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29 avril 2012 7 29 /04 /avril /2012 16:49

- C’est de la folie Van. Tu vas te faire massacrer. Tentai-je de raisonner mon ami. Van émit un long gémissement plaintif.

- Tu veux bien arrêter d’avoir si peu confiance en mes capacités de combattant s’il te plait. A chaque fois j’ai l’impression qu’on m’émascule un peu plus. Se plaignit-il.

- Je t’en prie, si tu ne le fais pas pour toi, fais le pour moi. Le suppliai-je.

Depuis que nous étions remontés dans la maison pour que je puisse me reposer, je ne cessais de vouloir raisonner mon ami. Mais celui-ci très peu réceptif se contentait de soupirer à chaque supplication de ma part.

- Lucy. Soupira-t-il une fois de plus. Je ne fais pas ça pour moi, ni pour toi, je le fais pour Julian. Et si tu ne comprends pas, demande toi ce que tu serais prête à faire pour… Peu importe, je ne te demande pas l’autorisation. Finit-il en s’éloignant vers la fenêtre la plus proche de la pièce.

- Michael, enfin, dis quelque chose ! Tentai-je de faire réagir mon compagnon. Mais celui-ci se contentait de sourire bêtement, adossé à l’encadrement de la porte.

- Et qu’est-ce que tu veux que je dise, il a pris sa décision et il sait déjà ce que j’en pense. Par contre, j’adore te voir te conduire comme une vraie femelle alpha, amour. S’extasia-t-il tout sourire. Si les loups garous avaient pu avoir des étoiles dans les yeux durant les moments de bonheur, j’aurais pu apercevoir toute la voie lactée dans ceux de Michael, à ce moment-là. Quel idiot !

- Mais tu… Je... Hein, quoi ? Bafouillai-je, prise de court par ses derniers mots.

- Ma chérie, tu te conduis exactement comme une femelle alpha en agissant de la sorte. Tu as le rôle de la mère et tu accomplis ton rôle avec brio, mais là je ne pense pas que ça puisse changer quoi que ce soit à la détermination de Van. M’annonça Michael.

Bon ça expliquait la boule d’angoisse qui me vrillait les entrailles depuis que Van s’était lancé dans ce duel. Je devenais de plus en plus alpha et protectrice envers mes loups. Encore un de ces trucs bizarres qui m’arrivaient depuis que j’avais accepté d’être la compagne de Michael. Géniale, je me transformais en mère de famille nombreuse ! Ne panique pas Lucinda, ne panique pas !

- Merci Boss. Dit Van en se retournant, surpris que son alpha le soutienne.

- Ne te méprends pas, imbécile, je ne suis pas de ton côté sur ce coup-là. Le réprimanda Michael. Tu vas clairement à l’encontre des ordres que je t’ai donné alors ne t’attends pas à des félicitations.

- Ca n’a rien à voir, je n’essaie pas de l’encourager dans ses…

- Mais c’est ce que tu fais pourtant. Coupa mon compagnon.

Et voilà, on en était revenu à la bonne vieille conversation où je ne comprenais rien.

- Euh… tentai-je d’intervenir.

- Il ne s’agit pas de ça, je veux juste le protéger. Se défendit Van.

- Hé… Réitérai-je la tentative.

- Et que crois-tu qu’il va se dire, alors que tu es celui qui prend sa défense ? Tu y as pensé au moins? Et est-ce que tu as pensé aux répercutions que ta protection allaient avoir sur son futur dans la meute, une fois qu’il aura passé sa première transformation ?

- Mais… hasardai-je à nouveau.

- Je… non je n’ai pas encore pensé à tout ça mais je sais que ça ne posera pas de problème avec lui. Voulu conclure Van.

- Nom d’un chien, mais est-ce que vous allez finir par m’expliquer de quoi vous parlez. Explosai-je finalement. Les deux loups se tournèrent vers moi dans un bel ensemble synchronisé.

- Eh bien c’est… c’est… Commença Van.

Merde, j’ignorais ce qui coupait la chique à Van de la sorte mais ça ne me paraissait pas bon, pas bon du tout.

- En fait, Julian… il… Continua-t-il en bafouillant de plus belle. Boss, tu veux bien m’aider ?

- Surement pas, sur ce coup-là, tu te démerdes. Répondit Michael.

- Ok, alors Julian…

- … Est amoureux de Van. Finit le jeune loup qui venait de rentrer dans la pièce.

Bizarre, il me semblait pourtant que ce qui me liait à mon alpha, devait accroitre mes capacités et non les diminuer. Seulement avec ce que je venais d’entendre, je ne pouvais m’empêcher de me dire que mes oreilles fonctionnaient mal.

- J’ai mal compris je crois. Chuchotai-je plus pour moi-même que pour les autres membres de la pièce.

- Oh non amour, tu as très bien compris, ce petit freluquet ici présent se meurt d’amour pour notre grand gaillard d’abrutit de Van. M’annonça Michael, les bras croisés sur la poitrine, clairement désapprobateur. Un instant, l’idée que mon compagnon soit homophobe me traversa l’esprit. En un sens et après ce qu’il avait vécu avec le maitre, cette réaction aurait pu être compréhensible. Mais Michael adressa un sourire rassurant à Julian qui commençait déjà à se recroqueviller sous la présence ultra dominante de l’alpha. Apparemment, son mécontentement ne provenait pas d’une quelconque homophobie, mais alors quel était le problème ?

- Bon et c’est quoi le problème alors ? Demandai-je, exprimant à voix haute, les pensées qui me traversaient.

Van fixa tour à tour Michael et Julian mais ne donna pas de réponse.

- Je n’approuve pas cette relation. Assena Michael.

- Il n’y a pas de relation. Précisa Van très sérieusement et je pouvais clairement voir Julian s’affaisser un peu plus sous le coup imaginaire qu’il venait de prendre. Pauvre gosse !

- Attends, il y a un truc que je ne comprends pas là. Intervins-je. Tu as le droit de décider qui aime qui ?

Michael écarquilla les yeux, visiblement surpris que je lui parle sur ce ton. Je n’avais pas ménagé l’effet de la désapprobation sur ma voix. S’il me voulait pour compagne, il allait devoir accepter que je le réprimande quand je n’étais pas d’accord avec lui.

- Il ne s’agit pas de ça amour, et arrête de me regarder comme ça, j’ai l’impression que tu vas bientôt m’envoyer au coin. Se plaignit-il en me tirant par le cou, pour m’accueillir dans son giron. Pour en revenir à Julian, je ne vais pas lui dire qui aimer, c’est juste que je pense qu’il devrait prendre le temps de la réflexion. Sa première transformation n’a pas encore eu lieu et ça peut changer beaucoup de choses.

- Mais ça ne changera pas ça… S’écria Julian, me suppliant de le croire d’un regard désespéré. Van se prit la tête dans les mains et poussa un long soupir ennuyé.

- Julian, écoute je suis flatté mais…

- Je sais mais je ne demande rien, je veux juste pouvoir t’aimer, et espérer peut-être un peu aussi… s’expliqua-t-il, un peu gêné. Et puis tu veux me protéger alors…

- Et voilà, qu’est-ce que j’avais dit ? S’exclama Michael.

- Julian… se contenta de dire Van, visiblement peiné de décevoir les attentes de son jeune ami.

- Hum, je ne comprends sans doute pas tout, mais j’aimerais savoir ce que la première transformation a à voir là-dedans. Demandai-je pour détendre un peu l’atmosphère.

- ça change tout ma chérie, ça change tout. Pour l’instant Julian est bloqué dans son corps d’humain et il n’a pas encore trouvé ce qui le ferait se transformer. Sauf que la magie du loup s’écoule déjà en lui, et ça le perturbe forcément. Une fois qu’il aura changé, l’instinct prendra le dessus et ça pourrait modifier complètement sa vision des choses. Dit Michael en s’adressant à moi.

- Non, je sais que…

- Tu ne sais rien du tout Julian. Le coupa Van. Alors arrête d’être aussi catégorique. Jusque-là, j’ai été plutôt conciliant avec toi mais ça commence à bien faire. Je t’ai dit que je n’étais pas intéressé, il serait tant que ça te rentre dans la tête. Si je te protège aujourd’hui c’est parce que je t’ai pris en pitié mais n’y voit pas d’autres raisons.

Je suis certaine d’avoir entendu un « crac » à ce moment-là, au moment où le cœur de Julian se brisa. Le gamin regarda Van avec désespoir avant de faire demi-tour et de quitter la pièce en moins de temps qu’il ne fallait pour le dire. Et au moment où la porte se refermait derrière lui, j’aurais juré voir une larme couler le long de sa joue.

- Tu… tu étais obligé d’être aussi dur avec lui ? Lui demandai-je, choquée par la dureté de ses propos. Mais Van ne me porta pas la moindre attention, trop concentré qu’il était sur mon compagnon.

- Satisfait ? Interrogea-t-il Michael.

- Oui, tu as bien agis Van, tu sais que c’est la meilleure solution pour vous deux. Lui répondit-il. Van ne prit même pas la peine de répondre. Avec une impassibilité que j’imaginais feinte, il tourna les talons avant de quitter la pièce à son tour.

Je sentais des frissons de colère me parcourir. Ces loups étaient des idiots, tous autant qu’ils étaient. Julian pour sa naïveté, Van pour avoir obéis à un ordre aussi stupide et Michael… Michael parce qu’il était Michael, un maniaque du contrôle. Celui-ci dut sentir l’extrême tension qui m’animait parce qu’il resserra sa prise autour de moi.

- Que sais-tu de la transformation d’un humain en loup garou ? Me demanda-t-il.

 Je relevai doucement la tête, pour le regarder dans les yeux et lui transmettre tout ce que m’inspirait sa tentative de désamorcer la situation en changeant de sujet.

- Je n’en sais rien et ça m’est bien égal. Commençai-je. Michael, à cause de toi…

- Pour qu’un humain se change en loup garou, il doit être attaqué par un des membres de notre race. M’expliqua-t-il.

- Que… oui mais…

- Bien sûr, tu te doutes bien qu’un membre de ma meute où des autres meutes civilisées, n’irait jamais attaquer un pauvre gamin comme ça, sans raison. Non, nous ne transformons jamais personne contre leur gré. Continua-t-il.

- Mais qu’est-ce que ça a à voir avec…

- La majorité des transformations sont accomplies par des loups garous ayant sombré dans la folie ou refusant de restreindre leurs instincts de chasseur. Dit-il en secouant la tête en signe de désapprobation.

Je voyais bien qu’il ne me laisserait pas en placer une alors je me contentai de garder le silence en attendant de voir où il voulait en venir.

- Maintenant passons à la partie technique de la transformation. Pour qu’un humain devienne loup garou, il ne suffit pas de le blesser ou de le faire saigner. La magie se concentre dans nos griffes et nos crocs au moment de l’attaque. En général, elle nous permet d’assommer momentanément notre proie, mais si elle est implantée dans le cœur alors la magie lupine sera transmise à chaque cellule du corps de l’humain.

Je cherchais toujours un sens à ses propos, un rapport avec le problème concernant Van et Julian, mais je n’en trouvais aucun, alors je continuais de me taire.

- Est-ce que tu sais ce qu’il y a entre un loup garou et le cœur d’un humain ? Me demanda-t-il alors.

- Euh… non…

- Il y a la peau, les muscles et la cage thoracique. Est-ce que tu imagines ce qu’un humain ressent lorsqu’un énorme loup garou se jette sur lui et lui transperce toutes ces parties du corps ? Alors qu’il est totalement soumis et paralysé par la peur, le loup se fraie un chemin jusqu’au cœur et l’humain ressent tout, absolument tout. Imagines-tu à quel point une telle épreuve peut être traumatisante ?

L’horreur me força à écarquiller les yeux mais bloquait les mots dans ma gorge, aussi me contentai-je de hocher la tête.

- Le changement de Julian a eu lieu il y a deux mois seulement. Juste deux petits mois pour se remettre d’une telle épreuve et avoir les idées claires, amour, est-ce que tu peux imaginer ça ? Et le voilà obligé de s’adapter à un nouvel environnement, entouré de loups qu’il ne connait pas et qui le rabaisse sans cesse, perturbé par l’instinct du loup en lui, qui le force à obéir à chacun d’entre eux. Mais Van arrive, le prend sous son aile et se conduit gentiment avec lui. Est-ce que tu vois où je veux en venir ? Finit-il par me demander.

Je poussai un long soupir. Bien sûr que je comprenais.

- Tu penses qu’il ne s’agit que d’admiration et qu’une fois sa première transformation accomplie, il s’en rendra compte. Conclus-je.

- Oui c’est-ce que je pense. Je ne refuse pas une relation entre ces deux-là mais je leur demande juste d’attendre un peu. Au moins jusqu’à ce que Julian trouve ce qui le fera se métamorphoser.

- Et en quoi ça consiste exactement ? Demandai-je poussée par la curiosité. Après tout, en tant que femelle alpha, je me devais de comprendre un peu mieux les loups qui composaient ma meute.

- La métamorphose est provoquée par nos sentiments, nos sensations et nos impressions. Un peu comme toi pour ton pouvoir. Seulement chaque loup doit découvrir quel sentiment va faire réagir son corps et Julian ne l’a pas encore découvert. J’ignore pourquoi mais ça prend vraiment beaucoup de temps et ça commence à m’inquiéter. Termina-t-il l’air soucieux.

- ça signifie donc que c’est un sentiment qu’il n’a pas ressenti depuis deux mois. C’est bizarre en effet. L’accompagnai-je. Et toi ? Quel est le sentiment qui t’a fait te transformer la première fois ?

Michael eut un sourire face à l’intérêt que je lui portais.

- Le besoin de protéger. M’avoua-t-il. Et c’est encore ce qui provoque mes transformations les plus rapides. C’est un indicateur du tempérament alpha. Le besoin de protéger est tellement fort que le loup finit par s’entourer d’autres loups plus faibles et c’est ainsi que se créée une meute.

- Oui, bien sûr, le besoin de protéger, ça explique beaucoup de choses en effet. Répondis-je inconsciemment à haute voix. En réalité, je pensais que ce besoin était prédominant chez Michael, et expliquait le sacrifice auquel il avait consentit en acceptant d’être le jouet du Maître. Mon compagnon fronça les sourcils.

- Qu’est-ce que ça explique ? Me demanda-t-il.

Merde ! Je venais de faire une erreur. Bon d’accord j’étais au courant de son histoire, mais lui, ne savait pas que j’étais au courant. Je ne souhaitais pas particulièrement lui cacher, mais je voulais surtout attendre qu’il m’en parle de lui-même. J’attendrai patiemment jusqu’à ce qu’il me fasse suffisamment confiance pour se livrer à moi.

- Eh bien… ça explique ton comportement envers ta meute et… envers moi. Tentai-je de noyer le poisson. Les yeux de Michael se plissèrent et un léger mouvement convulsif de son sourcil gauche, m’apprit qu’il n’était peut-être pas totalement dupe. Pourtant il ne s’attarda pas sur le sujet et m’attira contre lui.

- Je suis content que tu aies compris mon point de vue dans toute cette histoire. Tu commences à changer, amour. Les responsabilités te rendent plus sage on dirait. Chuchota-t-il contre mon oreille, avant d’en embrasser le lobe, du bout des lèvres. Je savais que j’avais eu raison de miser sur toi.

Je me dégageai suffisamment pour lui envoyer un coup de poing dans l’épaule.

- Hé, je ne suis pas un cheval de course. Le repris-je en souriant.

- Non en effet, mais tu es aussi fougueuse qu’une jument sur la ligne de départ. Et c’est pour ça que je t’aime. M’expliqua-t-il, les yeux brillants.

Lui souriant, je posai ma main sur sa joue et me hissant sur la pointe des pieds, je l’embrassai tendrement. Son expression passa de la surprise à quelque chose de différent, quelque chose qui ressemblait à ce qui était passé dans ses yeux après ma douche dans les vestiaires du gymnase. Etrangement, un certain malaise m’envahit, mais je ne parvenais pas à définir ce qui le provoquait réellement.

- Bon, en parlant de départ, il serait peut-être temps que nous retournions au gymnase, les trois heures sont bientôt écoulées. Trancha-t-il dans le vif, écartant le malaise qui s’était établi entre nous deux.

- Oui, je pense que ça va aller maintenant. Acquiesçai-je pour reprendre le cours normal des choses. Allons-y !

 

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