qu’il vienne me chercher. Merde ! Je n’avais pas pris mon portable, ma pochette ne me permettant pas d’y glisser autre chose qu’une pièce d’identité.

Je pouvais aussi tenter de héler un taxi, mais à cette heure-ci et dans cette rue vide de monde, j’avais peu d’espoir d’en trouver un. Je pouvais peut-être me rendre dans une rue plus fréquentée, là où j’aurais un peu plus de chance. Sauf que la seule traversée de la route avait pris des airs de parcours du combattant avec ces chaussures-instruments-de-tortures.

Bordel, j’avais l’air maligne, plantée devant un restaurant fermé, dans ma jolie robe bleue et apprêtée comme pour aller au bal.

Soudain, du coin de l’œil, je crus distinguer une lueur très faible, provenant de l’intérieur du restaurant. Elle était un peu vacillante, comme la flamme d’une bougie. Bon après tout je n’avais rien à perdre. Je tentai de pousser la porte d’entrée. Celle-ci était ouverte. Qui laissait la porte d’un restaurant fermé ouverte ? J’entrai donc avec prudence, cette situation me mettait un peu sur les nerfs, j’avais l’impression de pénétrer dans un lieu interdit.

- Bonjour, il y a quelqu’un ? Hélai-je dans le vide.

Il n’y eut aucune réponse. Je décidai donc de me rapprocher de la lueur que j’avais aperçue un peu plus tôt. Il s’agissait en effet d’une bougie.

Mais c’était une blague ou quoi ? Michael trouvait-il ça amusant de me faire tourner en bourrique ?

Mais au moment même où je m’interrogeai, une vive lumière provenant du plafond s’alluma juste au-dessus de moi, me rendant totalement aveugle à ce qui aurait pu se passer autour de moi. Et alors que j’estimais qu’il serait plus sage de m’écarter de ce spot qui me nimbait totalement de lumière, quelques notes de piano attirèrent mon attention. Je reconnaissais immédiatement la mélodie et je ne pus retenir mon sourire devant ce choix de chanson qui était, on ne peut plus, de circonstance.

Je cherchai Michael du regard, je savais qu’il était derrière tout ça, je n’en doutais pas une seconde. Mais la voix du crooner allait s’élever d’un instant à l’autre et il n’était toujours pas là.

Soudain, un bras puissant enserra ma taille, tandis que l’autre me présentait une rose rouge que je saisis immédiatement pour la porter à mon nez. Michael, dans mon dos, resserra sa prise autour de ma taille et m’embrassa dans le cou.

- Michael… commençai-je.

- Chut… M’interrompit-il alors que le crooner commençait à chanter les premières paroles de « The way you look tonight »

 

Some day, when I'm awfully low,

When the world is cold,

I will feel a glow just thinking of you...

And the way you look tonight.

 

Michael entreprit un balancement léger de ses hanches, m’invitant à en faire de même, tandis qu’il me chuchotait les paroles à l’oreille en même temps que le chanteur.

 

Yes you're lovely, with your smile so warm

And your cheeks so soft,

There is nothing for me but to love you,

And the way you look tonight.

 

Je déposai mes mains sur les siennes et reposai ma tête contre son épaule derrière moi, tandis que je me laissais complètement aller contre lui, savourant les mouvements lents de son bassin, de droite à gauche.

 

With each word your tenderness grows,

Tearing my fear apart...

And that laugh that wrinkles your nose,

It touches my foolish heart. 

 

Est-ce qu’on avait déjà fait quelque chose d’aussi beau et touchant pour moi ? J’en doutais fortement. Et en fouillant dans ma mémoire je pris conscience que seul Michael était capable de m’émouvoir à ce point, par de tels actes si romantiques.

 

Lovely ... Never, ever change.

Keep that breathless charm.

Won't you please arrange it ?

'Cause I love you ... Just the way you look tonight.

 

Oui, c’était lui, ça ne pouvait être que lui, aucun autre homme au monde ne saurait me faire cet effet. Plus jamais !

 

Just the way you look tonight.

 

Et tandis qu’il me chuchotait cette dernière phrase dans le creux de l’oreille, son souffle chaud réchauffa mon cœur comme seul lui pouvait le faire. Je pouvais presque sentir ma carapace se briser et une vague de chaleur m’envahit des pieds à la tête.

Michael me retourna doucement face à lui et posa délicatement ses lèvres sur les miennes, avant d’affermir ce baiser et de le transformer en véritable passion. J’entourai mes bras autour de sa nuque, chose que je n’avais jamais réellement faite. Je m’accrochai à lui, à ce baiser, si désespérément qu’on aurait pu croire que ma vie en dépendait. Il était ce qui m’avait manquée toute ma vie, il remplissait le vide qui s’était installé un peu plus en moi chaque année.

- Je t’aime amour. Finit-il par murmurer contre mes lèvres.

- Je dois être la femme la plus heureuse du monde en cet instant. Lui répondis-je.

Une ombre fugace traversa son regard émeraude mais je mettais immédiatement cette impression sur la lumière de la bougie derrière moi. D’autant que la seconde d’après il riait de mon commentaire.

- J’espère bien, c’est tout ce que je désire, ton bonheur.

Je relâchai son cou pour me reculer un peu.

- Je dois avouer que tu as fait fort ce soir. Lui dis-je en indiquant la salle vide et totalement sombre. Où sont passé les autres clients ?

- Je te voulais pour moi seul ce soir, après tout, on a rarement l’occasion de se retrouver que tous les deux. M’expliqua-t-il.

- Tu veux dire que tu as réservé tout le restaurant ? Mais tu es fou, ça a dû te coûter une fortune.

- Chut, ne pense pas à ça. Me dit-il en posant son index sur ma bouche. Tu vaux beaucoup plus à mes yeux que la somme que j’ai dépensée pour cette soirée alors n’en parlons plus.

A ce moment-là, les lumières tamisées du restaurant s’allumèrent, m’empêchant d’y réfléchir un peu plus.

- Si tu veux bien te donner la peine. M’invita Michael en tirant l’une des chaises de la table où était posée la bougie, qui était la seule table dressée d’ailleurs.

Je ne me fis pas prier et Michael vint s’assoir en face de moi. La lueur feutrée de la chandelle, faisait briller les yeux de mon compagnon, d’une manière que je n’avais jamais vu.

- Merci. Me dit-il en tendant sa main vers moi. Je la saisis aussitôt.

- Pourquoi me remercies-tu ?

- Pour tout, parce que tu es là, parce que tu es toi, et parce que tu ne t’es toujours pas enfuie après avoir constaté ce qu’était ma vie et dans quels problèmes tu t’es mise en acceptant d’être ma compagne. M’annonça-t-il comme s’il y avait déjà penser avant de me répondre.

J’émis un petit rire gêné.

- Je ne vais pas m’enfuir en courant si c’est ce que tu crains. Ma main repoussa mes cheveux derrière mon oreille, de manière compulsive, pour la deuxième fois en trois secondes.

- J’espère, amour. De toute façon, il est trop tard maintenant, tu as loupé l’occasion de t’enfuir à l’instant où tu as été acceptée par les miens.

Le sourire qu’il afficha, creusa de petites ridules aux coins de ses yeux. Je ne les avais jamais remarquées auparavant, ce qui me fit sourire à mon tour.

Un serveur sortit de la cuisine par deux portes battantes, qui claquèrent légèrement en se fermant, me tirant de ma contemplation béate. Il apportait deux flûtes de champagne. Une fois qu’il les eut posées sur la table, il se retira immédiatement sans un mot. Je reportai mon regard sur Michael qui me fixait, le menton posé sur la paume de sa main, le coude sur la table. Instinctivement, je baissai les yeux. J’ignorais si j’étais gênée ou s’il s’agissait d’un reste des règles qui m’avait été inculquée dans la meute, à savoir, ne jamais regarder un loup dans les yeux.

- Hé ! M’interpella Michael, en passant son doigt sous mon menton, me forçant à lever la tête. Ne baisse jamais les yeux devant moi. Tu n’auras jamais rien à craindre de moi, et je veux voir tes yeux, tout le temps. Tu ne peux rien me cacher quand tu me les montres. Et puis tu ne l’as jamais fait en trois ans alors que tu aurais dû, tu ne vas pas commencer maintenant. Se moqua-t-il gentiment.

- Désolée, c’est idiot. M’excusai-je. Mais je n’ai pas l’habitude de ce genre de situation. C’est un peu… intimidant.

- Tu veux dire qu’aucun des hommes que tu as fréquentés avant moi, n’a fait quelque chose de romantique pour toi ? Me demanda-t-il.

Je n’étais pas sure qu’aborder le sujet de mes ex était une bonne idée pour un rendez-vous galant, mais il avait l’air sincèrement curieux. J’imaginai juste qu’il essayait de me connaitre un peu mieux, de savoir ce qu’avait été ma vie avant de le rencontrer.

- Non, pas vraiment, je n’avais pas ce genre de relation avant toi. Lui avouai-je.

Michael pencha légèrement la tête sur le côté, m’invitant à poursuivre.

- Mais encore ?

- Je n’ai jamais vraiment recherché la compagnie des hommes. Et riant à ce constat j’enchainai. Celle des femmes non plus d’ailleurs. En fait avant Marli, je n’avais aucune amie femme, et mon seul autre ami était Ray.

A ces mots, les yeux de Michael s’étrécirent et il prit une grande inspiration. Il avait visiblement du mal avec le fait que je prononce juste le nom de mon ami, qui ne l’était peut-être plus d’ailleurs. Mais il se reprit vite et se détendit quelques secondes après.

- Et pourquoi à ton avis ?

Je ne pus m’empêcher de rire devant sa question.

- Vous me faites une analyse Dr Freud ? Voulez-vous que je vous parle de mon enfance malheureuse aussi ?

- Eh bien oui, justement, j’aimerais beaucoup que tu m’en parles. Me répondit-il le plus sérieusement du monde, les yeux plongés dans les miens.

Ce sujet me mettait mal à l’aise et je n’étais pas pressée de l’aborder aussi retirai-je immédiatement ma main de la sienne, pour me retrouver un peu, me retrouver seule avec moi-même. Je n’étais pas encore prête à le laisser découvrir tous les aspects de ma vie.

- On verra plus tard, pour l’instant j’aimerais juste profiter de ma soirée avec toi. Bredouillai-je un peu embarrassée.

Michael soupira avant de me lancer un regard peiné.

- Ne me rejette pas Lucy. Je veux juste que tu aies confiance en moi, tu n’as aucune raison de me cacher quoi que ce soit.

- Parce que tu ne me caches rien peut-être ? Ne pus-je m’empêcher de lui répondre. Et Merde ! Voilà comment foutre en l’air une soirée merveilleuse. C’était tout moi ça ! Lucinda Walker, saboteuse de soirée romantique ! Une qualité de plus à rajouter à mon curriculum vitae.

Michael ne loupa évidemment pas le sous-entendu.

- Qu’est-ce que tu entends par là au juste ?

Bien sûr, j’avais immédiatement pensé à ce qu’il avait vécu avec le Maître mais je ne voulais toujours pas entamer ce sujet de moi-même.

Bon, j’allais devoir rattraper le coup, et au vue de mes capacités pour ce genre de choses, ce n’était pas gagné.

- Rien, juste que je suppose qu’en cent soixante ans, tu as aussi dû faire des choses dont tu n’es pas très fier et vécu des moments difficiles dont tu n’as pas envie de me parler tout de suite. Me défendis-je. Ouf ! Pour une fois j’avais assuré, Michael reprenait déjà une posture plus décontractée.

- Bon ok, on va recommencer je crois. Décida-t-il. Donc, tu es splendide ce soir, amour.

Je pouffai pour faire bonne mesure.

- Merci mon cœur. Lui répondis-je en insistant sur le « mon cœur ». C’est grâce à tes cadeaux, c’est eux qui sont magnifiques.

- Tu sais, tu peux placer un diamant dans un superbe écrin avec tout le satin que tu veux, il n’en restera pas moins que le diamant sera toujours le plus magnifique. M’annonça-t-il de but en blanc. Je ne m’attendais pas à un tel compliment aussi dus-je rougir jusqu’aux oreilles.

A partir de ce moment-là, la soirée se poursuivit sans anicroche. Les plats amenés par le serveur silencieux étaient succulents et la conversation de Michael enchanteresse. Je savais qu’il était intelligent et bourré d’humour, mais je n’avais pas imaginé qu’il serait aussi passionnant. Finalement, après avoir passé des moments ensemble, aussi mouvementés, nous n’avions pas réellement appris à nous connaitre et cette soirée, nous permis d’y remédier. Il pouvait me parler de la météo et enchainer sur le scandale politique du moment, pour finir par une tirade passionnée sur l’écologie et l’impact de l’homme sur la nature. Il était intarissable, quel que soit le sujet, et c’était un vrai plaisir de passer ce moment simple mais parfait avec lui. Il me parla aussi beaucoup de ses loups, enfin de nos loups, comme il me reprenait à chaque fois. Me glissant un petit mot sur presque chacun d’eux, m’intimant de les connaitre un peu mieux. Après cette petite présentation, mon désir de demeurer la femelle alpha ne fit qu’augmenter un peu plus. Bien sûr, Michael avait sans doute dû privilégier les bons côtés de chacun de ses loups, afin que je ne sois pas tentée de m’enfuir en courant, comme il le craignait, pourtant je ne pouvais m’empêcher de penser que cette meute, ma meute, m’apporterait énormément.

A la fin du repas, le serveur muet, n’apporta qu’un seul dessert, qu’il déposa devant moi. Le premier qualificatif qui me vint à l’esprit fut « une débauche de chocolat ». C’était presque une œuvre d’art. Une petite cloche de fin chocolat noir recouvrait le dessert à proprement parlé, et lorsque le serveur y versa du caramel chaud, la cloche fondit, révélant le moelleux le plus appétissant que je n’avais jamais vu. Je suis presque certaine d’avoir eu l’air aussi émerveillée qu’une enfant à cet instant précis, parce qu’en relevant la tête, Michael me souriait avec indulgence, comme si tout ça l’amusait beaucoup.

- Tu n’en veux pas ? Lui demandai-je, finalement surprise d’être la seule à gouter cette petite merveille.

- Non, je préfère te regarder manger. M’expliqua-t-il, les yeux soudain plus brillants. Continue, ne t’occupe pas de moi. Mon dessert à moi se passe dans ma tête.

Il accompagna ses mots d’un clin d’œil suggestif, qui alluma une faim en moi, n’ayant aucun rapport avec la pâtisserie qui se trouvait sur la table.

Armée de mon assiette et de ma fourchette à dessert, je me levai avec la plus grande précaution pour contourner la table, sans m’étaler sur le sol, ce qui ruinerait à coup sûr, mon effet. Roulant outrageusement des hanches, du moins, autant que me le permettait la fente prodigieuse de ma robe, je m’approchai de Michael sans le quitter des yeux. Au départ surpris, il comprit vite ou je voulais en venir et recula sa chaise de la table afin que je puisse venir m’assoir sur ses genoux. Une fois bien installée, je me plaçai de manière à exposer l’échancrure de mes reins, au regard sans aucun doute, intéressé de mon compagnon. Je frémis en sentant, à travers le tissu, un doigt furtif passer sur le petit nœud de mon string en dentelle. Je sentis la bouche de Michael s’étirer en un sourire, contre la peau nue de mon épaule, juste avant qu’il l’embrasse tendrement.

- J’adore quand tu portes ce que je t’offre, amour. Ronronna-t-il doucement, et son souffle chaud me donna la chair de poule.

En tentant d’avoir l’air la plus innocente possible, je portai un doigt au caramel chocolaté dans mon assiette, avant de le porter à ma bouche et de le lécher doucement, en regardant Michael du coin de l’œil, et en prenant grand soin de sortir le bout de ma langue aussi souvent que possible. Jusqu’ici impassible, Michael écarquilla les yeux en ne cessant de fixer ma bouche, tandis qu’un grognement rauque s’échappait de sa gorge. Son corps suivit rapidement le mouvement et étant assise sur ses genoux, je n’eus aucune difficulté à constater que la vue lui plaisait vraiment vraiment beaucoup. Me dandinant légèrement, je réussis à lui arracher un gémissement, tandis qu’il fermait les yeux. J’en profitai alors pour recommencer mon action précédente. Sauf qu’au lieu d’atterrir sur ma langue, le caramel finit sur les lèvres de Michael. A ce contact, celui-ci rouvrit les yeux alors que je me penchais pour lui lécher, du bout de la langue, ses lèvres que je savais si douces. Il ne tarda pas à ouvrir la bouche, m’invitant à m’y engouffrer, ce dont je ne me fis pas prier. S’en suivit un baiser tendre au gout de caramel et de chocolat. C’était divin. Mais il finit par rompre le contact, un peu trop tôt à mon goût. Alors pour le provoquer, je profitai de son léger état d’hébétement pour prendre sa main, et tremper son index dans la délicieuse sauce sucrée. Je le portais ensuite à ma bouche, qui reproduisait suggestivement les mouvements que celle-ci avait prodigués à une autre partie de son corps, la veille.

Cette fois, la retenue ne fut plus de mise, il enfouit rapidement sa main libre dans mes cheveux avant de m’attirer à lui presque brutalement, nos dents s’entrechoquant légèrement au moment où nos lèvres se rejoignirent. La passion qui nous dévorait littéralement tous les deux, allait finir par nous consumer à ce rythme-là, pourtant rien n’aurait pu me décoller de cette langue, de cette bouche, de ce corps chaud et ferme en dessous moi. J’en voulais plus, j’en voulais tellement plus que je finis par en oublier le lieu où nous nous trouvions, et une fois de plus ce fut Michael qui dut stopper le déchainement de passion auquel nous nous adonnions, me prouvant encore une fois, qu’il faisait preuve de beaucoup plus de contrôle que moi.

- Amour, je… je serais ravi de poursuivre ce que nous faisons. Me dit-il légèrement essouffler. Mais si on continue comme ça, je doute de pouvoir résister très longtemps à l’envie de t’arracher cette robe. Et la soirée n’est pas finie.

Un petit sourire suffisant m’échappa tandis qu’il évoquait l’idée de se laisser aller dans ce restaurant, à la vue des quelques passants qu’il pourrait y avoir dans la rue. J’aimais être capable de le mettre dans cet état et ce constat me remplit de fierté. Je changeais véritablement en sa présence, et je me détendais à son contact comme avec aucun autre avant lui.

- Ce n’est pas fini ? Lui demandai-je tandis que la fin de sa phrase perçait enfin le voile de mes pensées.

- Oh non amour, ce n’est pas fini. Me dit-il avec ce sourire que j’aimais tant. Puis se rapprochant de mon oreille, il me murmura quelques mots qui firent chavirer mon cœur.

- Ce ne sera jamais fini. 

 

Suite>>

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commentaires

P
ha ben j'espère bien!! je veux savoir la suite!! je veux enfin la scène d'enfer entre lucy et mickael, bref, je me languiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiis mdr, passe une belle journée camille
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P
ha ben voilà!! on va devoir patienter!! ne nous oublie pas ;o) on veut savoir la suite! bizou
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C
<br /> <br /> Je poste la suite demain promis^^ et merci beaucoup<br /> <br /> <br /> <br />