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29 avril 2012 7 29 /04 /avril /2012 16:46

- Tu arrêtes de discuter avec moi et tu restes allongé. Réprimandai-je pour la énième fois mon compagnon, tout en le repoussant d’une main sur le tapis de sol du gymnase.

- Tu crois vraiment que c’est judicieux de me donner des ordres devant ma meute ? Me demanda-t-il avec un petit sourire taquin.

- Ce que je crois judicieux, c’est que tu te reposes quelques instants. Je viens tout juste de soigner tes blessures et je voudrais m’occuper tranquillement de celles de Thomas. Lui expliquai-je.

- Je te dérange ? Je ne dirai rien, et je ne ferai pas de bruit. Se défendit-il.

 - Ce qui me dérange c’est de t’avoir devant les yeux. M’énervai-je en balayant l’air de ma main pour mettre en évidence la gêne que m’occasionnait sa personne.

L’alpha me décocha un sourire à damner une sainte, ce qui m’aida à me concentrer sur son visage plutôt que sur le reste de son corps. Il faut dire que sur ce coup, j’avais fait très fort. Je ne m’en sortais pas trop mal, à part quelques trous dans mes vêtements j’avais réussi à garder quelque chose sur le dos cette fois-ci, étant donné que la majorité de la chaleur que j’avais produite avait été expulsée vers l’extérieur. En revanche on ne pouvait pas en dire autant des vêtements de Michael. Il avait eu droit à… comment dire… une combustion spontanée. Un instant il était couvert des pieds à la tête et l’instant d’après, pouf, plus rien. Enfin, plus rien, c’était faux, il lui était resté une chaussette noir et un infime bout de son boxer qui ne cachait plus rien du tout.

Merde, mon ami avait les mains brulées au troisième degré à cause de moi, et tout ce à quoi je pensais était le corps magnifique de mon compagnon, étendu à quelques centimètres de moi. J’avais déjà eu tout le loisir de le contempler pendant que je le guérissais mais sous le coup de l’inquiétude, je dois avouer que je n’avais pas vraiment pris la peine d’en profiter. Sois patiente Lucinda, sois patiente !

- Bon Thomas, viens par-là, pendant que Monsieur-cul-à-l’air accepte de se tenir tranquille. Appelai-je mon ami.

Celui-ci trottina vers moi, et se coucha à mes pieds comme un bon toutou bien dressé, mais un bon toutou de cent cinquante kilos quand même.

Lors de la dernière vague de pouvoir, alors que Michael avait appelé le pouvoir de la meute à travers lui, pour me sortir de l’état désespéré dans lequel je me trouvais, la puissance magique avait poussé chacun des loups à se transformer. Et seul Michael avait eu le contrôle nécessaire pour ne pas répondre à l’appel de la magie lycanthrope. Du coup, le gymnase avait pris un air de chenil pour gros, très gros chiens avec des canines acérées et des pattes aussi grosses que celles d’un ours, les griffes fournies de série.

Je me concentrai sur les mains, enfin les pattes, de Thomas, depuis dix minutes déjà, lorsque j’entendis les premier signes d’un retour à la normal. Les couinements et grognements commençaient à être remplacés par des mots et des chuchotements. Je relevai la tête pour jeter un coup d’œil et la rebaissai aussitôt pour ne plus quitter les pattes griffues boursoufflées de cloques. Le chenil venait de se transformer en camp naturiste. Marli avait beau me dire que je finirais par m’y faire, je n’étais vraiment pas sûre d’y arriver. Merde, comment toutes ces statues grecques allaient faire pour se rhabiller ? Le budget fringues devait être conséquent chez un loup garou.

Mais Van répondit à ma question silencieuse en se plaçant à côté de son alpha, tout habillé d’un pantalon de survêtement bleu marine et d’un T-shirt blanc. Il tendit la copie conforme de sa tenue à mon compagnon.

- Merci mec. L’entendis-je dire alors que je venais de baisser la tête.

 

Une heure plus tard, je ressortais de la douche des vestiaires du gymnase où je m’étais précipitée après avoir soigné Michael et Thomas. Les blessures étant du même ordre sur les deux corps, j’avais pu enchainer les guérisons sans problème mais j’avais ressenti la brûlure familière à peine quelques minutes après en avoir eu fini avec mon ami. Il semblait que lorsque j’utilisais la forme « habituelle » de mon pouvoir, les conséquences étaient les mêmes qu’avant. Du coup, le besoin d’eau s’était fait pressant et je m’étais retrouvée à courir vers les douches, Marli sur mes talons, sûrement pour s’assurer que tout allait bien. Sentant sa présence à l’extérieur de la douche, je tendis la main en lui demandant une serviette, mais la porte s’ouvrit en grand et c’est une main puissante qui me tendit le drap de bain immaculé. Relevant la tête, mes yeux se posèrent sur les pupilles vertes étincelantes.

- Tu n’avais pas besoin d’ouvrir la porte en grand, simplement pour me donner une serviette. Réprimandai-je gentiment mon compagnon.

- Mais la serviette n’est qu’un prétexte, amour ! Me répondit-il sans se démonter, et en se rapprochant pour enfuir son nez dans mon cou.

- Michael, arrête ! Je vais te tremper ! Tentai-je de le raisonner sans résultat apparemment. Ses bras épais m’entourèrent complètement, m’attirant dans une étreinte d’acier.

- On s’en fiche ! Laisse-moi en profiter un peu avant d’y retourner. Tu m’as fait tellement peur. Soupira-t-il.

- Moi, j’ai réussi à faire peur à un alpha?

- Hé, je ne plaisante pas là, tu ne peux pas être sérieuse deux minutes. M’avertit-il en relevant la tête et en plaçant ses deux mains en coupe sous mon menton.

- Michae…

- Regarde-moi Lucy, regarde-moi vraiment. Pas mon corps, pas mon visage, pas mes lèvres, moi ! Regarde-moi tout entier et dis-moi ce que tu vois ? Me demanda-t-il très sérieux.

Ce que je voyais ? Je n’étais pas sûre de comprendre sa question.

- Je… je te vois toi. Lui répondis-je bêtement.

Il détourna les yeux l’espace d’un instant, visiblement déçu, mais les ramena bien vite sur moi, avec une toute autre expression sur le visage.

- Bon si nous y allions, maintenant. Me proposa-t-il souriant. Son sourire paraissait normal et pourtant je ne savais ce qui m’empêchait d’y croire vraiment. Il avait attendu une réponse que je n’avais pas pu lui donner mais je ne voyais pas ce que j’aurais pu dire d’autre.

Décidant de reléguer ce problème dans un coin de ma tête, j’enfilais la tenue de remplacement que m’avait apportée Michael et pris la main qu’il me tendait pour retourner dans la grande salle.

Celle-ci était encore bondée et le camp naturiste ressemblait maintenant à un camp militaire, chaque recrue portant le même uniforme. C’était assez surréaliste de voir tous ses hommes massés dans cette immense pièce avec la même tenue sur le dos. J’ignorais combien de ces tenues possédait Michael mais visiblement il avait tout prévu pour le bien être de sa meute, dans un cas comme celui-là.

A notre arrivé, tous les regards se tournèrent vers moi et au lieu de la peur que j’avais craint de discerner sur le visage des loups, de nombreux sourires fleurissaient, m’envoyant toute la confiance qu’ils plaçaient en moi. Un énorme poids alourdi mes épaules et je me retournai pour vérifier ce qui me pesait tant. Mais je ne vis absolument rien, ce poids était celui des responsabilités qui venaient de me tomber dessus. Je venais d’être acceptée à part entière par la meute de mon compagnon en tant que femelle alpha, ce qui signifiait qu’ils attendaient de moi que je les protège contre d’éventuels ennemis.

Ok, pas de problème, je me présente, Lucinda Walker, 25 ans, cinquante-huit kilos toute mouillée, et super héroïne autoproclamée d’une meute de loups garous. Ouais, c’était tout moi ça !

Pourtant il semblait que mon charme brûlant ne fasse pas mouche sur tout le monde. Au milieu des sourires et des expressions d’approbation, un visage sombre me fixait avec colère. Bon, en même temps, ça avait peut-être à voir avec le fait que, dans ma frénésie destructrice, j’avais tenté de le tuer. Aussi je ne fus pas vraiment surprise de voir Farkas me montrer les dents, alors qu’il me dévisageait.

Michael émit ce son caractéristique, que j’avais déjà entendu, une sorte de grognement mais provenant d’une gorge humaine. L’effet était étrange mais suffisamment effrayant pour pousser le loup, à qui il était destiné, à baisser les yeux.

- Bien joué ! Félicitai-je mon compagnon, sachant que tous les loups de la pièce pouvait m’entendre, accentuant l’humiliation du réfractaire.

- Je t’en prie, rien n’est trop beau pour toi, amour. Me répondit Michael.

- Et si ça n’avait pas suffi ? Lui demandai-je, entrant dans son jeu.

- Tu lui aurais refait une petite démonstration. S’exclama-t-il clairement cette fois. Il avait l’air très fier de se tenir à mes côtés et je gonflai inconsciemment le torse, satisfaite de la propre satisfaction de mon alpha.

Il n’en fallut pas plus pour déclencher l’hilarité de la meute toute entière. Apparemment notre entente leur plaisait, tant mieux, elle me plaisait à moi aussi.

Déjà, les loups se rapprochaient de nous et je pouvais presque sentir leurs tapes appréciatrices dans mon dos, tapes qui ne manqueraient sûrement pas de m’envoyer valdinguer dans le décor. Merde ! Des fois, être appréciée à sa juste valeur, ça craint. Heureusement, mon alpha de compagnon, sentant sans doute mon désarroi ou dans un simple geste possessif, ou peut-être les deux à la fois, me prit dans ses bras forts, me protégeant ainsi de toutes démonstrations d’affections un peu trop enthousiastes. Finalement ce lien entre nous deux avait du bon.

Je levai la tête vers son visage pour lui adresser un sourire de remerciement mais mon compagnon ne quittait pas des yeux les nombreux loups qui affluaient dans notre direction. Bon finalement, ce n’était peut-être que de la jalousie possessive ! Tant pis, venant de lui ça ne me dérangeait pas, et bizarrement j’en ressentais même de la satisfaction. Je lui appartenais et lui m’appartenait et tout me semblait idéal. Peut-être un peu trop d’ailleurs. Reportant mon regard vers les loups, je m’attardai sur la seule ombre au tableau. Farkas !

Planté bien droit sur ses deux pieds, les bras croisés sur la poitrine, il scrutait d’un œil meurtrier, le reste de la meute. Quelque chose dans sa façon d’être me gênait et me mettait mal à l’aise. Il semblait chercher quelque chose, mais quoi ?

Et soudain tout se passa comme au ralentit, de la tête je suivais le regard de Farkas qui venait de se braquer sur le pauvre Julian. Celui-ci passa devant le premier sans remarquer qu’il l’avait pris pour cible. Mais à peine l’avait-il dépassé de quelques centimètres, qu’une main implacable se posa sur son épaule, l’entrainant vers la sortie. Julian n’était clairement pas de taille face à Farkas, la différence de gabarit n’étant pas à son avantage. Autour de nous, personne ne sembla remarquer l’enlèvement du jeune garçon. Paniquée à l’idée de ce que le féroce géant avait l’intention de faire au gamin pour se défouler de sa colère, je m’apprêtai à demander de l’aide à mon compagnon quand une énorme masse s’abattit brutalement sur Farkas, l’obligeant à relâcher sa proie alors qu’il culbutait et allait s’écraser bruyamment contre le mur. Tout s’était passé en quelques secondes, je n’avais même pas eu le temps de réagir, et pourtant Van, parce que c’était bien lui, la masse énorme qui s’était abattue sur le loup, avait réagi au quart de tour. Et tandis que tous les loups se retournaient pour assister à ce qui avait troublé la liesse ambiante, les deux adversaires se relevaient en bondissant sur leurs pieds, se plaçant tous les deux en position d’attaque.

- Tu ne poses pas tes sales pattes sur lui. Avertit Van.

- Ta position ne t’autorise pas à intervenir. Lui répondit Farkas. Il est passé devant moi sans me saluer et sans montrer le respect qu’il me devait en tant que supérieur hiérarchique.

- Sale bâtard, Julian est au plus bas de l’échelle. S’il devait saluer chacun des loups supérieurs à lui, il ne ferait rien d’autre de sa journée.

- J’en ai rien à foutre. S’exclama Farkas en dévoilant ses crocs dans un sourire carnassier.

Je pressai le bras de Michael, lui indiquant mon envie qu’il intervienne pour calmer le jeu. L’adversaire du loup était vraiment gigantesque, avec des épaules si larges que celles de Van en perdaient de leur importance.

Mon compagnon me regarda en secouant la tête pour me prévenir qu’il ne comptait pas intervenir. Et je fronçai les sourcils d’incompréhension.

- Si j’interviens maintenant, ça ne fera que repousser le problème. M’expliqua-t-il. Je ne suis pas pour, mais Van est en train de réclamer la protection de Julian. En tant que soumis, son sort appartient pour l’instant à chacun des loups supérieurs à lui. La plupart se contentent de l’ignorer, mais Farkas en a fait son souffre-douleur. Jusque-là, Van est resté dans l’ombre, mais on dirait bien, qu’il a l’intention de mettre un terme à tout ça.

- Et tu ne peux vraiment rien faire pour protéger Julian ?

Cette idée me choquait et Michael dû l’entendre dans ma voix.

- Ma position d’alpha ne me donne pas tous les pouvoirs, amour, je suis autant que les autres, soumis à l’instinct qui nous anime. Et les relations concernant la hiérarchie de la meute, fait partie intégrante de l’instinct. Ne m’en blâme pas, je suis obligé de m’y soumettre. Se défendit-il.

- Très bien. Commença Van, en réponse au dernier commentaire de Farkas. Je réclame la protection de Julian.

- Je… non… non… ne… Tenta de s’interposer Julian.

- Julian, reste en dehors de ça. Ordonna mon compagnon d’une voix sans appel. Le duel est lancé. Vous tous, acceptez-vous que Farkas représente la meute pour la protection de Julian ?

D’une seule voix, un « oui » s’éleva, vrillant mes tympans. Et honnêtement, quarante loups prononçant le même mot, exactement au même instant, c’était impressionnant et assourdissant.

- Parfait, dans ce cas, Farkas acceptes-tu de représenter la meute pour la garde de la protection de Julian ? Demanda solennellement Michael.

- Oh que oui. Répondit Farkas, bien trop heureux d’être autorisé à combattre.

- Bien, dans ce cas, Vanniel Helsungen, tu es l’instigateur de ce duel, le choix revient donc à Farkas ? Sous quelle forme souhaites-tu que vous combattiez ? Interrogea Michael.

Je savais ce que cette question signifiait. Si Farkas demandait un combat sous la forme lupine, il s’agirait d’un combat à mort. Je retins ma respiration jusqu’à sa réponse.

- Peu importe du moment que je peux lui botter le cul. S’exclama Van.

- Très bien, dans ce cas, je choisis la forme lupine, et je me ferai un plaisir de prendre ta place quand je t’aurai explosé. S’exclama Farkas avec un sourire mauvais.

- C’est ça compte là-dessus. Lui répondit le lieutenant en lui rendant son sourire.

- Mais c’est pas vrai, on peut pas les laisser faire, ils vont s’entretuer si ça continue. Tentai-je à mon tour d’intervenir. Je voulais me placer entre les deux duellistes, essayer de les arrêter. Farkas était une véritable armoire à glace et même si Van était musclé, je ne voyais pas comment il pouvait gagner ce combat. Mais Michael me saisit à la taille, m’enfermant dans son étreinte pour m’empêcher d’accomplir mes plans. Je me débattais dans un simple reflexe défensif, tentant de m’y soustraire mais c’était perdu d’avance, je le savais bien, ce qui ne m’empêcha pas d’essayer néanmoins.

- Amour, tu veux bien te calmer et me laisser t’expliquer. Me dit Michael d’une voix calme, me démontrant que ma captivité ne lui coutait aucun effort.

Je décidai de lui laisser le bénéfice du doute et me calmai momentanément.

- Très bien, vas-y, explique-moi pourquoi tu ne fais rien et que tu laisses l’un de tes amis se faire massacrer. M’énervais-je.

A l’autre bout de la pièce Van grogna en me lançant un coup d’œil mécontent.

- Premièrement, amour, Van ne va pas se faire massacrer et je te déconseille de dire le contraire, ça a l’air de l’énerver. Si tu crois qu’il est arrivé à la quatrième place de la meute sans raison, tu te trompes totalement, qui plus est, ce manque de confiance est une vraie insulte envers sa lignée de combattant. M’avertit Michael. Fais-lui confiance amour, il sait ce qu’il fait.

- Je ne remets pas en doute la force de Van mais Farkas… il a l’air tellement plus…

- Mais la force ne fait pas tout, tu le comprendras en regardant le combat. M’expliqua-t-il. Deuxièmement, si je ne fais rien, c’est parce que je n’en ai pas le pouvoir. Les duels sont nécessaires pour assoir son autorité, c’est ainsi que fonctionne la meute… ta meute.

Il avait insisté sur le « ta » et je compris que j’allais devoir me plier à ses règles que je considérais barbares.

- Je vois… lui répondis-je, pensive. Est-ce que tu m’accorderais une faveur ? Lui demandai-je néanmoins.

Son regard surpris m’apprit qu’il ne s’y attendait pas, et pour cause, je n’étais pas du genre à demander des faveurs.

- Bien sûr amour, tout ce que tu veux.

- Très bien, alors repousse le duel. Pas longtemps, juste le temps que mes forces me reviennent et que je puisse soigner le perdant. Le suppliai-je. Il avait beau m’avoir assurée que Van était de taille face à Farkas, ma crainte de le perdre, n’avait pas diminué.

- D’accord, je te donne trois heures pour récupérer, mais après, tu devras laisser le destin décider.

 

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