Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

Contact

           Pour un petit message perso, n'hésitez pas à laisser un commentaire à la fin des chapitres ou sur la

Page Facebook

Recherche

Mes liens favoris

39781310150485020867935

600px header fond kissofmagic.

Sans titre-1-copie-1

boutonlien

Sans titre

ban an10

Sans titre-copie-1

5 mai 2012 6 05 /05 /mai /2012 13:28

Bon pour l’heure, j’allais surtout essayer d’évoluer sur la terre ferme sans me tordre une cheville. Un acte plus périlleux qu’on ne le pense lorsqu’on porte des patins à glace pour la première fois de sa vie… et qu’on s’appelle Lucinda Walker.  Pourtant à force de m’inquiéter à chaque pas, nous avions fini par arriver devant le portique d’entrée de la patinoire, trop rapidement à mon goût d’ailleurs, et je commençai à tirer sur le bras de Michael pour retarder mon premier contact avec la glace, le plus longtemps possible, faisant rire mon compagnon par la même occasion.

- Amour, tu n’as rien à craindre. Me dit-il en riant toujours. La glace ne va pas t’avaler tu sais. Et si tu tombes, ce sera dans mes bras, avoue qu’il y a plus déplaisant.

Devant son air confiant, je levai un sourcil dubitatif, juste pour le plaisir de le faire douter de son absolue nécessité.

- Bon on y va mais si tu me lâches et que je tombe, tu devras supporter mes jérémiades sans broncher et accepter l’entière responsabilité de mes blessures de guerre. Dramatisai-je à coup de regard accusateur.

Michael leva les yeux au ciel avec un sourire.

- Que dieu nous garde d’un tel malheur ! S’exclama-t-il en se moquant.

Sur ce, il se pencha et retira ses protège-lames, puis fit de même avec les miens, mon équilibre déjà précaire, m’empêchant de tenir à la verticale sur une seule jambe.

- Et on y va ! S’exclama-t-il en enjambant la délimitation entre le sol moquetté et la glace et en accompagnant ses mots d’une longue poussée sur celle-ci.

Sauf que, me tenant toujours à sa main, je n’eus pas d’autres choix que de le suivre. L’impulsion me propulsa en arrière mais d’un coup de rein je parvins à ramener la partie supérieure de mon corps vers l’avant. Michael me rattrapa de justesse avant que je heurte la surface immaculée et glacée.

- Ok ! Me dit mon loup visiblement surpris. Donc tu n’as vraiment aucun sens de l’équilibre n’est-ce pas ?

- Hé mais une seconde, je patine pour la première fois de ma vie là, alors laisse-moi le temps de m’y faire avant de me critiquer. Tentai-je de me défendre, pendant que j’entreprenais des petites poussées pour tenter d’avancer sans atterrir sur les fesses.

Michael utilisa sa main libre pour la placer sous son menton en prenant un air pensif.

- Euh… moi je n’appelle pas ça patiner mais faire du sur-place. Déclara-t-il avant d’éclater de rire.

Je le frappai de toutes mes forces à l’épaule, ce qui ne le fit pas bouger d’un iota mais me projeta loin de Michael, et je glissai piteusement vers la rambarde, en marche-arrière, en oscillant tant bien que mal d’avant en arrière.

Michael se plia en deux, terrassé par une crise de rire comme je ne l’avais jamais vu en avoir.

- Amour ! s’écria Michael hilare. Apprends à avancer avant de reculer.

- Crétin, c’est ta faute si j’en suis là, on n’a pas idée d’avoir un corps aussi dur ! M’énervai-je. Viens me chercher mainten…

Mais je poussai un cri étouffé avant de finir ma phrase. Je venais d’être heurtée par Michael qui m’avaient immédiatement rejointe à une vitesse hallucinante. Il me serrait fort contre lui en me faisant tourbillonner encore et encore. Je ne savais plus où j’étais, ayant fermé les yeux au moment de l’impact. Celui-ci avait été plus doux que je ne l’avais cru, et je ne ressentais aucune douleur nulle part.

- Tu t’y agrippes plutôt éperdument pour quelqu’un qui critiquait mon corps il n’y a pas dix secondes. Finit par me chuchoter mon compagnon alors que nous nous arrêtions enfin.

- Michael ! Pestai-je les dents serrées. Je te frapperais bien à nouveau si je n’avais pas peur de repartir en arrière.

Le son profond de son rire chaleureux m’envoya une décharge électrique le long de la colonne vertébrale.

- Désolé amour, mais c’était vraiment trop tentant.

Je me contentai d’afficher la moue la plus boudeuse que je possédais. Je n’étais pas vraiment en colère mais je ne voulais pas non plus qu’il se moque de moi. Pourtant je me sentais bien, à cet instant, j’avais l’impression de vivre un moment de couple banal. C’était une situation vraiment ordinaire que chacun aurait pu vivre et c’était terriblement reposant dans ma vie actuelle.

- Bon allez, ne fais pas cette tête, je vais te montrer. Me dit Michael en m’embrassant sur le front.

Il relâcha son étreinte et j’oscillai immédiatement sur mes jambes, de nouveau.

- Michael… couinai-je piteusement.

- Ca va amour, regarde, je ne te lâche pas.

Et en effet, il me tenait fermement les deux mains, avançant doucement à reculons, m’entrainant dans son sillage. Je finis par me stabiliser en refermant ma prise sur ses mains.

- Oui voilà tu y arrives, tu vois ! Me félicita-t-il.

Mais à peine avait-il prononcé ces quelques mots, que je recommençais à perdre l’équilibre.

- Attends, non ! Ne regarde pas tes pieds. Regarde-moi !

- Mais si je fais ça je vais tomber. M’inquiétai-je sans quitter mes patins des yeux.

- Non au contraire tu dois penser à autre chose… hum… voyons ? Demande-moi n’importe quoi, ce que tu veux. J’y répondrais sincèrement et tu pourras me demander tout ce que tu veux. Ça te fera penser à autre chose et tu devras me regarder dans les yeux.

Bingo ! La surprise me fit relever la tête instinctivement pour vérifier l’expression qu’il affichait en me faisant une telle promesse.

Parce que des questions, j’en avais, et elles se bousculaient même dans ma tête. Sauf, qu’aucune d’elles ne pouvaient être posée dans le seul but de me distraire. Aussi lui demandai-je la seule chose qui m’intéresserait suffisamment sans créer un moment d’embarras qui ruinerait le reste de la soirée.

- Pourquoi les loups doivent-ils savoir jouer au hockey ?

Michael resta bouche-bée un instant, sans doute pour s’assurer que je n’allais pas retirer ma question pour en poser une autre à la place.

- Tu es certaine que c’est cette question que tu veux me poser ?

- Oui, absolument, maintenant réponds-moi avant que je m’étale sur la glace.

- D’accord, d’accord, alors regarde mes yeux pendant que je te réponds. Me conseilla-t-il.

Mouais, facile à dire !

- Chaque année, les meutes de la région se réunissent pour un tournoi de Hockey. M’annonça-t-il de but en blanc. C’est un peu comme une réunion au sommet. Amour regarde-moi ! Ça nous permet de régler les problèmes inter-meutes.

- Oh ! Je vois, c’est une bonne idée… je crois. Enfin j’imagine que le hockey est un sport parfait pour régler des problèmes de loups garous. L’effet ne serait surement pas le même autour d’un tricot, je me trompe ?

- Non en effet, on peut régler nos problèmes sur et en dehors du terrain. C’est assez pratique. Chérie, tu ne me regardes pas là ! Les gars ont aussi des petits litiges à régler entre eux alors ça leur permet de se défouler sans risque.

- Oui enfin j’imagine que le hockey n’est pas sans danger non plus.

- Tu oublies à qui tu as affaire ! Me rappela mon compagnon. A moins que l’une des crosses où le palet soit en argent, une partie de hockey c’est une promenade de santé pour nous. Trésor, s’il te plait, mes yeux !

- Et combien de meutes participent à ce tournoi au juste ? Tentai-je de me concentrer.

- Il y en a cinq en tout. Et c’est juste pour la région. M’apprit-il.

- Quoi ? Vous êtes si nombreux ? M’étonnai-je. Je ne pensais pas qu’il y avait tant de loups par ici.

- Eh bien, c’est un endroit agréable, les forêts y sont nombreuses et le territoire suffisamment important pour nous permettre de ne pas nous rencontrer trop souvent. Chérie, ta tête, relève-là ! Et puis toutes les meutes ne sont pas aussi nombreuses que la nôtre.

- Ah oui ? Pourquoi à ton avis ?                  

- hum… s’interrogea-t-il une seconde. Surement parce que nous, on a une super guérisseuse capable de ressusciter les morts.

- C’est arrivé une seule fois et je ne pense pas pouvoir recommencer de sitôt, alors ne fonde pas trop d’espoir en moi tu veux ? Le repris-je.

- C’est impossible ! Je suis fou de toi, comment veux-tu que je ne fonde pas d’espoir en toi. Tu es toi-même mon espoir. M’affirma-t-il.

Bon sang, la conversation était en train de prendre un tournant différent de celui que je m’étais imaginée en posant une question sur un tournoi de hockey.

- Et vous décidez de quoi, pendant cette rencontre inter-meutes ? M’empressai-je de ramener le sujet sur quelque chose de plus trivial. Les mains de Michael se resserrèrent presque imperceptiblement sur les miennes, signe qu’il n’avait pas loupé ma tentative d’éluder le sujet de l’espoir que je représentais pour lui.

- On décide des territoires à attribuer en général. Chérie, tu ne me regardes plus ! Me rappela-t-il une fois de plus.

Bien sûr que non, je ne le regardais pas, j’avais bien trop peur de lire une blessure que je lui aurais infligée, dans ses yeux.

- Vos territoires ne sont pas décidés depuis longtemps ? Continuai-je sur ma lancée.

- Si mais c’est le prix du tournoi. Une parcelle de chasse, très intéressante en termes de gibier, se trouve au centre des territoires de nos cinq meutes. Elle est remise en jeu chaque année, et le gagnant agrandit son territoire pour un an. Lucy, bon sang, tu le fais exprès ? Arrête de regarder tes pieds ! Me rabroua-t-il sèchement cette fois-ci

- Mais c’est fini oui ? Je fais ce que je peux d’accord ! Alors arrête de me reprendre, et en plus, je n’apprécie pas particulièrement que tu m’appelles Lucy ! C’est quoi la prochaine étape ? Je redeviens Walker ? M’emportai-je contre lui en lui tapotant la poitrine d’un doigt accusateur.

Michael releva un sourcil en même temps qu’un sourire se dessinait sur ses lèvres.

- Si je fais abstraction momentanément, du fait que tu préfères quand je t’appelle amour, tu viens de patiner toute seule jusqu’à moi. Dit-il en croisant les bras sur sa poitrine, visiblement très fier de sa méthode d’apprentissage.

- Hé mais c’est vrai ! M’écriai-je, complètement ahurie. Comment j’ai fait ça ? Et regarde, je suis stable en plus.

J’étais si heureuse que j’aurais pu sautiller sur place si je n’avais pas craint de me rompre le cou la seconde d’après.

- Ah amour, tu es tellement mignonne parfois. J’ai envie de te dévorer. Me dit-il en me prenant dans ses bras et en grognant tout bas, contre mon oreille.

- Ne dis pas ça. Le repris-je en fronçant le nez de dégout. Un loup garou ne devrait pas avoir le droit de dire ça à sa compagne.

- Allons, tu sais bien que je ne voulais pas dire que j’allais te dévorer au sens littéral du terme. Tu as la peau, bien trop dur, je m’y casserais les dents. Se moqua-t-il avec un sourire.

- Pff petit malin, je ne parlais pas de ça ! Si tu veux mon avis, je te transformerai en torche humaine avant que tes petites griffes ne me frôlent. Par contre évite de dire que je suis mignonne s’il te plait.

- Oh mais c’est vrai que tu es une dure à cuire. Pardon, je l’avais oublié en te voyant t’accrocher à moi comme si ta vie en dépendait, il n’y a pas deux minutes. Me taquina-t-il. Mais tu crois vraiment être plus rapide que moi avec ton petit fouet de l’enfer ?

- Aurais-je égratigné l’égo du grand Michael Madison en lui affirmant qu’une faible humaine pouvait le battre en terme de vitesse d’action ? Me lançai-je moi aussi dans notre petit jeu du « ce que tu fais je peux le faire mieux que toi ».

Bon ok, je fanfaronnais bien sûr mais c’était vraiment agréable de plaisanter sans retenue avec un homme qui appréciait nos petites joutes verbales. Encore une fois, je prenais conscience que je ne pourrais jamais me laisser aller à être moi-même, de la sorte, avec aucun autre que lui.

- Est-ce que tu sais au moins à quelle vitesse je suis capable d’aller ? Me demanda-t-il en me lâchant et en s’éloignant de quelques mètres.

Un instant le doute s’installa en moi quant à son prochain mouvement. S’il décidait de sauter sur moi sous sa forme lupine, j’étais dans de beaux draps, et ce serait pousser la plaisanterie un peu loin. Mais heureusement son intention était autre. En se propulsant avec une force qui continuait à m’impressionner à chaque fois, Michael commença à décrire des cercles autour de moi, de plus en plus larges et de plus en plus rapides.

Il prenait de plus en plus de vitesse et j’eus bientôt, du mal à le suivre des yeux, les contours de sa silhouette devenant de plus en plus flous. C’était une véritable fusée et je constatai alors avec inquiétude, que les cercles qu’il décrivait se resserraient de plus en plus autour de moi. Heureusement sa vitesse diminua elle aussi et le temps qu’il arrive à côté de moi, il était redevenu assez lent pour que je le vois me sourire.

Finalement il passa un bras autour de ma taille, m’attirant dans l’œil de son propre cyclone. Il veillait bien à ce que je ne tombe pas en me serrant fort contre lui, et j’éclatai de rire, sous la sensation incroyable de tourbillonner dans les bras de mon loup. Quand la tornade se calma finalement, il me souleva du sol à bout de bras, et plongea ses yeux brillant dans les miens avant de me rapprocher de lui pour m’embrasser avec fougue.

Lorsque je retouchai le sol, ma tête tournait, un peu à cause des cercles de Michael, et beaucoup à cause de son baiser.

- Tu vois amour, je gagne dans tous les cas. M’affirma-t-il avec un sourire triomphant. Je gagne touj…

Mais la fin de sa phrase resta coincée dans sa gorge tandis que des perles de sueurs se formaient sur son visage. Les yeux écarquillés en un regard horrifié, Michael s’effondra à genoux devant moi en poussant un cri de souffrance épouvantable. L’instant d’après, un grand vide me submergea, avant qu’une douleur effroyable m’atteigne de plein fouet. Je resserrai une main sur ma poitrine, comprimant le point douloureux à l’endroit où j’avais si mal, juste au niveau du cœur.

- Michael, qu’est-ce que… Haletai-je difficilement, incapable de comprendre ce qui se passait.

- La meute… notre meute… elle… elle est attaquée.

 

Suite>>

Partager cet article
Repost0

commentaires

P
ha mais ouiiiiiiiiiiiiiiiiiiiii!! je veux savoiiiiiiiiiiiiiir!!! mdr
Répondre
P
bon alors, on va patienter les prochains chp en ligne pour savoir qui attaque la meute!!! je suis gaga de ton histoire lol
Répondre
C
<br /> <br /> rooooooooo merci c'est trop gentil!!<br /> <br /> <br /> je vais poster la suite alors^^<br /> <br /> <br /> <br />
P
aaaaaaaaaaaaaaaaaaahhhh!! naaaaaaaaaaaaaaaaaan!!! mais qui donc attaque la meute à nos chouchous..???? purée!!!
Répondre