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4 mai 2012 5 04 /05 /mai /2012 20:40

- Michaeeeeel… Soupirai-je pour la troisième fois en dix minutes. Ta patte, elle appuie sur ma jambe. Le loup ramena son énorme patte sous lui en ronchonnant un peu.

- Dis donc, ça va oui ! Le rabrouai-je. Je me trouve déjà bien gentille de supporter ça pour toi alors tu pourrais essayer de ne pas râler !

Les yeux bleus nuit me fixèrent intensément, comme pour me supplier de supporter la situation un peu plus longtemps. Bon en même temps je n’avais plus le choix. Coincée entre cinq loups garous sous leur forme bestiale, à moitié étouffée par le poids de mon compagnon partiellement couché sur moi, je n’avais plus qu’à prendre mon mal en patience. La situation avait dégénéré lorsqu’on s’était rendu compte que Michael ne se retransformait pas en humain. Thomas avait alors suggéré que ses plus proches loups se métamorphosent aussi, pour lui apporter un peu de réconfort typiquement lupin. Jusque-là, je n’avais pas été contre, bien au contraire, si ça pouvait lui faire du bien. Sauf qu’à l’instant où je m’apprêtais à sortir de la chambre où nous étions remontés pour être plus au calme, afin de leur laisser un peu d’intimité, une traction sur mon T-shirt m’empêcha d’avancer plus et une déchirure se fit entendre dans mon dos.

Je m’étais retournée pour comprendre le pourquoi du comment et je m’étais retrouvée nez à nez avec mon loup argenté, un bout de tissus blanc entre les dents, assis sur ses postérieures et remuant activement de la queue. L’image même du bon toutou bien dressé ! Mouais !

Finalement, il ne m’avait pas laissé sortir et j’avais dû me résoudre à participer à leur câlin collectif… encore une fois. Pour moi, qui étais plus habituée à la solitude, il fallait avouer que ça faisait beaucoup, aussi commençais-je à perdre patience. Ca durait depuis vingt bonnes minutes et j’allais finir par hurler si je sentais encore un croc ou une griffe me frôler la peau. Bien sûr, chacun des loups prenait soin de ne pas me blesser mais bizarrement, si mon cerveau était conscient de ce fait, mon cœur continuait à s’emballer à chaque fois et à m’envoyer une bonne dose d’adrénaline dans les veines.

Pour la quatrième fois en deux ou trois minutes, Van frotta son museau à mon bras nu, ce qui eut pour effet de relever sa babine et d’exposer ses crocs luisants et mortels à ma vue. J’étais sure qu’il le faisait exprès et je regrettais déjà de l’avoir soigné un peu plus tôt, alors que Nathan tentait de convaincre Michael de changer.

Une minute plus tard, ce fut Thomas qui, en s’étirant doucement, effleura ma cheville avec une de ses griffes. Bon, cette fois ça suffisait, j’en avais assez ! Il fallait que je sorte de là où j’allais y laisser le peu de raison qu’il me restait. J’essayai de me redresser mais Michael posa sa patte énorme sur mon bassin, m’empêchant de me relever.

- Ah non Michael Madison, tu me lâches tout de suite. M’emportai-je. Ou sinon je hurle, je te préviens je hurle vraiment.

Tous les loups tournèrent leur tête vers moi dans un même mouvement, et une étincelle d’amusement s’alluma dans les prunelles de Van. L’enfoiré, j’en étais sure, il l’avait vraiment fait exprès pour me mettre hors de moi.

- Espèce de connard ! L’engueulai-je. Tu l’as fait exprès n’est-ce pas ? Ça t’amuse de me fiche la trouille hein ! Merde, un de ces jours tu me le paieras, je te le jure. Et Maintenant Michael tu vas me laisser me lever et quitter cette pièce. Ça ne fait pas deux jours qu’on est ensemble et je suis déjà au bord de la crise de nerf. Je commence vraiment à me dire que ce n’était pas une bonne idée.

A ces mots, Michael retira immédiatement sa patte et je me relevai d’un bond, enjambant les énormes corps entassés tout autour de moi.

Bien entendu je n’en pensais pas un mot, et je me sentais un peu coupable d’avoir dû en arriver à de telles extrémités pour qu’il me libère enfin, mais là, j’avais eu ma dose et après tous les événements qui avaient eu lieu en moins de vingt-quatre heures, je n’aspirais qu’au calme et au repos, chose qui me serait refusée au milieu de ces cinq-là.

- Non attends, s’il te plait, reste. Entendis-je dans mon dos. C’est eux qui vont partir.

Je me retournai brusquement pour faire face à mon compagnon et lui dire le fond de ma pensée, mais encore une fois, ma mémoire me joua des tours et j’oubliais le facteur à risque que supposait la transformation en humain: il était nu. Et merde !

Ma colère s’évapora en un quart de seconde et mon esprit demeura vierge de toutes pensées cohérentes pendant une bonne minute. Et une minute c’est long pour détailler un corps nu. Sa peau bronzée semblait irradier de chaleur réconfortante. Elle tressaillait encore sous l’effet de la transformation, et ses petits mouvements saccadés semblaient m’envoyer sans cesse des petits messages. Je pouvais presque entendre des « touche-moi, caresse-moi, embrasse-moi, lech… » Oh mon dieu, je devenais folle, folle de désir pour ce mec incroyable, debout devant moi, les bras tendus en avant, dans un geste réflexe pour m’empêcher de quitter la pièce. Les muscles de ses bras, saillaient si parfaitement sous sa peau, formant un arrondi tendu au niveau du biceps. Son torse ferme et vallonné semblait modelé dans de l’argile par un sculpteur de la trempe de Michel-Ange. En revanche, plus je descendais mon regard, plus je constatais qu’il surpassait de beaucoup ces fameuses statuts. Dieu du ciel, il était énorme, vraiment énorme. En y repensant, je n’avais eu l’occasion de le voir complètement nu que deux fois. Pour la première, je m’étais retournée si vite que je n’avais fait que l’apercevoir, quant à la deuxième fois, quelques heures plus tôt, j’avais été tellement occupée à m’inquiéter et à le soigner, que je n’avais même pas pensé à profiter du spectacle. Et pourtant je me demandais vraiment comment j’avais pu passer à côté de « ça ». Je n’osais imaginer  l’effet que pourrait donner le désir à un sexe pareil.

- Hum! Se racla-t-il la gorge. Je… mes yeux son plus haut, amour.

Prise en flagrant délit d’observation intensive de son entrejambe, je me sentis rougir de la tête aux pieds. Michael éclata de rire, et de honte, je baissai de nouveau les yeux, sauf que je me remettais à fixer, ce que je ne voulais surtout pas fixer.

- Ah, c’est pas vrai ! Pestai-je contre moi-même, tout en me retournant pour ne plus prendre le moindre risque. L’hilarité de Michael redoubla, accentuant ma gêne.

- Allez-vous en tous ! Sortez d’ici s’il vous plait. Entendis-je Michael dans mon dos, encore à moitié mort de rire. Je dois parler à ma compagne.

Les quatre loups se levèrent doucement, s’étirant pendant quelques secondes, avant de se diriger vers la porte que j’ouvrais un peu trop brusquement pour leur permettre de sortir. Au passage chaque loup passa sa tête sous ma main pour recevoir une dernière caresse avant de sortir définitivement. Van en profita aussi pour m’adresser un clin d’œil encourageant, ce qui me fit oublier la colère que j’avais ressentie un peu plus tôt contre lui.

En refermant la porte, je restais une minute, la tête appuyée contre le panneau en bois, histoire de rassembler mes idées. Mais Michael ne me laissa pas le temps de me retourner et vint plaquer son corps dur contre mon dos. Passant ses deux bras sous ma poitrine, il me serra fort contre lui, en prenant une profonde inspiration dans mon cou.

- Merci amour. Murmura-t-il tout près de mon oreille. Merci pour tout.

- Oui… c’était… de rien. Bredouillai-je chamboulée par la sensation de ses mains sur mes côtes.

- Non, c’était incroyable. Tu as été incroyable. Reprit-il.

- Tu voulais me parler ? Lui demandai-je, gênée par la tournure que prenait la conversation. C’était stupide mais les compliments avaient toujours eu le don de me faire rougir.

- Non, pas particulièrement, je voulais juste être seul avec toi. Me répondit-il nonchalamment.

Je tournai la tête pour le regarder mais il en profita pour me voler un baiser. La position n’était pas confortable mais les lèvres de Michael me le firent vite oublier. Sa langue commençait déjà à darder hors de sa bouche lorsqu’une de ses mains descendit sur ma cuisse. J’ouvrais bien volontiers la bouche pour lui permettre d’accéder à ma langue. Oui ! C’était parfait, exactement ce dont j’avais besoin, et il le savait pertinemment. Je voulais ressentir ce sentiment de plénitude lorsqu’il m’avait touchée, caressée et embrassée la nuit précédente. Bon sang, j’en crevais d’envie même.

Sa main qui s’était arrêtée sur ma cuisse, commença à remonter et je poussai un grognement de frustration entre ses lèvres. Je voulais qu’il me caresse, qu’il passe ses doigts experts sur mon sexe déjà humide de désir. Mais alors que je pensais qu’il allait repositionner sa main là où elle s’était trouvée quelques secondes plus tôt, il la passa sous mon T-shirt et continua sa progression jusqu’à ma poitrine. Lorsque son index et son pouce se refermèrent sur mon mamelon déjà érigé, je ne pus retenir un gémissement. Je sentis Michael sourire contre ma bouche, à l’instant où le son m’échappait.

- Tu es déjà dans un tel état, alors que je ne t’ai presque pas touchée. Se moqua-t-il gentiment.

- Sauf que je ne suis visiblement pas la seule dans ce cas. Haletai-je en appuyant un peu plus mon bassin contre lui, pour lui faire remarquer l’érection que je sentais contre mes fesses.

- On ne peut rien te cacher petite maligne. Susurra-t-il au creux de mon oreille avant d’en agacer le lobe de ses dents.

Bordel, il aurait pu me faire décoller rien qu’avec le son de sa voix profonde.

- Je ne vois pas comment tu aurais pu cacher ça. Lui répondis-je, sans savoir comment j’avais réussi à créer une phrase cohérente, composée d’un sujet, d’un verbe et d’un complément. Tu as l’air plutôt content de me voir.

Et au vu de ce que je sentais au creux de mes fesses, c’était un euphémisme.

- Ça te plait ? Me demanda-t-il d’une voix pleine de promesses, en imprimant un mouvement suggestif pour m’exciter d’avantage.

Cette fois les mots restèrent coincés dans ma gorge. Je décidai à la place, de lui montrer à quel point j’aimais ça. Je tendis la main en arrière pour l’agripper, mais alors que j’avançais à tâtons sur son ventre dur, il me lâcha complètement, s’écartant de près d’un mètre.

- Non Lucy, tu ne me touches pas ! M’avertit-il.

Ah non, il n’allait pas recommencer, c’était hors de question. Cette fois-ci j’étais bien décidée à le caresser avec tout ce qui me passait par la tête, et dans mon esprit, ça impliquait des lèvres humides et une langue toute aussi humide. J’allais devoir la jouer fine.

Je me retournai doucement pour ne pas le brusquer.

- Michael… Commençai-je d’une voix rendue rauque par le désir.

- Non, amour, je te ferai tout ce que tu veux mais tu ne me touches pas.

Je passais mon T-shirt par-dessus ma tête, lui exposant ma poitrine déjà nue. Le grognement qu’il poussa, m’apprit que j’étais sur la bonne voie.

- Mon cœur, ne me repousse pas… Continuai-je de ma voix la plus sexy. J’espérais vraiment que le ton que j’employais, associé à ce mot qu’il souhaitait tant entendre dans ma bouche, lui fasse baisser sa garde. Le besoin de le sentir sur ma langue s’était fait de plus en plus pressant dès l’instant où mes yeux avaient pu apprécier la réalité de ce que j’avais sentis dans mon dos un peu plus tôt. Je l’avais trouvé énorme au repos mais ça n’était en rien comparable avec ce que j’avais à présent sous les yeux. Pointant fièrement vers le ciel, le bout, déjà humecté, de son sexe, atteignait son nombril. Dieu du ciel, il était vraiment incroyable.

- Non… c’est… c’est pas une bonne idée. Tenta-t-il de résister tandis que je m’approchais avec la plus grande précaution.

- Mon cœur, je ne vais pas te sauter dessus, je veux juste te toucher, je veux te caresser comme tu l’as fait pour moi. Et je te promets qu’il ne se passera rien de plus. L’avertis-je pour le rassurer. Je ne savais toujours pas ce qui l’empêchait de me faire l’amour, mais pour qu’il se retienne à ce point-là, ça devait être vraiment important pour lui, aussi étais-je bien décidée à ne pas trahir la confiance qu’il pourrait placer en moi.

- Je… non… Lu… amour… tu… oh mon dieu. Lâcha-t-il finalement alors que, arrivée à quelques centimètres de lui, je refermai doucement mes doigts autour de son membre érigé. Je le sentais palpiter follement au creux de ma main et il était dur comme du bois.

- Chut, tout va bien. Le rassurai-je tendrement, en déposant un baiser sur sa lèvre inférieure.

Je commençai alors à descendre ma main, frôlant son sexe délicatement, avec l’étreinte que formaient mes doigts refermés sur lui. Il commença presque immédiatement à haleter, ce qui me donna une idée de la frustration qu’il avait pu ressentir jusque-là.

Ma main se resserra au bout d’un court moment, me permettant d’entrainer dans mon mouvement de va et viens, la peau douce et veloutée. Mes gestes étaient lents et tendres et accompagnaient les baisers que je lui déposais sur les lèvres, les joues, le menton. Michael ne me quittait pas des yeux et son regard exprimait à la fois du désir et de la peur. Et au-delà, une lueur bleutée qui me promettait bestialité et sauvagerie.

Au bout de quelques instants, qui me semblèrent durer une éternité, je me laissai tomber à genoux devant lui, ne laissant aucune équivoque à ce que je m’apprêtais à faire. Les yeux de Michael s’écarquillèrent de panique mais il était hors de question que je le laisse protester, alors, tout en plantant mes yeux dans les siens, j’engloutissais précipitamment son membre palpitant dans ma bouche. Le gémissement rauque qu’il poussa en rejetant la tête en arrière, m’apprit qu’il en avait eu autant envie que moi. Je restai quelques secondes dans cette position pour m’assurer qu’il n’essaierait pas de s’échapper, mais voyant qu’il n’en avait pas l’intention, j’entrepris de lui donner autant de plaisir que j’en avais reçu lorsqu’il avait pris soin de moi. Mes lèvres s’arrimèrent plus fermement et je commençai à remonter doucement le long de sa hampe frémissante du plaisir que je lui prodiguais. En même temps, je fixais ses yeux qui étaient déjà passés du vert au bleu sombre, signe qu’il n’exerçait plus qu’un contrôle sommaire sur ses réactions. J’espérai qu’il parviendrait à rester maitre de lui-même sans quoi je risquais moi aussi de céder au désir qu’il m’inspirait. Or, il avait été très clair dans sa volonté de patienter et je ne souhaitais pas le voir regretter cet acte un peu plus tard.

Mais pour l’instant, il se contentait de me rendre mon regard. Celui-ci semblait me promettre qu’il allait me dévorer, et je ne parle pas d’un acte qui implique des crocs et des griffes. Un frisson de plaisir à cette idée, remonta le long de ma colonne vertébrale. J’en profitai pour faire quelque chose dont je rêvais depuis l’instant où je l’avais rencontré. Mes deux mains allèrent se poser sur ses deux fesses parfaitement fermes et rebondies et mes ongles s’enfoncèrent dans la chair musclée, arrachant à Michael, un grognement de contentement. Je l’attirai alors vers moi, l’invitant à s’enfoncer un peu plus profondément dans ma bouche. Je parvins à introduire la moitié de son sexe avant que le bout ne touche le fond de ma gorge, mes muscles se resserrèrent autour de celui-ci, et le cri qu’il poussa me remplit de satisfaction. Bon sang, j’avais oublié à quel point c’était bon de ne chercher que la satisfaction de l’autre.

Je me reculai alors suffisamment pour reprendre ma respiration, avant de replonger presque avidement sur ce bâton de chair qui n’attendait que mes lèvres. Le soupir qui lui échappa alors, fut presque douloureux et ce son si délicieusement excitant, m’incita à exercer sans tarder d’humides va-et-vient le long de son membre engorgé.  

Mes lèvres plus avides que jamais se chargeaient de le combler tandis que mes doigts s’attardaient à apprécier le velouté de sa peau. Je le caressai de ma langue, sur toute la longueur, m’attardant longuement sur l’extrémité, avec une ferveur nouvelle que jamais, de mémoire, il ne m’était arrivée d’accorder à qui que ce soit. Je percevais les moindres frémissements de plaisir, les plus infimes tremblements qui, tour à tour, contractaient où alanguissaient son corps tout entier. Ses halètements et gémissements de satisfaction se firent de plus en plus courts, et je sus qu’il allait venir. Il renversa la tête en arrière, tremblant, crispant ses mains dans mes cheveux emmêlés et jouit avec un cri d’extase.

Quelques secondes plus tard, je me trouvais dans ses bras, sans avoir vraiment compris comment j’étais arrivée là. Je clignais des yeux et l’instant d’après j’étais serrée tout contre Michael, sur son lit, notre lit. Ouais, pas à dire, sortir avec un loup garou aussi rapide que la lumière et aussi fort que trente hommes, ça avait des avantages. Il m’avait soulevée dans ses bras si vite que je ne m’étais rendue compte de rien.

Il me serrait vraiment fort contre lui, sans me faire mal, mais avec une avidité qui m’inquiétait légèrement. Un doute traversa mon esprit, regrettait-il ce qui venait de se passer ? Cet acte faisait-il partie de ce qu’il s’était jusque-là refusé à faire avec moi ?

- Michael… est-ce que ça va ? Demandai-je doucement, la voix empreinte d’inquiétude.

Mon loup dut s’y reprendre à deux fois avant de pouvoir émettre un son qui se rapprochait de la parole.

- Nom de dieu mais où est-ce que tu as appris ça amour ?

Alors là, je ne savais pas si je devais vraiment répondre à la question.

- Euh… tu ne veux pas savoir. Me contentai-je de lui dire.

- Non, en effet, ma question était rhétorique. Grogna-t-il.

Je savais que des images désagréables de moi en train d’apprendre ce genre de pratique avec un autre que lui, lui passait par la tête, aussi m’empressai-je de ramener le sujet sur lui et seulement lui.

- Mais tu ne m’en veux pas, n’est-ce pas ? Demandai-je. Je sais que tu voulais attendre mais…

Michael ne me laissa pas finir ma phrase, s’écartant juste assez de moi pour me relever le menton, il planta un baiser sur mes lèvres.

- Tu es incroyable chérie. M’affirma-t-il. Comment pourrais-je t’en vouloir ? C’était fantastique et tu es merveilleuse.

Waouh, tous ces superlatifs, j’allais prendre la grosse tête moi !

Je baissai la tête, appuyant mon front contre sa poitrine ferme, et émis un gloussement entre le contentement et la gêne. Bon sang, il venait de me faire glousser, moi, Lucinda Walker, je venais de glousser ! Et pourtant je m’en fichais comme de l’an quarante. Trois ans de résistance acharnée réduis à néant par deux jours en tant que compagne, j’étais folle, oui, folle de lui.

- Je vais devoir te remercier comme il se doit, mon amour. Me coupa-t-il dans mes pensées.

- Ah oui ? Et tu penses à quoi ? Lui demandai-je d’un ton coquin.

Michael éclata brièvement de rire.

- Surement pas à la même chose que toi. On a pris suffisamment de risques pour aujourd’hui. M’annonça-t-il. Il dû sentir ma déception parce qu’il se remit à rire aussitôt.

- Plus tard amour, je te promets que tu ne le regretteras pas, plus tard. Mais tu dois me laisser me calmer un peu. Me jura-t-il.

- Et quelle est ta merveilleuse idée dans ce cas ? L’interrogeai-je en tentant toujours de cacher ma déception.

- Tu te souviens de la soirée que tu m’as promise ?

Bien sûr que je m’en souvenais, à ce moment-là, l’idée de passer ma soirée avec Michael, dans un lieu inconnu, à un moment inconnu, et dans une tenue inconnue, m’avait paru terrifiante. Comme les choses pouvaient changer en si peu de temps ! Quoi qu’à l’idée de ne pas pouvoir choisir mes vêtements pour l’occasion, un frisson déplaisant, sans doute un vestige de mon moi passé, remonta dans mon dos.

- Oui, je me souviens. Lui indiquai-je.

- Parfait. Dans ce cas, réserve-moi ta soirée de demain. Tu ne le regretteras pas.

Sur ce, il afficha un grand sourire qui me coupa le souffle et m’embrassa passionnément, me laissant pantelante et incapable de réfléchir.

Tant mieux, je n’y tenais pas réellement, j’étais heureuse, mon compagnon aussi et c’était tout ce qui comptait à cet instant. J’ignorai alors qu’il s’agissait de l’un des derniers moments de bonheur complet que je ressentirais avant longtemps.

 

Suite>>

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commentaires

Y
Ce passage... mon dieu... il donne toujours aussi chaud... Honnetement, chapeau ! Waouh !
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