Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

Contact

           Pour un petit message perso, n'hésitez pas à laisser un commentaire à la fin des chapitres ou sur la

Page Facebook

Recherche

Mes liens favoris

39781310150485020867935

600px header fond kissofmagic.

Sans titre-1-copie-1

boutonlien

Sans titre

ban an10

Sans titre-copie-1

4 mai 2012 5 04 /05 /mai /2012 20:43

Allez, relativise Lucinda ! Tu n’es plus à une heure près n’est-ce pas ?

Je tentai de me raisonner depuis dix minutes déjà, avec cette simple phrase pleine de bon sens, et pourtant ça ne fonctionnait pas, mais alors pas du tout.

Bordel, je maudissais vraiment ce foutu lien qui existait dorénavant entre Michael et moi. A cause de lui j’avais vécu cette journée de séparation forcée comme une vraie torture, et même si je savais que nous n’avions pas le choix, je ne pus m’empêcher de voir défiler chaque seconde, de chaque minute, de chaque heure, qui me séparait de mon compagnon. J’allais dorénavant détester tous les lundis, aucun doute là-dessus !

Mais Michael devait aussi gagner sa vie et comme je l’avais pas mal occupé avec mes problèmes ces derniers temps, il avait un paquet de retard à rattraper. Pour ma part, j’avais vainement tenté de me concentrer sur ma comptabilité mais au bout de vingt minutes à peine, je rangeais déjà les dizaines de tickets de carte de crédit, dans leur boite à chaussure réservée. Je me sentais déjà comme chez moi, dans la grande maison immaculée de Michael, alors que quelques jours plus tôt seulement, je ressentais une sensation de froid indescriptible entre ces murs. Bien sûr, quelques jours plus tôt, je ne m’étais pas encore aperçue de la chaleur du lien qui unissait tous les résidents, habituels ou de passage, de cette demeure. J’avais d’ailleurs compris dans la journée, que nous ne serions jamais seuls dans la maison de verre et de béton. En effet, Michael était absent mais la maison grouillait comme une fourmilière, la cuisine était sans cesse prise d’assaut par des loups affamés, le salon débordait littéralement de corps avachis devant la télé, et les chambres à l’étage étaient toujours pleine de petits groupes se réunissant autour d’une conversation ou pour le simple plaisir de la compagnie. Bien sûr, toute la meute n’était pas au complet en même temps mais les allers et venues se poursuivaient toute la journée, si bien qu’une dizaine de loups parcourait la maison en permanence. Pour moi qui étais habituée au calme et à la solitude, le changement était vraiment de taille. Pourtant je me surprenais en m’accommodant plutôt bien à ce nouveau mode de vie. Heureusement, chaque membre de la meute possédait leur propre chez-eux et tous ne dormaient pas sur place mais il n’était visiblement pas rare que les chambres d’ami soient occupées en permanence.

En fait, il ne s’agissait pas d’une vérité générale, un des loups vivait en permanence chez Michael. Julian avait une chambre réservée à demeure. J’ignorais encore pourquoi il ne vivait pas chez ses parents et quelle était exactement son histoire, mais je me promettais de chercher à en apprendre plus sur lui.

En attendant, j’avais décidé que comme la comptabilité ne donnait rien, j’allais défaire mes bagages. Je ne me reconnaissais déjà plus depuis quelques jours mais quand je pensais que j’avais laissé quinze loups que je ne connaissais pour ainsi dire pas, investir ma petite maison blanche dans le but de récupérer le plus d’affaires m’appartenant, possible, je me faisais l’effet d’une personne complètement différente. Où était passé la Lucinda incapable de laisser entrer une personne de confiance dans son monde ? Et du coup, qui était cette Lucinda qui laissait entrer n’importe qui dans son monde ? Bon, évidemment, il fallait avouer que tout ça comportait de gros avantages. Je n’aurais jamais cru pouvoir réunir une grande partie de ma vie en deux heures de temps, c’est pourtant l’exploit qu’avaient accompli ma meute. Mes déménageurs personnels avaient vidé ma maison aussi surement qu’une tornade balaye tout sur son passage. Du coup, oui, je me sentais vraiment comme chez moi dans cette immense maison, même si la plupart de mes affaires étaient encore dans le garage. Le déballage de celles-ci m’occupa une bonne partie de la journée et me permis de ne pas trop penser à Michael. Mais vers quinze heures la sonnette de la porte d’entrée retentie comme une piqure de rappel. Ca ne pouvait pas être un des loups, puisque ceux-ci entraient et sortaient comme dans un moulin. J’avais regardé autour de moi, en pensant qu’un des loups présents irait ouvrir, étant plus habitué que moi à l’endroit. Allez savoir pourquoi, je trouvais déplacé d’ouvrir la porte alors que je ne vivais là que depuis quelques jours, quand eux, s’y trouvaient depuis des lustres. Apparemment j’étais la seule à me poser ce cas de conscience, puisqu’aucun des membres présents dans la pièce, ne daignait bouger ses fesses. Au contraire, ils me regardaient tous fixement, comme si c’était une évidence que je sois celle qui devait aller ouvrir la porte. Bien, j’espérai vraiment que c’était mon statut d’alpha qui m’accordait ce privilège et non mon statut de femme qui m’octroyait cette corvée.

Sur le seuil, le livreur, parce que c’en était un, vêtu de bleu marine de la tête aux pieds me sourit gentiment.

- Mademoiselle Walker ? M’interrogea-t-il.

- Euh… oui c’est moi. Répondis-je un peu troublée par le fait d’être contactée à cette adresse, je n’avais pas encore eu le temps de m’occuper du changement.

- J’ai plusieurs paquets pour vous, pouvez-vous signer ici ? Me dit-il en m’indiquant le bas d’une feuille de papier.

Je m’exécutai aussitôt et me retrouvai submergée sous six paquets de toutes les tailles. L’ensemble n’était pas très lourd, mais avec ma petite taille, le dernier paquet m’arrivait au niveau des yeux et je n’y voyais plus rien, de plus après avoir remercié le livreur, il ne me restait pas une main pour refermer la porte.

- Surtout ne venez pas m’aider les gars. M’adressai-je aux sept hommes de la pièce, chacun était assez grand, fort et habille pour porter tout mon fourbi d’une main et jongler avec une pile d’assiette de l’autre.

Aussitôt dit, aussitôt fait, je me retrouvai délestée de mon fardeau en moins de temps qu’il m’en fallait pour le dire. Mouais, dommage que j’ai eu besoin de leur faire remarquer que j’en avais besoin.

Les paquets furent posés sur la table basse du salon, et mes pseudo-gentlemen de loups se répartirent en cercle autour de ceux-ci. Mouais c’était bien ce que je me disais, l’intimité allait être un concept très surfait dans cette baraque ! Merde, je n’avais toujours pas retenu le nom des trois quarts d’entre eux !

J’allais faire fi de ce détail et me concentrer sur les paquets, quand je remarquai une enveloppe accompagnant le plus petit paquet.

Je l’ouvrais en premier et découvris qu’il s’agissait d’un envoi de Michael.

- Amour, je t’envoie ce dont tu auras besoin pour ce soir. Je t’en prie, porte tout ce que je t’ai choisie, comme le veut notre accord. Je t’aime. Michael.

Je remarquai la note en bas du mot seulement quelques secondes plus tard.

- P.S : Commence par le paquet noir.

 P.S2 : Les gars, je sais que vous regardez, si l’un d’entre vous s’avise de poser les yeux sur le contenu du paquet rose, il aura affaire à moi.

Je ne pus retenir un ricanement au moment de leur lire à voix haute le mot laissé par Michael à leur attention. Des grognements de mécontentement s’élevèrent de part et d’autre de la table mais tout le monde resta néanmoins en place pour assister à l’ouverture des autres paquets, en fait j’avais même l’impression qu’on était plus nombreux. Certains loups avaient dû descendre de l’étage.

Je m’attaquai donc immédiatement au paquet noir. Celui-ci était rehaussé d’un nœud rouge sur le couvercle que je m’empressai de soulever. A l’intérieur, une douzaine de roses rouges à longues tiges m’envoyèrent une bouffée de parfum sucré. Je ne pus m’empêcher de sourire bêtement, et des sifflements approbateurs s’élevèrent dans toute la pièce. Il devait y avoir une quinzaine de loups autour de moi, à ce moment-là et je me sentais toute petite. Mon cœur battait la chamade mais les lycans présents dans la pièce n’y étaient pour rien. En fait, c’était la première fois qu’on m’offrait des roses et mon émoi dû se lire sur mon visage parce que dans un mouvement ample, l’un des loups, que j’identifiai immédiatement comme étant Van, m’attira à lui pour m’embrasser sur la tête.

- Si tu pleures je pleure aussi ma belle. M’indiqua-t-il avec un grand sourire moqueur. Je lui lançai mon coude dans les côtes avec un grand sourire, moi aussi.

Je déposai ensuite le paquet noir sur le côté pour ouvrir le reste de mes cadeaux. Je devais avouer que j’étais un peu inquiète, après tout j’ignorais ce que me réservait la soirée, et le genre de tenue que Michael allait me faire porter.

Je jetai mon dévolu sur le plus grand paquet qui était vert. Je l’ouvrai précautionneusement, en redoutant presque ce que j’allais y trouver.

En retirant la pièce de tissu en satin, d’un magnifique bleu pastel, de sa protection en papier de soie, un concert de « oooooh » se fit entendre. Je serrai tout contre moi la splendide robe longue sans bretelle et sertie de petit cristaux étincelants. Je n’avais jamais rien porté d’aussi beau, en fait je n’avais même jamais rien vu d’aussi beau. La longueur était parfaite, et la taille semblait l’être tout autant. Une fente presque aussi longue que la robe elle-même apportait une touche très sexy à celle-ci. Je reconnaissais bien Michael dans ce choix. L’élégance alliée à la séduction, c’était tout lui.

Dans le troisième paquet, je trouvai une paire d’escarpins assortis à la robe et aussi haut que des échasses. Nom d’un chien, comment allais-je pouvoir avancer, ne serait-ce que d’un pas avec de tels talons ?

Dans le paquet suivant, une étoffe en satin d’un bleu légèrement plus soutenu que la robe, s’accordait parfaitement à la pochette griffée que je trouvais dans le cinquième paquet.

J’avais la tête qui tournait, jamais on ne m’avait offert d’aussi belles choses, et après tout, sous mes airs de garçon manqué, j’étais toujours une femme et j’appréciai les belles choses.

En fait j’étais même tellement sur mon petit nuage que partie dans ma lancée, j’en ouvrais le dernier paquet, le rose.

En sortant l’ensemble de sous-vêtement, je sentis la rougeur envahir mon visage tout entier en même temps que mes yeux s’écarquillaient. Les sifflements perçants qu’émirent tous les loups, sans exception, dans la pièce, me ramenèrent sur terre plus vite que si j’avais sauté d’avion sans parachute. Cette fois ils n’avaient rien d’appréciateurs mais ils étaient plutôt lubriques et entrecoupés de ricanements en même temps que de coups de coude. Mon dieu, je voulais me cacher dans un trou de souris. Mais qu’est-ce qui avait pris à Michael de m’acheter ce genre d’ensemble ? Tout en dentelle brodée c’était magnifique mais c’était surtout ridiculement petit, de quoi ne pas laisser de marques sous la robe en satin. Le soutient gorge n’avait bien évidemment pas de bretelles mais je le soupçonnais fortement d’être fait de manière à comprimer ma poitrine au point que celle-ci risquerait de ressortir à chaque mouvement un peu trop brusque de ma part. Génial ! Quant au string, pouvait-on réellement appeler ça un sous-vêtement ? Réduit à la forme la plus simple, il était agrémenté d’un petit nœud qui trouverait sa place dans le creux de mes reins. Bien sûr, celui-ci se devinerait sous le tissu de la robe, mais je ne doutais pas que Michael avait prévu son coup, un moyen de s’assurer que je porte bien l’ensemble, et ce, d’un seul coup d’œil, sans avoir à me déshabiller. Je ne pouvais pas m’empêcher de rougir encore plus en pensant au regard qu’il poserait sûrement sur moi. Bon sang je n’étais pourtant pas le genre de fille à changer mes habitudes pour un homme, mais là, il s’agissait de Michael. Ce qui était une explication en soit, me dis-je en moi-même.

Et nous en étions donc là ! Moi, dans ma jolie robe bleue pastelle, en équilibre sur mes chaussures à talons hauts, resserrant l’étoffe autour de mes épaules et maudissant le lien qui m’unissait à Michael, parce que j’avais attendu cette soirée avec la plus grande impatience, et me répétant qu’une petite heure de plus ou de moins ne faisait pas grande différence. Quelques minutes plus tôt, et je peux vous dire que ça ne faisait que quelques minutes parce que je ne cessais de guetter l’heure sur l’horloge murale, la secrétaire de mon compagnon avait appelé pour m’annoncer que Michael aurait du retard pour notre rendez-vous. Il me priait de le rejoindre une heure plus tard à une adresse qu’elle m’avait donnée, et que j’avais griffonnée sur un papier à la va-vite, d’une mainte tremblante de déception.

Merde, une heure, ce n’était rien. Alors pourquoi étais-je si déçue ?

En regardant la nuit sombre par l’une des baie vitrée, je me demandai où tout cela allait finir par me mener. A peine trois jours en compagnie de mon alpha et j’étais déjà complètement accro. Est-ce que tout ça était bien normal ? Tous ces sentiments si profonds et forts que je ressentais, pour la plupart pour la première fois, était-il le résultat normal d’une relation de couple débutante ? Où tout cela était-il le fruit de la magie mystérieuse de la meute qui m’unissait à mon compagnon ainsi qu’aux autres loups, décuplant ainsi ce que j’aurais réellement dû ressentir ? Tout ça me ressemblait si peu.

Pour dire la vérité, j’avais peur de me réveiller un jour et de m’apercevoir que mes sentiments pour Michael n’étaient qu’une illusion magique. Mais dans ce cas, comment pouvais-je démêler le vrai du faux ?

- Tu ne serais pas en train de ressasser des idées noires, toi, par hasard. Me demanda Van qui passait par là. Je sursautai au son de sa voix grave. Perdue dans mes pensées je ne l’avais pas entendu s’approcher.

- Van ! Tu m’as fait peur.

- Désolé, ce n’était pas mon intention. S’excusa-t-il l’air contrit. Laisse-moi te regarder un peu.

Me saisissant une main, il me fit tournoyer sur moi-même pour m’observer sous toutes les coutures. Il émit un sifflement appréciateur une fois ma circonvolution terminée.

- J’en connais un qui va être aux anges ce soir. Tu es splendide ma belle, une vraie princesse.

Je lui souris tristement pour le remercier.

- Oui si tu le dis. Enfin, il n’a pas l’air pressé de jouer les princes on dirait. Soupirai-je douloureusement.

Non ! Est-ce que je venais vraiment de dire quelque chose d’aussi dégoulinant de niaiserie ? Van émit un petit ricanement, devant mon expression dégoutée.

- Il est juste en retard à cause de son travail, tu ne crois pas que tu exagères un peu là ?

Il avait raison et je le savais pertinemment, ce qui ne m’empêchait pas de broyer du noir pour autant.

- Oui je sais bien, mais franchement, je me faisais une telle joie de cette soirée ! Je sais c’est complètement fou vu mon comportement de ces trois dernières années, mais… tentai-je de lui expliquer. C’est comme si… je sais pas… on dirait que je n’arrive pas à respirer quand il n’est pas là. Soupirai-je profondément.

Van pencha la tête sur le côté avant de me sourire doucement.

- Eh bien, je sais que ça ne sera pas la même chose mais si ça peut aider… M’indiqua-t-il en tendant ses bras vers moi.

Bon sang, ce que c’était étrange d’avoir quelqu’un qui vous connait tellement bien qu’il choisissait toujours la réaction appropriée à vos problèmes. J’allai me blottir dans son giron, savourant la sensation de son étreinte se refermant sur moi.

Petite, alors que j’avais compris que ma situation n’était pas la même que les autres enfants, que mes parents m’avaient abandonnée, que je ne pouvais compter sur personne d’autre que moi dans ce monde, j’aurais tout donné pour avoir un grand frère qui me réconforterait et me protègerait. Finalement, je n’avais pas dû grandir tant que ça, parce qu’à l’instant où Van déposa un baiser sur mes cheveux, j’eus le sentiment que ce souhait se réalisait vraiment et la petite fille en moi laissa une larme de bonheur couler sur ma joue.

- Allez princesse, ne sois pas triste, ce soir tu vas retrouver ton prince, et tu auras même la chance de m’avoir pour chauffeur. Me dit-il, le menton posé sur ma tête.

Je m’éloignai un peu pour le regarder.

- Ce n’est pas la peine, je peux prendre mon 4x4.

- et tu comptes conduire avec ces chaussures ? Me demanda-t-il, l’air perplexe. Non, non, laisse-moi faire. En plus, c’est une demande expresse de mon alpha.

Van sortit son portable de sa poche et le secoua pour m’indiquer que Michael l’avait contacté.

- Génial ! Toi il te prévient mais pour moi, il passe par sa secrétaire. Marmonnai-je d’un ton amer.

- Hé, ne recommence pas-tu veux ! Tu es plus jolie quand tu ne boudes pas.

Je me contentai de lui lancer un regard noir.

- En tout cas, j’ai pour ordre de t’accompagner et je compte bien respecter cet ordre.

J’allais protester mais Van balaya mes mots d’un revers de la main.

-Non non, ne me remercie pas, je sais que je suis formidable. Mais ne tombe pas amoureuse de moi d’accord ? Je sais que je suis plus beau que lui mais ça me mettrait mal à l’aise. M’avertit-il avec un air suffisant.

Bon sang, il était vraiment doué, j’en oubliai mes idées noires et éclatai de rire.

- Ne t’en fais pas, ça ne risque pas d’arriver. Lui confiai-je en ricanant.

- Hé ! Qu’est-ce que ça veut dire ? M’interpella-t-il alors que je commençais déjà à quitter la pièce pour me rendre dans le garage. Lucy ! Hé Lucy ! Ça veut dire quoi ça ?

Je ne pus retenir le sourire qui étira mes lèvres. Oui j’allais passer une bonne soirée, et j’aurais bien le temps de me poser des questions demain, et si les réponses ne me plaisaient pas, peu importait, j’y ferais face. Je n’étais plus seule maintenant.

 

Suite>>

Partager cet article
Repost0

commentaires

Y
J'adore ! Et le paquet rose, mdrrrrr trop fort !
Répondre